Dead sushi
Japon : 2012
Titre original : Deddo Sushi (デッド寿司)
Réalisateur : Noboru Iguchi
Scénario : Noboru Iguchi, Jun Tsugita
Acteurs : Rina Takeda, Kentarô Shimazu, Takamasa Suga
Éditeur : Elephant Films
Durée : 1h32
Genre : Horreur, Comédie
Date de sortie DVD/BR : 3 mars 2015
Fille d’une grande lignée de Maitres Sushi, Keiko est élevée dans la pure tradition familiale pour prendre le relais de ses illustres aïeux. Lasse d’un entrainement âpre à la découpe de sashimis, elle décide de s’enfuir pour échapper à son destin. Trouvant refuge dans la cuisine d’une petite auberge, Keiko doit faire face à des hordes de sushis cannibales. Face à ses propres démons et une destinée qui la poursuit, la jeune fille n’a plus le choix et doit désormais achever les poissons morts par la lame de son Ghinzu le plus aiguisé…
Le film
[4,5/5]
Volontairement crétin et ouvertement potache, Dead sushi est de ces films « branques » qui font, depuis quelques années maintenant, la réputation de Sushi Typhoon. Même si ce genre de film se « vit » plus qu’il ne se raconte, il nous faut en raconter l’intrigue pour se rendre compte du niveau de total nawak de l’entreprise. Dead sushi suit donc l’itinéraire de Keiko, formée depuis sa plus tendre enfance par son père à l’Art de la confection des sushis. Bannie du domicile familial par son géniteur pour cause de « trop forte odeur corporelle », Keiko trouve refuge en tant qu’employée dans une auberge / restaurant où elle tente tant bien que mal de s’intégrer. C’est par Yamada, un sans-abri hirsute, que le drame va arriver : ancien chercheur en génétique, ce dernier va lâcher sur les responsables de sa disgrâce, en séminaire dans l’auberge où travaille Keiko, son calamar de compagnie, mutant et avide de sang humain. A son contact, les sushis ainsi que tous les clients du restaurant vont muter en créatures zombies cannibales. Au milieu de la tourmente et des sushis volants, Keiko trouvera un allié inattendu en la personne d’Omeletty, un gentil sushi, et trouvera au fond d’elle la force d’affronter Yamada, qui s’est entretemps transformé en homme-thon et commande une véritable armée de sushis tueurs…
Si vous avez réussi à lire le paragraphe précédent sans hausser les sourcils, alors Noboru Iguchi et sa clique ont raté leur coup. Complètement en roue libre, le réalisateur (à qui l’on devait déjà le formidable Robo-Geisha) se lâche et nous livre un délire absolu au cœur duquel les sushis volent, parlent, chantent, utilisent des lance-flammes et forniquent même devant les yeux ébahis d’un cast aux petits oignons. Côté gore, ça va loin (décapitations en pagaille, langue arrachée, visage complètement étiré par un calamar géant – les effets spéciaux signés Yoshihiro Nishimura méritent vraiment le coup d’œil), on rit énormément (la danse robot !), et le tout est torché avec une telle bonne humeur que l’on en excusera son rythme limite épuisant qui provoque paradoxalement quelques petites longueurs en son milieu, et au final, le film remportera tous les suffrages.
Le Blu-ray
[4/5]
Maintenant plutôt bien rodés au format, nos amis de chez Elephant Films ont soigné leurs copies côté Blu-ray : pour cette nouvelle vague Sushi Typhoon, comportant les films Dead sushi, Tomie unlimited, Dead Ball, Samouraï Princess et Zombie ass. Le film est encodé en 1080p, et naturellement proposé au format. Les galettes de la collection affichent toutes une belle précision et un beau piqué (malgré un grain par moments un poil envahissant), les couleurs explosent littéralement les mirettes, nous permettant de découvrir les films dans des conditions optimales.
Côté son, VF et VO sont toutes proposées en DTS-HD Master Audio 5.1 ; on privilégiera généralement les mixages japonais, plus amples et dynamiques, mais surtout beaucoup plus convaincants d’un point de vue artistique pour des films si « typiques ». Dans la section suppléments, la galette comporte une galerie photos et nous propose de découvrir les autres bandes-annonces de la collection Sushi Typhoon, qui affiche maintenant 13 titres au compteur.