Ip Man 3
Hong Kong : 2015
Titre original : Yip Man 3
Réalisateur : Wilson Yip
Scénario : Tai-Li Chan, Lai-yin Leung
Acteurs : Donnie Yen, Lynn Hung, Jin Zhang
Éditeur : M6 Vidéo
Durée : 1h41
Genre : Action
Date de sortie DVD/BR : 27 avril 2016
Le crime organisé s’installe dans la ville sous l’égide d’un chef de gang brutal et sanguinaire. Ce dernier veut devenir le maître suprême incontesté et il n’a qu’un but : étendre son empire. Maître Ip est forcé de prendre position pour le contrer. Il devra déjouer les pièges et combattre contre tous les hommes du gang jusqu’à l’inévitable confrontation finale avec leur chef…
Le film
[3,5/5]
En l’espace de seulement quelques années et une poignée de films époustouflants (SPL, Flashpoint, Ip Man, Ip Man 2), Donnie Yen et Wilson Yip sont devenus les duettistes incontournables du film d’arts martiaux contemporain, renouant avec la créativité (et la brutalité) des films les plus formidables tournés dans les années 80/90 par Jet Li ou Jackie Chan, au point que l’amateur de films d’action ne pouvait plus sérieusement imaginer le renouveau du film de genre made in HK que par le prisme de Wilson Yip et Johnnie To.
Réalisé cinq ans après les dernières aventures du grand maitre, Ip Man 3 tente de renouer avec la gloire passée du duo. Et malgré ses quelques défauts (parmi lesquels une naïveté sans bornes qui, sous couvert de noblesse d’âme, finit par devenir par moments franchement agaçante), le film de Wilson Yip parviendra assurément à redonner des frissons aux amateurs : généreux en action, le film enchaine les passages de baston avec une impressionnante régularité, et nous livre quelques séquences de fight toujours aussi inventives, d’une fluidité absolue et formidablement mises en scène. Evidemment, côté chorégraphies, tout est calculé au millimètre près par la légende du genre Yuen Woo-Ping, qui remplace Sammo Hung qui officiait à ce poste sur les deux premiers films.
Même si quasiment toute la promo du film est articulée autour de la présence iconique de Mike Tyson en adversaire de Donnie Yen, on passsera rapidement sur le combat qui opposera les deux légendes pour s’extasier d’avantage sur le fight prenant place dans le bateau en construction ou celui, homérique, opposant Ip Man au combattant muay-thaï.
Le Blu-ray
[4/5]
C’est M6 Vidéo qui nous propose aujourd’hui de découvrir Ip Man 3 en Blu-ray, et le moins que l’on puisse dire, c’est que si l’on excepte un encodage en 1080i et l’étrange absence de Blu-ray 3D (à la décharge de l’éditeur, il ne s’agissait pas d’un « vrai » tournage 3D mais d’une simple conversion en post-production, même si de nombreuses séquences semblent avoir été pensées pour visionnage en 3D), le résultat ici est absolument superbe : définition au taquet, piqué d’une précision redoutable, couleurs éclatantes de naturel… En trois mots, un excellent boulot. Même constat pour les pistes son, toutes deux encodées en DTS-HD Master Audio 5.1 : dynamiques, proposant des effets parfois surprenants, notamment sur les échos. La répartition et le placement des voix sont un peu plus subtils sur la version originale, et le « jeu » de Mike Tyson passe un peu mieux au milieu des outrances vocales made in Hong Kong ; cela dit, les scènes de combat -qui font tout le sel du métrage- déchirent qu’on les visionne en VO ou en VF.
Côté suppléments, M6 Vidéo fait dans l’institutionnel, mais le tout est proposé en HD. On commencera donc avec la bande-annonce du film, accompagnée de quelques featurettes sur le tournage, muettes ou sous-titrées en anglais. On terminera avec deux interviews, cette fois-ci bel et bien sous-titrées en français : un entretien avec Donnie Yen nous confirme qu’il semble toujours avoir un melon pas possible (c’en est même amusant) et un entretien avec Mike Tyson, qui se répète beaucoup mais qui cite tout de même son film d’arts martiaux préféré : il s’agit de Crippled avengers (La revanche des infirmes), réalisé par Chang Cheh en 1978, dont le boxeur nous dresse un résumé amusant, à la façon d’un gamin émerveillé.
Test Blu-ray : Ip Man 3: En l’espace de seulement quelques années et une poignée de films époustouflants (SPL… https://t.co/bXNMD0zkPR