Cold in July (Juillet de sang)
États-Unis : 2014
Titre original : Cold in july
Réalisateur : Jim Mickle
Scénario : Jim Mickle, Nick Damici
Acteurs : Michael C.Hall, Sam Shepard, Don Johnson
Éditeur : Wild Side Vidéo
Durée : 1h47
Genre : Film noir
Date de sortie cinéma : 31 décembre 2014
Date de sortie DVD/BR : 6 mai 2015
1989. Texas. Par une douce nuit, Richard Dane abat un homme qui vient de pénétrer dans sa maison. Alors qu’il est considéré comme un héros par les habitants de sa petite ville, il va être entraîné malgré lui dans un monde de corruption et de violence…
Le film
[4/5]
Logiquement, si vous êtes un amateur de cinéma dit « de genre », le nom de Jim Mickle ne devrait pas vous être inconnu : il s’agit en effet d’une des têtes de file d’une nouvelle vague de cinéastes horrifiques US, dont les films sont très suivis par une poignée d’aficionados du genre. Aux côtés de ses confrères Ti West et Rob Zombie, Jim Mickle signe depuis quelques années des films d’horreur underground ayant fait forte impression dans de nombreux festivals à travers le monde. En guise de carte de visite, Mickle nous proposait le brillant Mulberry Street – un quartier délabré de New York, la canicule, des rats et ça y est, c’est l’invasion de zombies – le très intéressant Stake Land – un post-nuke vampirique dont s’inspirera énormément la série The walking dead – et enfin, le plastiquement sublime We are what we are – réinvention totale d’un film de cannibales mexicain.
Cold in July est la première incursion de Jim Mickle hors des terres balisées du film d’horreur… Mais le réalisateur en maitrise toujours les codes, comme nous le montreront brillamment certaines scènes à suspense émaillant ce film noir moderne, revenant au genre le plus respectueusement possible, sans la distance que lui ont apporté les frères Coen au milieu des années 90. Se déroulant en 1989, le film rappellera d’avantage aux cinéphiles la « trilogie Noire » de John Dahl, composée de Kill me again (1989), Red Rock West (1993) et Last seduction (1994). Car Jim Mickle comme Dahl avant lui a bien su saisir avec Cold in July toute la noirceur dont est capable l’être humain, et balade ses personnages dans la crasse et la médiocrité jusqu’à un final désespéré mais de toutes façons inéluctable. On vous conseille fortement de lire la critique de notre rédac’ chef Pascal Le Duff, froide et tranchante comme la nuit.
Le Blu-ray
[4/5]
Deuxième film de Jim Mickle à être distribué par Wild Side après l’épatant We are what we are, Cold in July s’offre un master de haute tenue, aux couleurs naturelles, et au piqué vraiment d’une grande précision. Beaucoup de scènes se déroulant de nuit, l’éditeur a tout particulièrement soigné la profondeur de ses noirs : le résultat est remarquable. En revanche, fait rarissime chez Wild Side, le film n’est proposé qu’en 1080i, réduisant légèrement sa durée par un défilement à 25 images / seconde, comme sur le format DVD. Du côté des enceintes, c’est parfait en revanche, avec la VF et la VO comme d’habitude encodées en DTS-HD Master Audio 5.1, immersif à souhait, et laissant une place prépondérante au score superbe de Jeff Grace.
Niveau suppléments, l’éditeur nous propose une série de scènes coupées (en 1080p quant à elles !), souvent intéressantes mais souvent évacuées du métrage pour des questions de rythme : en les réintégrant, on aurait gagné quelques infos importantes (Dane s’exprimant sur son père, etc), mais on aurait également dépassé les deux heures de film. A noter que ces séquences sont commentées par le réalisateur Jim Mickle et d’autres intervenants non identifiés / non présentés. En complément de ces scènes, on trouvera une poignée de bandes-annonces de films édités par Wild Side Vidéo et/ou distribués dans les salles obscures par The jokers.
Test Blu-ray : Cold in July (Juillet de sang) http://t.co/5dRf25hSNF
Test Blu-ray : Cold in July (Juillet de sang): Cold in July est la première incursion de Jim Mickle hors des t… http://t.co/vh584pszrT