Test Blu-ray : Hunter Killer

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Hunter Killer

 
États-Unis, Royaume-Uni, Chine : 2018
Titre original : –
Réalisation : Donovan Marsh
Scénario : Arne Schmidt, Jamie Moss
Acteurs : Gerard Butler, Gary Oldman, Common
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 2h01
Genre : Espionnage, Guerre
Date de sortie cinéma : 12 décembre 2018
Date de sortie DVD/BR : 12 avril 2019

 

Dans les profondeurs de l’océan arctique, alors que le commandant sous-marinier Joe Glass tente de retrouver un sous-marin américain en détresse, il découvre que des terroristes russes préparent un coup d’État menaçant de bouleverser l’ordre du monde. Glass doit désormais réunir une troupe de Navy SEALs afin de sauver le président russe retenu en otage et éviter la Troisième Guerre mondiale…

 


 

Le film

[3,5/5]

Dans les années 60/70, le film d’espionnage était d’une simplicité presque enfantine, se basant sur le modèle éprouvé des aventures de James Bond, sur les épaules de qui reposait la sauvegarde du mode de vie occidental. Par la suite, avec le succès international des romans de Tom Clancy, la situation s’est un peu complexifiée : des jeux de pouvoir et de politique se sont glissés dans les relations entre l’Est et l’Ouest, et le genre est d’avantage devenu un terrain propre à développer les stratégies et réflexions géopolitiques, même si le tout était encore présenté – à de très rares exceptions près – de façon relativement binaire, avec les gentils (américains) d’un côté et les méchants (russes, arabes, asiatiques) de l’autre.

Depuis le tournant des années 2000, et encore plus particulièrement depuis les événements du 11 Septembre 2001, le genre s’est mis à jongler avec des thématiques géopolitiques extrêmement complexes et sensibles. Et parallèlement aux longs-métrages basés sur la stratégie et les jeux de pouvoir politiques (parfois un peu avares en action), on a vu se développer une frange du cinéma d’espionnage étant au contraire quasiment uniquement centrée sur l’action, l’infiltration, les rapports de force et les opérations « de l’ombre » censées protéger le citoyen occidental des menaces liées aux coups d’état, au terrorisme et à tout ce qui pourrait mettre en péril notre mode de vie.

Bien entendu, Hunter Killer fait partie de ceux-là. Après des années et des années de « Development Hell » (on évoquait déjà sur critique-film la production du film en 2011 !), le film a donc débarqué sur les écrans courant 2018. Grosse déception de l’automne 2018 au box-office US (il terminera sa course à environ 15 millions de recettes domestiques), le film de Donovan Marsh aurait pourtant mérité mieux : efficace, techniquement solide, équilibré dans sa narration, Hunter Killer parvient globalement à ménager ses effets, et par le montage et les habiles choix de découpage, à alterner sans ennui les moments de tension, d’action, de suspense et même de réflexion. De même, on peut d’ores et déjà rassurer les allergiques au « film de sous-marin » : le récit ne se déroule en effet pas intégralement dans une boite de métal sous-marine, mais également sur la terre ferme, sur le terrain (puisque l’on suit une escouade de soldats en infiltration) et dans les salles de crise du pentagone.

Le scénario fait bien sûr la part belle à l’action, qui explose littéralement dans la dernière demi-heure, mais dans l’ensemble, Hunter Killer se révèle plutôt accrocheur, d’autant que comme d’habitude, la présence au casting de cette vieille baderne badass de Gerard Butler fait toujours son petit effet. Une bonne surprise !

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

C’est sous les couleurs de Metropolitan Vidéo que Hunter Killer débarque aujourd’hui en Blu-ray dans votre salon, et l’éditeur a comme à son habitude soigné le boulot de façon remarquable. La définition est précise, avec un beau piqué, les contrastes impeccables, les couleurs en envoient plein les yeux et pour un film essentiellement nocturne, on saluera la belle tenue des noirs. Côté son, la VF et la VO sont toutes deux proposées en DTS-HD Master Audio 5.1, au rendu dynamique et ô combien sympathique : l’immersion totale est garantie, en mode « spatialisation de ouf » – le rendu acoustique est non seulement ultra-dynamique mais également d’une finesse et d’une précision à couper le souffle.

Du coté des suppléments, outre les traditionnelles bandes-annonces, l’éditeur nous propose de découvrir un making of divisé en deux parties (25 minutes au total) et plutôt au-dessus de la moyenne du genre, nous donnant à voir une intéressante sélection d’entretiens avec l’équipe ainsi que des images du tournage.

 

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