Hôtel Transylvanie 3 – Des vacances monstrueuses
États-Unis : 2018
Titre original : Hotel Transylvania 3 – Summer vacation
Réalisation : Genndy Tartakovsky
Scénario : Michael McCullers, Genndy Tartakovsky
Acteurs (VO) : Adam Sandler, Andy Samberg, Selena Gomez
Éditeur : Sony Pictures
Durée : 1h37
Genre : Animation, Comédie
Date de sortie cinéma : 25 juillet 2018
Date de sortie DVD/BR : 26 novembre 2018
Notre famille de monstres préférée embarque pour une croisière de rêve afin que Drac puisse enfin souffler un peu et savourer des vacances au lieu de s’occuper de tout le monde à l’hôtel. Tout s’annonce à merveille pour la petite famille, entre matchs de volley monstres, excursions exotiques et séances de bronzette au clair de lune… Mais les vacances idéales prennent un tour inattendu lorsque Mavis se rend compte que Drac est tombé sous le charme de la mystérieuse Ericka, la capitaine humaine du navire, dont le secret les menace tous…
Le film
[4/5]
Les scores au box-office des films d’Adam Sandler ont tellement chuté au fil des décennies 2000/2010 que l’acteur a du se tourner il y a quelques années vers Netflix pour laisser libre cours à son talent comique. Néanmoins, les amoureux de l’univers du comédien, très attaché en général au monde de l’enfance, pourront tout de même le retrouver sur grand écran – ou du moins sa voix – dans la franchise Hôtel Transylvanie, dont le succès en revanche semble bel et bien fait pour durer. Ainsi, Hôtel Transylvanie 3 : Des vacances monstrueuses a réuni plus de trois millions de français dans les salles obscures, et rapporté à Sony Animation la bagatelle de 521 millions de dollars : un véritable carton dans le monde entier, écrasant les chiffres du premier opus (448 millions, exploitation en vidéo comprise) et dépassant même les recettes en salles du deuxième épisode (473 millions).
Très influencé par la série animée Le croque-monstres Show (Groovie Goolies) que Sandler devait dévorer dans sa jeunesse, la franchise Hôtel Transylvanie met en scène de façon humoristique et plutôt inspirée les personnages traditionnels hantant le bestiaire des films d’horreur : Dracula, Frankenstein, le loup-garou, la momie, les zombies, le blob… Le premier film mettait en scène l’idylle de la vampire Mavis, fille de Dracula, avec Jonathan, simple mortel de son état ; Hôtel Transylvanie 2 imaginait l’arrivée d’un enfant au sein de la monstrueuse communauté peuplant l’hôtel, et Hôtel Transylvanie 3 : Des vacances monstrueuses fait donc le choix de mettre tout ce petit monde en vacances, sur un paquebot réservé aux monstres, le tout nous proposant également une sous-intrigue autour de Dracula cherchant l’amour.
Vous l’aurez peut-être compris à la lecture des lignes ci-dessus : l’intrigue de ce troisième opus semble réduite à sa portion la plus minimaliste, dans le but de laisser le champ libre aux nombreux gags en tous genres, ces derniers se révélant occasionnellement très efficaces d’ailleurs. La grande force du film réside d’ailleurs dans cet enchaînement incessant de gags, qui donnent au métrage un rythme très enlevé, et qui permettent surtout au génial Genndy Tartakovsky (Le laboratoire de Dexter, Samurai Jack, Star Wars : Clone Wars…) d’enfin lâcher la bride à sa créativité bouillonnante.
Et bien sûr, il y a ce déferlement de créatures et de lieux mythiques du bestiaire fantastique, qui ravira au plus haut point l’amateur de monstres qui sommeille en chacun de nous… Visuellement, Hôtel Transylvanie 3 : Des vacances monstrueuses est une véritable merveille, et il faut bien admettre que l’on rit du début à la fin, petits et grands risquant de ne pas réussir à contenir leurs éclats de rire devant un duel final (et musical) s’imposant automatiquement non seulement comme la séquence la plus drôle de toute la franchise mais aussi comme une scène littéralement anthologique, propre à marquer les mémoires et les zygomatiques durant plusieurs années. Un grand bravo à Genndy Tartakovsky et à son co-scénariste Michael McCullers (Austin Powers) : à ce niveau de poilade, on attend vraiment le prochain épisode avec impatience !
Le Blu-ray
[4,5/5]
Comme on pouvait s’y attendre, le Blu-ray de Hôtel Transylvanie 3 : Des vacances monstrueuses édité par Sony Pictures est, d’un strict point de vue technique et visuel, tout simplement sublime. Couleurs, textures, piqué, tout est au taquet, l’éditeur nous offre une copie HD du film tout simplement irréprochable, aucun défaut à l’horizon. Les couleurs sont extraordinaires, et puisque le film est tout de même largement nocturne, les noirs sont on ne peut plus solide, et les contrastes sont excellents. Ce constat d’excellence se prolonge également côté son, avec des pistes mixées en DTS-HD Master Audio 5.1 en VF comme en VO, qui s’avèrent toutes deux immersives, puissantes et d’une finesse absolue. Les ambiances sont restituées de façon impressionnante, et le tout fait preuve d’un dynamisme fou, et d’une spatialisation vraiment bluffante et parfois hilarante : en un mot, c’est tout simplement spectaculaire : l’ambiance est garantie ! Les plus observateurs noteront cependant que la chanson « Dracula » de Camille Bertault a disparu du générique de fin en VF.
Côté suppléments, comme d’habitude avec Sony, on aura une partie plutôt destinée aux enfants, et l’autre plutôt destinée aux adultes. Honneur aux têtes blondes : on commencera tout d’abord avec le court-métrage Puppy !, que les fans d’animation made in Sony Pictures connaissent déjà cela dit, puisqu’il était déjà disponible en bonus sur le DVD du Monde secret des Emojis. On continuera avec un deuxième court-métrage, Goodnight Mr.Foot, qui se concentre sur un client de l’Hôtel Transylvanie. Pour le reste des suppléments avant tout destinés aux kidz, on aura à faire avec un ensemble de featurettes dans l’ensemble très courtes et très sympa, mais intégralement en anglais : pour le Karaoké terrifiant et la Berceuse monstrueuse Karaoké-pouvantable il faudra donc que les enfants sachent lire et aient de bonnes notions d’anglais – on le conseillera donc plutôt aux 9-10 ans, les enfants plus jeunes les accompagnant peut-être avec un charabia pensé être de l’anglais. On passera rapidement sur les vidéos électro avec paroles (It’s Party Time, I See Love, Float, Seavolutionet Mommy, My Hero) pour se concentrer sur les activités monstrueuses qui apprendront aux enfants à se maquiller en Mavis ou en Drac, à dessiner Drac ou encore à préparer une citrouille d’Halloween… avec une pastèque, ou encore à organiser une fête monstrueuse. Retour à la musique ensuite avec un tutoriel de danse sur la chanson « I See Love », et enfin, on aura droit à une lecture de Drac, « Suivez le zing-tastique », qui nous parlera bien sûr d’amour. Du côté des bonus pour adultes, c’est plus court : on trouvera, outre le commentaire audio du réalisateur et des animateurs vidéo, une featurette de sept minutes sur le doublage du film en VO. Enfin, très utile pour les plus de dix ans qui ne visionnent pas les films de la saga tous les deux mois : les films amateurs de Johnny nous résumeront en quelques minutes les deux films précédents. Les bandes-annonces des trois films de la saga Hôtel Transylvanie fermeront le bal.