Test Blu-ray : Die Alone

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Die Alone

Canada : 2024
Titre original : –
Réalisation : Lowell Dean
Scénario : Lowell Dean
Acteurs : Douglas Smith, Carrie-Anne Moss, Frank Grillo
Éditeur : Condor Entertainment
Durée : 1h27
Genre : Horreur
Date de sortie DVD/BR : 13 février 2025

Aux premiers signes d’une pandémie aux effets troublants, Ethan et Emma prennent immédiatement la décision de quitter la ville pour rejoindre un refuge isolé du monde. Sous une pluie battante, épuisé par de longues heures de route, Ethan perd le contrôle du véhicule. A son réveil Emma a disparu, et autour de lui la nature semble avoir repris ses droits dans des rues et des maisons abandonnées de toute vie humaine. Désorienté par ce monde qu’il ne reconnaît pas et dont il ignore encore les dangers, Ethan n’a qu’une idée en tête : retrouver Emma…

Le film

[3,5/5]

Si le nom de Lowell Dean vous dit quelque-chose, c’est normal : il s’était fait remarquer des amateurs de fantastique avec WolfCop (2014), sorti au format Blu-ray en France en 2015, et qui avait été suivi par Another WolfCop en 2017. Il s’agissait de comédies d’horreur en mode potache, qui ne laissaient en rien présager le tournant que prendrait la carrière de Lowell Dean en 2024 avec ce très intéressant Die Alone, un film de zombies dont le background est certes influencé par le jeu vidéo et la série The Last of Us, mais qui s’impose surtout comme un film aussi sérieux que tragique, se servant habilement de son contexte horrifique pour développer une réflexion sur l’amour très originale et clairement inhabituelle dans ce genre de films.

Die Alone représente donc ce qu’il est coutume d’appeler le « film de la maturité » pour Lowell Dean : il s’est en effet considérablement assagi sur ce projet, qui évite toute forme d’humour et aborde plutôt ici son récit sous l’angle du désespoir, installant ses personnages dans un monde en ruine. La séquence d’ouverture du film pose les bases du récit de façon extrêmement dramatique, captant l’attention du spectateur de la plus brutale des manières puisqu’elle met en scène d’entrée de jeu le suicide du personnage principal, Ethan (Douglas Smith), qui, semblant avoir touché le fond sur le plan émotionnel, se tire une balle dans la tête.

Après cette entrée en matière fracassante, Die Alone fait un saut dans le passé, nous proposant de retrouver le héros du film revenant à lui installé sur le siège passager d’une voiture abandonnée. Ethan, qui n’a pas pleinement conscience de ce qui se passe autour de lui, sera la porte d’entrée du spectateur sur l’univers post-apocalyptique présenté par le film. Amnésique, désorienté, il est assailli par des bribes de souvenirs de sa vie passée et de son histoire avec sa petite amie, Emma (Kimberly-Sue Murray), avec qui il avait entrepris de fuir un monde ravagé par une pandémie au cœur de laquelle les morts reviennent à la vie, infectés par des plantes.

Quelques instants après son réveil, Ethan fera la connaissance de Mae (Carrie-Anne Moss), une survivaliste d’âge mûr habitant seule dans une ferme isolée. En dépit de la bienveillance de Mae, le bras fraîchement plâtré d’Ethan attise sa volonté et son espoir de retrouver Emma en vie : utilisant ses quelques souvenirs, il tentera de se rendre à Candle Lake, dans un chalet que le couple avait préalablement déterminé comme point de rencontre au cas où ils seraient séparés. L’étrangère lui apporte son aide, et Die Alone suit l’évolution de la relation qui se créé entre les deux personnages : une amitié se noue entre Ethan et Mae, et en dépit de la constante désorientation du jeune homme, ils essaieront ensemble d’en apprendre davantage sur son état ainsi que sur ses souvenirs fragmentés au sujet d’Emma.

Toute proportion gardée, il y a donc un peu de Memento dans l’intrigue de Die Alone, le cœur du film étant vraiment centré sur les tentatives de reconstitution du passé d’Ethan, le tout étant régulièrement perturbé par les attaques de zomblards et/ou de survivants mal intentionnés. Pour autant, Lowell Dean maintient solidement son cap, avançant de flashback en flashback en direction de l’aboutissement de son idée générale, à la fois sombre et poétique. On notera qu’un des flashbacks orchestrés par le film permet à l’immense Frank Grillo de nous proposer une composition remarquable. On pourra également souligner la performance de Carrie-Anne Moss, absolument parfaite dans la peau de cette femme marquée par la vie, à la fois forte et fatiguée. Une belle réussite !

Le Blu-ray

[4/5]

Die Alone vient de sortir au format Blu-ray, sous la bannière de Condor Entertainment. Côté master, la galette Haute-Définition nous propose un transfert assez soigné, au piqué précis et aux couleurs naturelles – pas de soucis non plus du côté des contrastes, bien gérés même durant les scènes les plus sombres. C’est du beau travail, mais malheureusement, l’éditeur a opté pour un encodage en 1080i, ce qui accélère légèrement le défilement du film et réduit sa durée de 1h31 à 1h27. Côté son, le film de Lowell Dean s’offre également une belle présentation sonore, avec un mixage encodé en DTS-HD Master Audio 5.1 en VF comme en VO : l’ambiance lourde du film, très riche en graves, est parfaitement respectée, et contribue au malaise diffus qui accompagnera le spectateur durant toute cette histoire. Efficace !

Du côté des suppléments, l’éditeur nous propose un intéressant making of (28 minutes), qui donnera la parole à l’équipe tout en nous donnant à découvrir quelques moments volés sur le plateau. On y apprendra notamment que Die Alone était un projet de longue date pour le scénariste / réalisateur Lowell Dean, qui le préparait depuis rien de moins qu’une dizaine d’années !

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