Elevation
États-Unis : 2024
Titre original : –
Réalisation : George Nolfi
Scénario : John Glenn, Jacob Roman, Kenny Ryan
Acteurs : Anthony Mackie, Morena Baccarin, Maddie Hasson
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Genre : Science-fiction
Durée : 1h32
Date de sortie DVD/BR : 13 février 2025
Le monde a changé. Le seul endroit habitable qui reste à l’humanité se trouve dans les hautes montagnes, au-dessus de 2500 mètres. Au-dessous vivent les créatures qui ont tué 95% de la population humaine. Pour sauver la vie de son jeune fils, un père est obligé de s’aventurer sous cette Ligne avec une scientifique qu’il méprise, mais qui pourrait bien détenir la clé pour vaincre les monstres…
Le film
[3/5]
L’affiche créée pour la promotion d’Elevation met en scène les deux personnages principaux du film, Anthony Mackie et Morena Baccarin, armés jusqu’aux dents, dos à dos au cœur du blizzard : on distingue autour d’eux l’ombre de créatures monstrueuses. Immédiatement, dans l’esprit du cinéphile un peu gamer sur les bords, les références commencent à se bousculer : on pense à Tremors, aux screamers de Planète Hurlante, tout autant qu’à une poignée de best-sellers de l’industrie du jeu vidéo, tels que les franchises Lost Planet ou Gears of War.
En vérité, Elevation ne sera jamais vraiment cela, si ce n’est en ce qui concerne la référence à la saga Tremors, à laquelle le film fera inévitablement penser. Le film de George Nolfi met en effet en scène un monde de science-fiction post-apocalyptique au cœur duquel 95% de l’humanité a été anéantie par des monstres extraterrestres surnommés les « Ravageurs ». Ces créatures sont dotées d’une carapace presque impénétrable, et leur seul talon d’Achille est la haute altitude : ils ne s’aventurent en effet jamais au-dessus de 8000 pieds, à savoir 2500 mètres, ce qui a contraint l’humanité à s’installer dans les montagnes rocheuses de l’Ouest des États-Unis, et notamment à Front Range, dans le Colorado.
Ainsi, la neige suggérée par l’affiche du film ne sera jamais présente dans Elevation, qui en contrepartie nous offrira une poignée de plans vraiment magnifiques des paysages naturels du Colorado, bien mis en valeur par la superbe photo de Shelly Johnson, collaborateur régulier de Joe Johnston. Et au final, n’y gagnerait-on pas au change ? Ne répondez pas, il s’agissait d’une question purement rhétorique. La réponse est oui. Et puis au-delà de ça, il y a les monstres, qui représentent grosso modo le contexte du film, et le voyage entrepris par les personnages principaux du film, Will (Anthony Mackie), Nina (Morena Baccarin) et Katie (Maddie Hasson). Il s’agit d’un périple s’avérant, d’un strict point de vue narratif, d’une grande simplicité : nos héros doivent aller d’un point A à un point B et en revenir, tout en sachant qu’ils seront obligés de descendre à plusieurs reprises sous 2500 mètres d’altitude, ce qui permettra aux fameux monstres d’entrer en scène.
Et si l’on excepte un passage ouvertement pompé sur La Guerre des Mondes, George Nolfi fait le taf avec une certaine application. On admettra même de bonne grâce qu’une ou deux scènes d’Elevation parviennent à développer une certaine tension, à l’image de la scène des téléphériques, assez efficace dans son genre, qui sera suivie d’une traversée de mine et de la visite d’un hôpital et d’un laboratoire en ruines, qui pourra à nouveau rappeler le monde du jeu vidéo, en mode FPS en co-op. Le reste du film, qui nous propose des échanges de dialogues un poil maladroits entre les personnages du film, est certes un peu moins convaincant, de même que le dernier acte du film, qui semble un poil trop expédié pour s’avérer vraiment satisfaisant. On imagine cependant que si le film marche bien en SVOD, on aura peut-être droit à une suite, qui nous racontera comment les humains ont repris le contrôle de la Terre.
Le Blu-ray
[4/5]
Après une courte période d’exclusivité sur Amazon Prime Vidéo, Elevation vient de sortir au format Blu-ray sous les couleurs de Metropolitan Vidéo. Côté master, la superbe photo du film signée Shelly Johnson est mise en évidence par le transfert aux petits oignons que nous a préparé Metro : l’image affiche une forme insolente, le piqué et le niveau de détail sont précis, bref c’est du tout bon. Même constat d’excellence du côté des pistes son : comme d’habitude chez l’éditeur, VF et VO sont proposées dans des mixages DTS-HD Master Audio 5.1 habilement spatialisés : l’immersion est totale, les effets d’ambiance sont discrets mais nombreux, et le rendu acoustique affiche finalement une ampleur inattendue. Du très beau travail !
Dans la section suppléments, le Blu-ray édité par Metropolitan Vidéo nous propose de découvrir le teaser et la bande-annonce d’Elevation, qui seront accompagnées d’une large sélection de bandes-annonces (17 minutes), ayant la particularité d’être toutes en rapport avec le film : Randonneurs amateurs (pour la montagne), Chaos Walking (pour la menace extraterrestre), La Grotte des rêves perdus (pour le passage dans la mine), Le Cinquième Pouvoir (pour Anthony Mackie), Les Créatures de l’Ouest et Shadow in the Cloud (pour les créatures agressives à la Tremors), Waldo détective privé (pour Morena Baccarin) et enfin La Naissance du Dragon (également réalisé par George Nolfi). On salue cet effort de cohérence !