Final hours
Australie : 2013
Titre original : These final hours
Réalisateur : Zak Hilditch
Scénario : Zak Hilditch
Acteurs : Nathan Phillips, Angourie Rice, Jessica De Gouw
Éditeur : France Télévisions Distribution
Durée : 1h24
Genre : Science-fiction
Date de sortie DVD/BR : 20 janvier 2016
À douze heures de la fin du monde, avant qu’un terrible événement n’éradique la vie sur Terre, James traverse une ville où le crime règne en maître pour se rendre à une fête phénoménale – la fête ultime. En chemin, il sauve à contrecœur la vie d’une fillette, prénommée Rose, qui recherche son père à tout prix. Tandis que l’échéance fatale se rapproche, James, désormais investi d’une nouvelle responsabilité, est contraint de remettre en question ses priorités…
Le film
[3,5/5]
Que feriez-vous s’il ne vous restait que douze heures à vivre afin la fin programmée du monde ? C’est en substance la question que se pose Zak Hilditch, scénariste et réalisateur de Final hours. Déjà abordée à quelques reprises par le passé (Last day de Don McKellar, Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare de Lorene Scafaria, 4h44 Dernier jour sur terre d’Abel Ferrara…), cette thématique permet donc à l’australien Zak Hilditch de nous livrer « sa » vision de l’apocalypse, et des derniers moments contrariés d’un jeune fêtard repenti.
Pour on ne sait trop quelles raisons précises -probablement à cause d’une réalisation voulue comme une expérience viscérale et quasi-sensorielle faisant la par belle aux plans aux limites de l’abstraction- le film de Zak Hilditch évoque, par ses qualités et ses défauts, le déroutant Bellflower d’Evan Glodell. Découvert à Cannes à l’occasion de la Quinzaine des Réalisateurs 2014, Final hours a déjà eu les honneurs d’une critique dans nos colonnes, sous la plume inspirée de notre rédac’ chef Pascal Le Duff. En voici un extrait :
« Se rendre à la fête apocalyptique n’est pas une partie de plaisir, le trajet étant jonché de cadavres qui s’accumulent dans les rues, suicides collectifs ou meurtres sauvages, l’homme étant un loup pour l’homme surtout quand la fin est proche et que toutes les inhibitions sont levées. Comment accepter l’inexorable, prendre le temps de réfléchir à ce qui compte dans la vie, affronter l’horreur ou se cacher le visage dans la terre comme une autruche ou dans une cave transformée en abri souterrain sorti des récits d’anticipation du temps de la Guerre Froide. Comme toujours dans ce genre balisé du fantastique, les pistes narratives sont multiples et les questionnements peuvent être passionnants ou émouvants, d’autant que le réalisateur n’élude pas l’horreur graphique et la tragédie de ceux qui n’ont plus d’espoir, une visite dans une maison familiale étant particulièrement marquante tout comme les multiples messages d’adieu accrochés sur des corps ou des maisons abandonnées. »
Le Blu-ray
[4/5]
Le Blu-ray édité par France Télévisions Distribution nous propose un master globalement satisfaisant, avec un joli piqué et un beau rendu HD, mais manque peut-être quelque peu de tranchant dans la gestion de ses contrastes ; l’image paraît parfois un poil trop lumineuse, et les noirs manquent de profondeur. De plus, l’encodage est malheureusement proposé en 1080i, réduisant de quelques minutes la durée du film. Côté son, VF et VO sont proposés dans des mixages DTS-HD Master Audio 5.1, bien dynamiques et enveloppants, exploitant de façon habile la scène arrière.
Rayon suppléments, rien, nada, que dalle, pas même la traditionnelle bande-annonce. C’est bien dommage car le film est intéressant, on aurait aimé en découvrir un peu plus sur son tournage, ses influences, la préparation des acteurs, etc.