Gotham – Saison 1
États-Unis : 2014
Titre original : –
Créé par : Bruno Heller
Acteurs : Ben McKenzie, Jada Pinkett Smith, Donal Logue
Éditeur : Warner bros.
Durée : 15h30 environ
Genre : Série TV, Fantastique
Date de sortie DVD/BR : 11 mai 2016
Tout le monde connaît le Commissaire Gordon valeureux adversaire des plus dangereux criminels, un homme dont la réputation rime avec « loi » et « ordre ». Mais que sait-on de son histoire ? De son ascension dans une institution corrompue, qui gangrène une ville comme Gotham, terrain fertile des méchants les plus emblématiques ? Comment sont nées ces figures du crime, ces personnages hors du commun que sont Catwoman, le Pingouin, l’Homme-mystère, Double-Face et le Joker ?
La saison
[4,5/5]
Avec ses meurtres commis à l’aide de subterfuges très « bande dessinée » (un ballon géant, du gaz vert fluo, de l’hypnose ou encore des drogues rendant super puissant…), la série Gotham ne devrait point trop perturber les amateurs de comic-books, autant que les amoureux de séries fantaisistes telles que Chapeau melon et bottes de cuir. Les amateurs de comics bien sûr auront un clair avantage par rapport aux autres téléspectateurs : ils connaitront déjà beaucoup des personnages apparaissant dans le show, et comprendront à coup sûr les multiples clins d’yeux leur étant réservés par Bruno Heller et sa clique de scénaristes.
Gotham est donc une création originale évoluant dans l’univers de Batman. Elle puise ses sources et ses personnages dans les diverses créations antérieures. Tournant autour de Jim Gordon et des flics de Gotham City, on aurait pu penser qu’elle serait une adaptation de la série de comics Gotham Central, mais il n’en est finalement rien, la série se déroulant bien avant la « naissance » de Batman en tant que super-héros. Gotham emprunte certes à Gotham Central (le background de Renée Montoya est directement issu de cette série), mais fait le choix de « mélanger » les époques et les personnages. Se détachant volontairement des différentes séries de films et de comics, Bruno Heller crée une entité à part entière, que les puristes pourront imaginer se dérouler dans un univers parallèle au DC Universe tel qu’il est en train de se construire sur grand et sur petit écran (Arrow, Flash, Supergirl…).
Et cette saison inaugurale ne fait que confirmer que cette décision était la bonne : le show fonctionne parfaitement bien tel qu’il est. De fait, Gotham évolue sur un fil ténu, quelque part entre la volonté d’affirmer un environnement et des personnages réalistes, alliés à une fantaisie constante et un humour qui fonctionne avec une belle régularité. Voici un mélange qui s’avère toujours plus ou moins enclin à se casser la gueule à un moment ou à un autre, mais qui fonctionne plutôt bien sur la durée grâce à une série d’auteurs talentueux et habitués aux shows TV.
Mieux encore : Bruno Heller et ses scénaristes seront parvenus, tout en évitant pour le moment de faire apparaitre le « méchant » le plus emblématique de la franchise Batman (mesdames et messieurs, le Joker !), à créer de tous nouveaux personnages s’intégrant parfaitement dans l’univers de Batman, et qui seront à coup sûr repris par la suite dans les comics édités par DC. On pense bien sûr au duo Fish Mooney / Butch Gilzean, qui représentent parfaitement la plus grande réussite de Gotham : les méchants.
Vampirisée par le personnage d’Oswald Cobblepot alias le « Pingouin » (incarné par un hallucinant Robin Lord Taylor), cette première saison est placée sous le signe de la naissance et de l’ascension de tous les « super-méchants » peuplant les histoires de Batman. A chacune de leurs apparitions, il paraissent tellement passionnants et hauts en couleurs qu’ils bouffent littéralement le reste du casting, à commencer par le duo de flics principal, composé de Ben McKenzie (Gordon) et Donal Logue (Harvey Bullock).
Au final, les 22 épisodes de cette première saison de Gotham composent une mise en bouche passionnante : on trépigne maintenant en attendant la sortie de la deuxième saison, au cœur de laquelle devrait apparaître le Joker…
Le Blu-ray
[4,5/5]
Comme à son habitude, Warner bros. a soigné l’arrivée de Gotham sur support Blu-ray, en lui offrant un écrin Haute-Définition tout simplement parfait. La série créée par Bruno Heller s’offre en effet un encodage sublime, irréprochable, qu’il s’agisse de la définition, du piqué, du niveau de détail, des couleurs, des contrastes ou de la profondeur de champ, tout est au taquet, on est vraiment en présence d’une édition Blu-ray littéralement somptueuse. Côté son, seule la version originale est proposée dans un mixage DTS-HD Master Audio 5.1 à la spatialisation du tonnerre, la VF devant composer avec la version d’origine, soit un décevant Dolby Digital 2.0.
Côté suppléments, l’éditeur nous livre la riche interactivité à laquelle il nous a habitué depuis plusieurs années sur ses séries : on aura tout d’abord droit à une petite sélection de scènes coupées (8 minutes environ), ainsi qu’aux traditionnels portraits des personnages (15 minutes), en notant qu’un focus tout particulier sera accordé au Pingouin (26 minutes). Le reste des featurettes, au ton toujours assez orienté promo, se concentrera sur la re-création de la ville de Gotham City et de ses mythes : les acteurs et l’équipe de la série reviennent pendant un peu plus d’une heure sur la genèse de la série. On terminera enfin avec un court bêtisier et un sujet d’une demi-heure sur la « nuit DC Comics » au Comic-con 2014, qui présente dans les grandes lignes les séries Gotham, Flash, Constantine et Arrow.
On notera également que tous les épisodes sont offerts en copie numérique HD au format UltraViolet (VF / VO), principalement utilisé pour le moment par Warner et Sony.