Test Blu-ray : Gods of Egypt

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Gods of Egypt

États-Unis : 2016
Titre original : –
Réalisateur : Alex Proyas
Scénario : Matt Sazama, Burk Sharpless
Acteurs : Nikolaj Coster-Waldau, Gerard Butler, Geoffrey Rush
Éditeur : M6 Vidéo
Durée : 2h07
Genre : Aventures, Fantasy
Date de sortie cinéma : 6 avril 2016
Date de sortie DVD/BR : 17 août 2016

Dans une époque ancestrale, les Dieux vivaient parmi les hommes et la paix régnait en Egypte. Mais Seth, Dieu du désert, assassine le roi et condamne Horus à l’exil, plongeant le royaume d’Egypte dans le chaos. C’est l’intervention d’un jeune voleur, Bek, qui va sortir Horus de sa prison. Ensemble, ils se lancent dans une aventure épique qui va donner lieu à une guerre sans précédent…

Le film

Formellement ambitieux, proposant au spectateur des idées scénaristiques folles et des séquences vraiment jamais vues (pas forcément toujours mises en images de la meilleure des façons cela dit !), Gods of Egypt est de ces films « fun » et 100% plaisir, nécessitant du spectateur qu’il lâche complètement prise et se laisse immerger par l’histoire telle qu’elle nous est racontée, sans recours excessif à la raison ou à la rationalité. Ce qui ne pose généralement pas le moindre problème dans la bande-dessinée, le comic-book ou l’animation est néanmoins plus difficile à admettre de la part des spectateurs de cinéma, qui ont facilement la dent dure à l’encontre de films proposant de les plonger dans des univers colorés et ouvertement fantaisistes : on pense notamment à Wild Wild West, John Carter ou encore Les trois mousquetaires 3D, souvent qualifiés de nanars par la critique internationale. Afin de tempérer l’ardeur de ces critiques un peu trop prompts à sortir les plumes acerbes, on aurait tendance à sourire en leur répétant juste le leitmotiv des dialogues du Grand saut des frères Coen : « You know… For kids ! ».

Evoquant un peu tous les films cités quelques lignes plus haut, avec également une petite touche de Terry Pratchett pour les délires galactiques autour des Dieux d’Egypte, le nouveau film d’Alex Proyas s’est donc royalement vautré au box-office américain, ne récoltant que 30 millions sur un budget pharaonique (ah ! ah ! ah !) de 140 millions de dollars. Quand on découvre Gods of Egypt, on se dit que cela n’est point étonnant du tout : trop fou, trop différent, trop brillant et trop coloré, le film était voué à diviser et à se vautrer suite à un bouche-à-oreille forcément catastrophique.

Heureusement, l’exploitation du film dans le reste du monde permettra sans doute à Gods of Egypt de rentrer dans ses frais d’ici quelques mois. En France, le film a réuni presque 430.000 curieux dans les salles, même si l’accueil qui lui fut réservé par la presse fut très mitigé : le film fut qualifié de kitsch, de tape-à-l’œil, voire même de « nanar » par Télérama, mais quelques critiques ont lutté afin de réhabiliter les qualités du film sur les réseaux sociaux, ce qui amènerait même le réalisateur Alex Proyas à déclarer son amour de la France sur Facebook début Avril.

Sur critique-film, on relativisait un peu à la sortie du film, que l’on ne voyait ni réellement comme le navet intersidéral que voyaient les uns, ni comme le chef d’œuvre loué par les autres :

« S’il parle de grandeur et le fait bien, Gods of Egypt n’en est pas pour autant un grand film, car terni par des fautes de goûts et tombant à plusieurs moments dans le ridicule.

La force du film réside sans aucun doute dans son rythme et ses scènes d’action (ce qui commence bien pour un blockbuster) qu’Alex Proyas filme avec beaucoup de soin. Ces séquences fonctionnent et sont souvent dantesques. J’ai rarement été surpris par tant de renouvellement pendant une œuvre de cet acabit. On passe d’une pyramide piégée, à des serpents géants dans une scène hallucinante, puis à un sphinx et tout cela sans sourciller. Bref, on ne s’ennuie à aucun moment.

Les dieux égyptiens sont plutôt bien traités et leurs relations avec les humains sont intéressantes. Proyas sait les mettre en scène de façon à faire ressortir leur grandeur comme leur décadence. On ressent un certain plaisir à voir ces mythes égyptiens adaptés à la lettre. Ainsi, on sourit comme un gamin lorsqu’on aperçoit le vaisseau de Râ tirant le soleil derrière lui autour d’une terre véritablement plate. (…)

Le réalisateur de The crow et Dark city signe un gros blockbuster qui peut briller par ses partis pris (l’accent mis sur l’action et le rythme) mais perd son intensité dans des fautes de goûts et des personnages qui ont beau être d’or vêtus mais n’ont pas autant de valeur. »

Extrait de la critique d’OGB. Retrouvez-en l’intégralité en cliquant sur ce lien.

Le Blu-ray

[4,5/5]

Côté Blu-ray, la sublime photo bling-bling et 100% artificielle de Gods of Egypt, signée Peter Menzies Jr. (Le treizième guerrier) est rendue à la perfection par un transfert aux petits oignons mitonné par M6 Vidéo : les séquences de jours affichent un soleil aveuglant, et un niveau de détail assez époustouflant. Les couleurs explosent littéralement nos mirettes pas vraiment habituées à un tel chatoiement intensif. Les passages nocturnes affichent également une netteté de tous les instants, c’est du très beau travail technique. Niveau son, VF et VO sont proposées dans des mixages DTS-HD Master Audio 5.1 littéralement explosifs, à l’image d’un film qui ne fait définitivement pas dans la demi-mesure. L’immersion est excellente pour le spectateur, la spatialisation joue la carte de la diffusion sonore frénétique, sur tous les canaux, avec un dynamisme échevelé.

Dans la section suppléments, le Blu-ray nous propose un ensemble très complet de featurettes thématiques, avec la curieuse option de pouvoir « tout visionner » d’un seul bloc, bande-annonce du film comprise en avant-programme. Dans l’ensemble, ces featurettes formant un making of de 75 minutes environ, s’avèrent très intéressantes. On y revient pêle-mêle sur la conception des effets numériques et sur la création d’un monde vraiment très original, assez unique dans les blockbusters actuels, rappelant un peu le travail d’un Terry Gilliam par exemple, sur le choix des comédiens, les maquillages, les costumes, les lieux de tournage, l’expérience de tournage sur fond bleu, les cascades… Bref, c’est très complet et souvent vraiment passionnant, on sent les différents techniciens et artistes investis par leur tâche et vraiment motivés à tourner un film réellement différent de ce qui se fait généralement à Hollywood. On terminera avec deux scènes coupées sous forme de story-boards animés.

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