Test Blu-ray : Le château de ma mère

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Le château de ma mère

 
France : 1990
Titre original : –
Réalisation : Yves Robert
Scénario : Jérôme Tonnerre, Yves Robert
Acteurs : Philippe Caubère, Nathalie Roussel, Didier Pain
Éditeur : Gaumont
Durée : 1h38
Genre : Comédie
Date de sortie cinéma : 26 octobre 1990
Date de sortie DVD/BRD : 29 novembre 2017

 

 

« En ce temps-là, j’étais encore un petit garçon, mais j’avais rencontré l’amour de ma vie, les collines de Provence. Un été merveilleux, qui avait passé comme un rêve. »

 

 

Le film

[4/5]

Tous deux sortis en 1990, La gloire de mon père et sa suite Le château de ma mère ont réunis à eux deux plus de dix millions de français dans les salles obscures. Pourtant, malgré (ou peut-être à cause de ?) cet engouement populaire, les deux films d’Yves Robert furent les « grands oubliés » des César de cette année-là.

Si le premier a gagné le prix du meilleur film étranger au National Board of Review, si le diptyque s’est vu couronné du prix du meilleur film au Seattle International Film Festival en 1991, en France, la profession a largement boudé les deux films, ne leur offrant qu’une poignée de nominations lors de la 16ème cérémonie des César du cinéma (meilleurs costumes, meilleure actrice dans un second rôle, meilleur jeune espoir masculin, meilleure musique), au bénéfice de Cyrano de Bergerac, qui, nominé dans quasiment toutes les catégories, raflerait une dizaine de prix.

Plus étonnant encore : ni Philippe Caubère ni Nathalie Roussel ne furent ne serait-ce que nominés pour les statuettes du meilleur acteur et actrice, de même qu’Yves Robert n’obtiendrait pas même l’honneur d’être nominé pour la récompense du meilleur réalisateur. Voilà qui reste, presque trente ans après, encore coincé dans la gorge de pas mal de cinéphiles amoureux du cinéma d’Yves Robert et de la plume de Marcel Pagnol. Néanmoins, au-delà du scandale, la réussite incontestée des deux films et leur passage mérité à la postérité devraient réussir à tempérer les ardeurs des défenseurs les plus acharnés du cinéma d’Yves Robert, aujourd’hui pleinement reconnu à sa juste valeur.

D’ailleurs, sur les 21 longs-métrages qu’il a réalisés de 1954 à 1994, seuls deux demeurent à ce jour inédits en France sur support Haute-Définition : Monnaie de singe (1966) et Montparnasse-Pondichéry (1994). Ce qui en fait au final un des réalisateurs les mieux traités en Blu-ray dans l’hexagone, loin devant des cinéastes tels que Jean Renoir ou, du côté des grandes pointures internationales, de réalisateurs unanimement reconnus comme Howard Hawks, Yasujirô Ozu ou Satyajit Ray…

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Disponible chez Gaumont au sein de la vingt-et-unième vague de sa collection « Blu-ray Découverte », Le château de ma mère s’offre donc un lifting HD sur galette Blu-ray, que l’éditeur propose comme toujours à moins de quinze euros.

Le château de ma mère bénéficie donc, à l’image de La gloire de mon père, d’une belle cure de jouvence, présentant exactement les mêmes qualités (format 1.66 respecté, encodage en 1080p, piqué précis, grain cinéma préservé, couleurs éclatantes) et les mêmes défauts (contrastes un poil légers, image tirant très légèrement sur le vert) que le premier film, que nous avons évoqué hier. La restauration a effacé toutes les traces du temps, et le film affiche incontestablement une forme insolente, affichant une propreté et une stabilité remarquables : du très beau travail. Côté son, le film bénéficie également d’un encodage soigné en DTS-HD Master Audio 5.1, parfaitement clair et dynamique, et ne trahissant jamais l’esprit du film par des effets incessants ou inappropriés.

Du côté des bonus, Gaumont recycle l’excellent making of rétrospectif intitulé « Souvenirs des collines », signé Jérémie Imbert et originellement destiné à l’édition 2010 du « coffret Marcel Pagnol ». Ce long documentaire (un peu plus d’une heure) revient sur la production du film à travers des entretiens avec Yves Robert, Robert Alazraki, Philippe Caubère, Danièle Delorme, Chantal Giuliani, Thérèse Liotard, Gérard Moulévrier, Agnès Nègre, Didier Pain, Claude Pinoteau, Nathalie Roussel, Julie Timmermann et Jérôme Tonnerre. On terminera avec un intéressant sujet sur la restauration du film, monté sur le mode toujours payant du avant / après, et la traditionnelle bande-annonce.

 

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