Test Blu-ray : Dora et la cité perdue

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Dora et la cité perdue

 
États-Unis, Mexique, Australie : 2019
Titre original : Dora and the lost city of gold
Réalisateur : James Bobin
Scénario : Tom Wheeler, Matthew Robinson, Nicholas Stoller
Acteurs : Isabela Moner, Michael Peña, Eva Longoria
Éditeur : Paramount Pictures
Durée : 1h42
Genre : Aventures, Comédie
Date de sortie cinéma : 14 août 2019
Date de sortie DVD/BR : 18 décembre 2019

 

Après des années à explorer la jungle avec ses parents, Dora se prépare à vivre l’épreuve la plus difficile de sa vie : l’entrée au lycée ! Son âme d’exploratrice ressurgit quand elle doit voler à la rescousse de ses parents en danger. Accompagnée de son fidèle singe Babouche, de son cousin Diego et de nouveaux amis hauts en couleur, Dora embarque dans une folle aventure qui l’amènera à percer le mystère de la Cité d’or perdue…

 


 

Le film

[4/5]

Dessin animé d’éveil largement diffusé / rediffusé à travers le monde au début des années 2000, Dora l’exploratrice a acquis, au fil des années, une dimension réellement « culte » auprès d’un public de tous les âges. Car au-delà de son caractère éducatif destinés aux jeunes enfants, la série a fini par amuser nombre d’adultes qui en reprendront les gimmicks et autres expressions dans la vie de tous les jours, ce qui contribuerait à faire de la petite Dora une véritable icône culturelle, que tout le monde semble connaître. Ainsi, la série créée par Valerie Walsh, Eric Weiner et Chris Gifford a probablement, à l’image des Télétubbies quelques années auparavant, gagné la dévotion éternelle de millions d’enfants en âge préscolaire tout autant que de nombreux admirateurs adultes silencieux.

Chipeur, arrête de chiper !

Avec 116 millions de dollars récoltés au box-office cet été (avec, ce qui est suffisamment rare pour être souligné, un équilibre quasi-parfait entre les recettes américaines et le reste du monde) et rien de moins que 534.000 entrées en France, Dora et la cité perdue est une nouvelle preuve de la popularité du personnage de Dora l’exploratrice. Potache et fédérateur, le film de James Bobin s’avère en effet une belle réussite, affichant un taux de satisfaction de 84% côté presse et 88% côté public sur l’agrégateur critique Rotten tomatoes.

Mais outre un casting parfait, dominé par la présence d’Isabela Moner et d’Eugenio Derbez, la vraie bonne idée des producteurs de Dora et la cité perdue est d’avoir fait appel à Nicholas Stoller pour signer le scénario du film: adepte du grand écart entre les films d’animation destinés aux enfants (Les Muppets – Le film, Cigognes et compagnie) et les comédies délurées tendance trash tournées aux côtés de la « famille » Judd Apatow (Sex tape, Nos pires voisins 1 & 2), Stoller était bel et bien l’homme de la situation, et a su trouver le ton juste pour aborder les aventures de cette petite fille devenue ado, dans un esprit décalé et fun, navigant entre la gentille moquerie et l’hommage aux dessins animés d’origine.

C’est gagné ! C’est gagné !

Dora et la cité perdue revisite donc le « mythe » Dora l’exploratrice tout en conservant une partie des gimmicks et des personnages du show d’origine, et en se payant même le luxe de s’offrir une séquence animée assez énorme. Et si bien sûr la trame n’est qu’un prétexte à enchaîner les fantaisies et les situations rocambolesques, les gags et les idées s’enchaînent, avec un humour omniprésent et très efficace : rire et tendresse sont donc de rigueur au fil d’un récit empruntant autant à la parodie qu’au récit initiatique traditionnel. Au final, Dora et la cité perdue s’avère donc un film extrêmement attachant, qu’on se régalera probablement à voir et à revoir dans les années à venir.

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

C’est bien sûr sous les couleurs de Paramount Pictures que vient de débarquer en France le Blu-ray de Dora et la cité perdue. Côté image, le film est récent et on le sent : le master est propre, la définition est impeccable, la colorimétrie fait toujours mouche, le piqué est d’une précision redoutable et les contrastes sont impeccablement tenus, avec des noirs denses et profonds. Côté son, l’éditeur continue sur son excellente lancée avec une VO proposée en Dolby Atmos, dans un mixage bénéficiant d’un dynamisme époustouflant et d’une spatialisation impeccable, de même que des basses littéralement tonitruantes, renforçant encore l’immersion au cœur du film, surtout bien sûr durant les scènes prenant place dans la jungle. De son côté, la version française ne s’exprimera qu’à travers un mixage Dolby Digital 5.1 ; si bien sûr la version originale offre un rendu plus ample et spectaculaire, la VF propose tout de même un rendu dynamique et d’excellents effets acoustiques, en plus de nous proposer quelques voix issues du dessin animé.

Du côté des suppléments, on commencera tout d’abord avec une featurette « généraliste » qui fera office de court making of (Tout sur Dora, 9 minutes). Le sujet suivant sera consacré à la personnalité d’Eugenio Derbez, acteur peu connu chez nous, mais qui s’avère assez drôle (Tu peux dire « Pelicula » ?, 5 minutes). On continuera avec un retour sur la séquence animée prenant place au milieu du film (Vision florale, 4 minutes). Enfin, on fera un tour du côté du production design impressionnant du film, avec une évocation de la maison de Dora dans la jungle, qui s’avère pleine de détails qu’il est impossible de remarquer durant le visionnage du film (4 minutes). On terminera enfin avec un court bêtisier (2 minutes) ainsi qu’avec une belle sélection de scènes coupées et/ou étendues (13 minutes), nous donnant parfois à voir des effets spéciaux non finalisés (Babouche, le boa, etc).

 

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