Krampus
États-Unis : 2015
Titre original : –
Réalisateur : Michael Dougherty
Scénario : Michael Dougherty, Todd Casey, Zach Shields
Acteurs : Adam Scott, Toni Collette, David Koechner
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h38
Genre : Horreur, Comédie
Date de sortie cinéma : 15 juin 2016
Date de sortie DVD/BR : 18 octobre 2016
Quand Max voit sa famille peu exemplaire se disputer à l’approche de Noël, le garçon décide d’ignorer la célébration, sans se rendre compte que ce manquement à la tradition va provoquer les foudres de Krampus, un démon ancestral bien décidé à punir les réfractaires. La situation tourne en enfer quand les figures de Noël prennent monstrueusement vie, lançant l’assaut sur la maison de Max et forçant les membres de sa famille à s’entraider s’ils espèrent sauver leur peau…
Le film
[5/5]
« Le téléchargement m’a tuer » pourrait écrire en lettres de sang le cinéaste Michael Dougherty : son petit chef d’œuvre d’humour noir Krampus a en effet subi de plein fouet la concurrence déloyale des voleurs du Net. Disponible en téléchargement illégal depuis de longs mois, Krampus s’est vu relégué à une sortie « technique » dans les salles françaises, dans seulement 34 copies, et n’aura attiré au final que moins de 3000 curieux qui sont néanmoins probablement ressortis de la projection avec une banane d’enfer.
Parce que Krampus, c’est vraiment ce qui se fait de mieux en matière de film d’horreur old school. Mélangeant allégrement la comédie (de Noël) et l’horreur, le film de Michael Dougherty évoque irrésistiblement les « classiques » du genre des années 80, de Gremlins à 36-15 code Père Noël. Puissamment iconique, le film met en scène à même le plateau des effets spéciaux à l’ancienne, fabriqués avec amour par les équipes de Weta Digital. Les monstres et autres créatures sont superbes, la photo de Jules O’Loughlin (Black sails) est littéralement somptueuse et renforce encore l’impact iconique de nombreux plans. Et que dire de la sublime séquence d’animation narrant le flash-back de la grand-mère, également mis en boite par Weta ? Krampus méritait clairement mieux que son destin dans les salles obscures de l’hexagone. On espère sincèrement que le film rencontrera le succès qui lui est dû en vidéo.
Le Blu-ray
[5/5]
Le Blu-ray édité par Universal Pictures fait une nouvelle fois honneur à son support Haute Définition. Le transfert 1080p de Krampus est en effet bluffant de précision, avec un piqué et un niveau de détail assez époustouflant ; les couleurs sont éclatantes et naturelles, préservant pleinement l’esprit de nostalgie joyeuse du film. Le niveau de détail est exceptionnel, contrastes et niveaux de noirs sont également impressionnants de profondeur, et le transfert semble exempt de toute trace de bruit, fourmillements, banding ou tout autre écueil numérique. Un sans-faute donc. Et comme d’habitude avec Universal, seule la VO dispose d’une piste DTS-HD Master Audio 5.1, la version française devant se contenter d’un « simple » mixage DTS 5.1. Les deux versions rivalisent cependant d’effets d’ambiance, en particulier durant les impressionnantes scènes nous permettant de découvrir les « minions » de Krampus. Le caisson de basse fait également son office, renforçant clairement l’impact des scènes de « flippe ».
Du côté des suppléments, Universal Pictures nous propose, outre un passionnant commentaire audio du réalisateur et de ses deux co-scénaristes, de nous plonger dans la fabrication de Krampus aux côtés des équipes de Weta. Fabrication des monstres, créatures, costumes et décors, implication du réalisateur au cœur de l’ensemble, l’interactivité proposée ici fait la part belle à la créativité des équipes derrière la réussite du film, à travers une galerie de croquis préparatoires, un making of d’une demi-heure et d’une featurette un poil redondante avec le reste. Enfin, on pourra également prolonger le plaisir ressenti devant le métrage avec une fin alternative un peu moins inquiétante que celle qui a finalement été gardée dans le montage final, une sélection de scènes coupées et/ou étendues qui apportent que quelques petits gags supplémentaires et un approfondissement des caractères des personnages incarnés par David Koechner et Allison Tolman, ainsi qu’un bêtisier assez amusant. Une édition parfaite pour un film à découvrir séance tenante !