Intruders
États-Unis : 2015
Titre original : Shut in
Réalisateur : Adam Schindler
Scénario : T.J. Cimfel, David White
Acteurs : Beth Riesgraf, Rory Culkin, Martin Starr
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h30
Genre : Thriller
Date de sortie DVD/BR : 6 avril 2016
Atteinte d’agoraphobie sévère, Anna vit depuis 10 ans recluse dans une ancienne maison victorienne à la périphérie d’une ville de Louisiane. Lorsque des criminels s’introduisent chez elle par effraction, elle est terrifiée mais incapable de s’enfuir et de leur échapper. Ce que les cambrioleurs ne savent pas encore est que l’agoraphobie n’est pas la seule psychose dont souffre la jeune femme…
Le film
[3/5]
A ne pas confondre avec le film d’horreur mettant en scène Clive Owen, Intruders est un thriller « à twist » sur fond de home invasion. Huis clos intéressant, dans la bonne moyenne du DTV à tendance horrifique, ce premier film d’Adam Schindler (aucun lien avec les ascenseurs, ni avec la « liste » du même nom) met en scène sept acteurs en tout et pour tout, et parvient à développer une certaine tension même si, naturellement, l’idée maitresse du métrage (l’agoraphobie aigue de son héroïne) n’est sans doute pas exploitée jusque dans ses moindres recoins. Néanmoins, la direction d’acteurs est solide et le film nous réserve quelques surprises dans sa narration.
Bien sûr, Intruders -ou Shut in en VO- évoque d’autres films dans son déroulement et ses rebondissements (on sent flotter l’ombre de la franchise Saw et de The collector au-dessus de tout cela, et, par analogie, un peu également de Maman, j’ai raté l’avion ! dans la mesure où The collector en était un remake gore inavoué), mais la conviction générale du casting et le rythme apporté à l’ensemble fait que le spectateur ne ressent jamais le moindre ennui. Porté par Beth Riesgraf (inconnue du grand public, aperçue dans la série Leverage) et par l’étonnant Rory Culkin (frère de Macauley, la boucle est bouclée concernant la filiation avec Maman, j’ai raté l’avion !), Intruders s’avère un sympathique divertissement, bien torché, habilement photographié et dont la mise en scène nous réservera quelques agréables surprises.
Le Blu-ray
[4,5/5]
Le Blu-ray édité par Metropolitan Vidéo nous propose une expérience home cinéma au taquet : l’image est superbe, même dans ses passages les plus sombres, et rend parfaitement hommage à la sublime photo signée Eric Leach. La définition est précise, les couleurs très saturées sont respectées à la lettre, et même durant les séquences les plus chaotiques à l’écran (fumée, couleurs vives qui tranchent net), le master tient la route et nous ravit pleinement les mirettes. Côté son, les deux mixages (VF/VO) sont comme d’habitude avec l’éditeur proposés en DTS-HD Master Audio 5.1, et savent en imposer au spectateur, avec des passages littéralement tonitruants et des effets dynamiques de toutes parts. Un superbe boulot.
Dans la section suppléments, et outre les traditionnelles bandes-annonces, l’éditeur nous propose une poignée d’interviews avec l’équipe du film (acteurs, réalisateur, scénariste), ainsi qu’une courte featurette faisant office de making of, dont les propos sont un peu redondants avec les entretiens. Les plus curieux découvriront également un « bonus caché » (pratique courante à l’époque du DVD, devenue beaucoup plus rare depuis l’essor du Blu-ray) nous proposant un panaché d’images du tournage.