Le BGG – Le Bon Gros Géant
États-Unis : 2016
Titre original : The BFG
Réalisateur : Steven Spielberg
Scénario : Melissa Mathison
Acteurs : Mark Rylance, Ruby Barnhill, Penelope Wilton
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h57
Genre : Aventures, Fantastique
Date de sortie cinéma : 20 juillet 2016
Date de sortie DVD/BR : 1 décembre 2016
Le Bon Gros Géant ne ressemble pas du tout aux autres habitants du Pays des Géants. Il mesure plus de 7 mètres de haut et possède de grandes oreilles et un odorat très fin. Il n’est pas très malin mais tout à fait adorable, et assez secret. Les géants comme le Buveur de sang et l’Avaleur de chair fraîche, sont deux fois plus grands que lui et aux moins deux fois plus effrayants, et en plus, ils mangent les humains. Le BGG, lui, préfère les schnockombres et la frambouille. À son arrivée au Pays des Géants, la petite Sophie, une enfant précoce de 10 ans qui habite Londres, a d’abord peur de ce mystérieux géant qui l’a emmenée dans sa grotte, mais elle va vite se rendre compte qu’il est très gentil. Comme elle n’a encore jamais vu de géant, elle a beaucoup de questions à lui poser. Le BGG emmène alors Sophie au Pays des Rêves, où il recueille les rêves et les envoie aux enfants. Il va tout apprendre à Sophie sur la magie et le mystère des rêves… Avant leur rencontre, le BGG et Sophie avaient toujours été livrés à eux-mêmes, chacun dans son monde. C’est pourquoi leur affection l’un pour l’autre ne fait que grandir. Mais la présence de la petite fille au Pays des Géants attire bientôt l’attention des autres géants… Sophie et le BGG quittent bientôt le Pays des Géants pour aller à Londres voir La Reine et l’avertir du danger que représentent les géants. Mais il leur faut d’abord convaincre la souveraine et sa domestique, Mary que les géants existent bel et bien ! Tous ensemble, ils vont mettre au point un plan pour se débarrasser des méchants géants une bonne fois pour toutes…
Le film
[4,5/5]
Le BGG – Le Bon Gros Géant marque les retrouvailles entre Steven Spielberg (réalisation) et Melissa Mathison (scénario) plus de trente ans après E.T. l’extra-terrestre. Même si bien sûr, le récit en lui-même est « vampirisé » par la patte et l’univers très particuliers de Roald Dahl (adapté ici avec brio), la magie et l’univers enchanteur des productions Amblin destinées à un public familial dans les années 80 se retrouve aisément au cœur de ce conte pour petits et grands.
Réalisé en grande partie sur fond vert, Le BGG – Le Bon Gros Géant n’en oublie pas pour autant, comme Jurassic Park avant lui, de mettre son époustouflante imagerie numérique au service de son récit, et non l’inverse : le film développe ainsi une poésie de tous les instants qui effacent rapidement les maigres réserves que l’on pourrait avoir à priori. En deux mots comme en cent, cette adaptation de Roald Dahl s’avère une nouvelle démonstration du talent de conteur de Spielberg, qui emmène avec lui le spectateur dans un monde où tout peut arriver, et propose une large série de séquences mises en scène avec panache, et photographiées par un Janusz Kaminski au top de son Art.
Moins d’un an après sa formidable incursion humaniste dans les affres de la guerre froide avec Le pont des espions, Spielberg démontre à nouveau son immense talent de touche-à-tout du septième Art et prouve à ceux qui en douteraient encore qu’à 70 ans, il en a encore largement sous le pied pour systématiquement emporter le spectateur bien au-delà de ce qu’il attend.
Le Blu-ray
[5/5]
On pouvait s’y attendre : le Blu-ray édité par Metroplitan Vidéo fait, à tous niveaux, vraiment figure de galette de démonstration. L’image est d’une précision et d’une limpidité extraordinaire, les couleurs en envoient plein les mirettes, et les contrastes sont d’une solidité à toute épreuve. La définition est purement et simplement irréprochable, le piqué d’une précision à couper le souffle, on est vraiment en présence d’un Blu-ray somptueux. Un constat d’excellence qui se prolonge du côté du son, avec une piste son en VO, mixée en Dolby Atmos et qui s’avère rapidement immersive, puissante et d’une finesse absolue. Les ambiances sont restituées de façon impressionnante, et le tout fait preuve d’un dynamisme et d’une force vraiment bluffantes : en un mot, c’est tout simplement grandiose. La très soignée version française du Bon Gros Géant est quant à elle proposée en DTS-HD Master Audio 7.1, et fait également honneur à l’ampleur et l’ambition du film de Spielberg, presque aussi extraordinaire que la VO en termes de finesse et de précision.
La section suppléments n’est pas en reste : Metroplitan Vidéo nous propose en effet de découvrir une belle sélection de bonus. On commencera avec un making of d’environ une demi-heure, revenant sur le challenge d’adapter le livre de Roald Dahl et la préparation minutieuse du film en parallèle avec le tournage du Pont des espions. Les entretiens avec Spielberg et l’équipe du film sont entrecoupés par les extraits du « video diary » de la jeune actrice Ruby Barnhill, pleine de fraicheur et de spontanéité. On continuera l’exploration de la préparation du film avec un court sujet exclusivement dédié au design des neuf méchants géants (que de détails, que de détails !) et on terminera avec un hommage à la scénariste Melissa Mathison, disparue entre le tournage et la sortie du film. Pour terminer, l’éditeur nous propose deux featurettes amusantes, l’une revenant sur l’histoire du BGG et du petit garçon, l’autre sur le « charabiage » ou langage très fleuri et poétique du BGG. Une interactivité courte (moins d’une heure en tout et pour tout) mais qui atteint parfaitement son but dans le sens où lorsqu’elle se termine, le spectateur n’a plus qu’une envie : revoir le film !