Invaders
Australie : 2018
Titre original : Occupation
Réalisation : Luke Sparke
Scénario : Luke Sparke
Acteurs : Dan Ewing, Temuera Morrison, Stephany Jacobsen
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h59
Genre : Science-Fiction
Date de sortie DVD/BR : 15 octobre 2018
Lors d’une rencontre sportive dans une petite ville australienne, des aliens envahissent le stade. Une poignée d’habitants se retrouvent à devoir survivre dans la forêt à l’abri des attaques. Les membres du groupe apprennent à se connaître et à surpasser les tensions, mais pour résister aux extra-terrestres, ils vont aussi devoir apprendre à connaître leurs ennemis…
Le film
[3,5/5]
La science-fiction semble avoir le vent en poupe en ce moment en Australie. Ainsi, deux ans après Osiris – La neuvième planète, c’est aujourd’hui au tour d’Invaders, un deuxième film de SF australien, de débarquer sur nos écrans. Bien conscients qu’ils ne peuvent rivaliser, d’un strict point de vue technique et logistique, avec les grosses productions du genre mises en chantier aux États-Unis, nos voisins d’Océanie ont visiblement pris le parti de « contourner » le genre, de le prendre à revers en quelque sorte. Osiris – La neuvième planète avait fait le choix d’aborder la science-fiction par le biais du « serial », hommage brillant à la littérature et au cinéma des années 50/60. Cette année, c’est plutôt au cinéma d’invasion des années 90 que fera référence Invaders ; mais le scénariste / réalisateur Luke Sparke, grand spécialiste du film de guerre, prend quant à lui le parti de nous livrer non pas un grand spectacle à la Independence Day, mais un pur film « de soldats », se concentrant sur un petit groupe de personnages contraints de s’engager dans l’armée afin de combattre des aliens peu enclins à la discussion.
Ne vous attendez donc pas à des scènes de combats spectaculaires à grands coups d’avions projetés, métaphoriquement ou non, dans le trou de balle d’un vaisseau mère filmé en IMAX de thunes. Invaders joue au contraire la carte de la tension, projetant le spectateur au cœur d’une occupation alien se déroulant sur plusieurs mois, et ne quittant qu’en de rares occasions les camps de résistance humains, cherchant désespérément à repousser l’ennemi. En ce sens, Luke Sparke choisit réellement une narration « chorale », créant une véritable et bonne dynamique de groupe sans qu’un personnage sorte particulièrement du lot par rapport aux autres. Côté casting, les habitués de la série Summer bay retrouveront quelques visages connus ; les fans de science-fiction quant à eux se réjouiront de la présence au casting de l’acteur néo-zélandais Temuera Morrison, découvert dans L’âme des guerriers mais dont la popularité a explosé avec son rôle de Jango Fett et de toute une flopée de clones dans les épisodes II et III de la saga Star wars.
Bien sûr, Invaders propose tout de même suffisamment de combats, attaques d’aliens et autres bombardements aériens pour que la tension puisse perdurer durant presque deux heures du côté du spectateur ; on notera également que le design des « armures » des soldats extra-terrestres est assez remarquable. Au final, Invaders s’impose donc comme un spectacle old school et éminemment sympathique. Le film s’étant plutôt bien vendu à l’étranger (il a notamment été distribué aux États-Unis par Saban Entertainment, les roublards se cachant derrière la franchise Power Rangers), une suite est actuellement en cours de tournage : elle est intitulée Occupation Rainfall et s’avère toujours écrite et réalisée par Luke Sparke.
Le Blu-ray
[4/5]
Le Blu-ray de Invaders édité par Metropolitan Vidéo nous propose une expérience visuelle et sonore immersive et bluffante. La définition et le piqué sont assez extraordinaires, les couleurs naturelles, les contrastes sont au taquet et permettent aux noirs de s’afficher avec une finesse étonnante. Côté son, et comme d’hab avec l’éditeur, à la fois la VF et la VO sont proposées dans des mixages DTS-HD Master Audio 5.1, tous deux explosifs et vraiment extrêmement dynamiques. On notera d’ailleurs que malgré les apparences, Invaders est d’ailleurs suffisamment généreux en action pour solliciter de façon régulière le caisson de basses de façon à faire vibrer à mort votre parquet !
Rayon suppléments, on trouvera, outre les traditionnelles bandes-annonces de films disponibles chez Metropolitan Vidéo (de façon amusante, l’éditeur a opté pour une sélection de films australiens), un court making of nous présentant le projet Invaders et son tournage en un peu moins de huit minutes, tout en insistant beaucoup sur la difficulté de mettre en scène un véritable « blockbuster » au pays des kangourous.