Test Blu-ray : Doom – Annihilation

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Doom : Annihilation

 
États-Unis : 2019
Titre original : –
Réalisation : Tony Giglio
Scénario : Tony Giglio
Acteurs : Amy Manson, Dominic Mafham, Luke Allen-Gale
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h36
Genre : Science-fiction, Horreur
Date de sortie DVD/BR : 1 janvier 2020

 

Le sanglant périple d’un groupe de Marines de l’Espace qui répond à un signal de détresse envoyé depuis une colonie martienne. Une fois sur place, ils découvrent alors que la colonie est en réalité envahie par des créatures démoniaques tout droit sorties de l’Enfer…

 


 

Le film

[3/5]

On vous en a déjà régulièrement parlé : depuis quelques années, Universal Pictures produit et distribue en vidéo et VOD des suites de ses gros succès réalisés en salles dans les années 90/2000. Si certaines de ces suites inattendues sont parfois parvenu à créer la surprise dans le cœur des cinéphiles (on se souvient par exemple des très sympathiques Chasse à l’homme 2, Death race 4 : Anarchy ou encore Le roi scorpion 5 : Le livre des âmes), il faut tout de même avouer que dans l’ensemble, ces petites productions s’adressent plutôt à des cinéphages peu regardants, ou bienveillants dirons-nous plutôt, et les notes que ces petits films enchaînent sur le site de référence IMDb n’atteignent jamais des cimes, se cantonnant à des notes tournant grosso modo autour de la moyenne. Cela dit, pour le moment, tous ont su brillamment éviter l’infamant « Bottom 100 », index des cent films les plus mal notés sur le site. Avec une note de 3,5/10 calculée sur la base de plus de 4000 votants, on peut néanmoins penser que Doom : Annihilation ne tardera pas à intégrer cette liste de la honte ; la question maintenant est de savoir si le film de Tony Giglio mérite vraiment tant d’opprobre.

En fait, le niveau d’appréciation d’un film tel que Doom : Annihilation sera principalement déterminé par vos habitudes en termes de DTV (« Direct To Video »), et probablement également en partie par votre âge. Tout cela semble en effet intrinsèquement lié à l’évolution des technologies, des effets spéciaux, mais également des ambitions narratives dans le petit monde de la série B, ou plus globalement des films dont la destinée s’écarte de la traditionnelle diffusion dans les salles obscures. L’apparition des « grandes » séries TV contemporaines au tournant des années 2010 et la multiplication de films inédits – et intéressants – sur des plateformes de streaming telles que Netflix ou Disney+ rendent en effet sans doute plus difficile le fait d’appréhender de façon positive un film tel que Doom : Annihilation. En revanche, il semble que si vous avez l’habitude de « bouffer » du DTV depuis les années 90, votre niveau de tolérance vis-à-vis du film de Tony Giglio sera logiquement plus élevé, tout simplement parce qu’il s’impose sans peine comme étant qualitativement très au-dessus d’innombrables DTV que vous aurez pu voir ces dernières décennies…

Ainsi, si vous avez connu les grandes heures des suites les plus cheapos de l’univers, sorties à l’ère de la VHS ou du DVD, il y a de grandes chances pour que les qualités de Doom : Annihilation (en termes de mise en scène, de photographie, d’effets spéciaux, de rythme…) vous sautent d’avantage aux yeux qu’aux spectateurs moins familiers avec le genre. Mais voilà, pour apprécier à sa juste valeur cette nouvelle incursion dans l’univers de Doom, il faut pouvoir le comparer à des films tels que Darkman 2 (1995), Darkman 3 (1996), Tremors 2 (1996), Une nuit en enfer 2 (1999), Tremors 3 (2001), Vampires 2 (2002), Timecop 2 (2003), Starship troopers 2 (2004), Sexcrimes 2 (2004), Vampires 3 (2004), Sexcrimes 3 (2005), Traque sur internet 2 (2006), Détour mortel 2 (2007), La colline a des yeux 2 (2007), Une virée en enfer 2 (2008), Planète hurlante 2 (2009) ou encore The cell 2 (2009)… Un bagage culturel comme un autre, n’est-ce pas ? Mais autant dire que pour en disposer, il faut soit être très cinéphage, soit être âgé de 40 ans et plus. Ainsi, si vous remplissez ces conditions, que vous vous êtes fadé tout ou une partie de la liste ci-dessus ces dernières années et que vous en demandez encore, on ne saurait trop vous conseiller de vous pencher sur Doom : Annihilation. De là à réellement s’enthousiasmer pour le film, il n’y a qu’un pas !

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

Afin de fêter la nouvelle année en fanfare, Doom : Annihilation débarque donc en Blu-ray dès le 1er janvier, sous les couleurs d’Universal Pictures. Et comme à son habitude, l’éditeur nous propose un master de toute beauté. Les couleurs sont superbes, les contrastes denses, les noirs d’une belle profondeur. La définition est irréprochable et le piqué souvent très précis, malgré quelques baisses de régime dans les scènes les plus sombres. Coté enceintes, seule la version originale est encodée en DTS-HD Master Audio 5.1, dans un mixage littéralement tonitruant. Les scènes de combats contre les monstres qui animent la dernière bobine sont naturellement riches en basses, en gros surrounds et effets multi-directionnels à gogo. Un poil en retrait, la version française uniquement mixée en DTS 5.1 s’avère également très spectaculaire et immersive, mais fait naturellement montre de moins de finesse. Pas de bonus.

 

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