Test Blu-ray : Chair de poule 2 – Les fantômes d’Halloween

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Chair de poule 2 – Les fantômes d’Halloween

 
États-Unis, Royaume-Uni : 2018
Titre original : Goosebumps 2 – Haunted Halloween
Réalisation : Ari Sandel
Scénario : Rob Lieber, Darren Lemke
Acteurs : Madison Iseman, Jeremy Ray Taylor, Caleel Harris
Éditeur : Sony Pictures
Durée : 1h30
Genre : Fantastique
Date de sortie cinéma : 24 octobre 2018
Date de sortie DVD/BR : 6 mars 2019

 

Sonny Quinn et son meilleur ami au collège, Sam, se font un peu d’argent en récupérant les objets dont les gens ne veulent plus. C’est ainsi qu’ils vont découvrir Slappy, une étrange marionnette de ventriloque tout droit sortie d’un livre Chair de poule jamais publié… Slappy a très envie de faire partie de la famille Quinn auprès de Sonny, sa sœur Sarah et leur mère Kathy, mais ses exploits malfaisants vont beaucoup trop loin. Les enfants réalisent vite qu’ils doivent à tout prix arrêter ce pantin diabolique. Slappy décide alors de se fabriquer la famille dont il rêve… en enlevant madame Quinn et en ramenant à la vie tous ses horribles complices d’Halloween. Alors que leur petite ville tranquille se transforme en enfer peuplé d’une armada de monstres en tous genres, des plus terrifiants aux plus hilarants, les enfants et leur voisin, M. Chu, vont tout faire pour sauver leur mère et la ville des plans machiavéliques de l’épouvantable marionnette déchaînée…

 


 

Le film

[3,5/5]

Bien conscients que le pic de popularité des romans et de la série TV Chair de poule dataient des années 90 et nécessitaient un sérieux « coup de jeune », Rob Letterman et le staff artistique de Sony Pictures s’étaient échiné à recréer de toutes pièces un univers pour leur adaptation cinématographique de 2015, en ne proposant pas à proprement parler une « adaptation » d’un ou plusieurs romans jeunesse de R.L. Stine mais en imaginant une variation sur le même thème leur permettant de mettre en scène tout un tas de monstres à la façon des dessins animés de la franchise Hôtel Transylvanie. Le résultat était fort sympathique, que cela soit pour les enfants ou leurs parents.

Probablement afin de palier à l’absence de Jack Black en tête d’affiche, les scénaristes de Chair de poule 2 : Les fantômes d’Halloween ont en revanche décidé de revenir aux « bases », avec un récit centré sur des adolescents aux prises avec le surnaturel, et qui ne recevront pas – ou peu – d’aide de la part des adultes. Au cœur du récit, on retrouvera donc la marionnette Slappy, héros de neuf romans « Chair de poule », qui a même eu droit à l’occasion des 25 ans de la saga à sa propre série dérivée, intitulée « Chair de poule : Les contes horrifiques de Slappy » (neuf romans également à ce jour), dont il est à la fois le narrateur et le héros. Mais si populaire soit-il, comment conserver l’attention des plus petits avec un seul et même antagoniste, à une époque où les enfants sont devenus, malgré eux, des adeptes de la surenchère en matière de personnages et de grand spectacle ? C’est là que les scénaristes Darren Lemke et Rob Lieber ont l’idée du siècle : et si Slappy, par un subterfuge quelconque (et finalement plutôt bien trouvé), Slappy donnait vie à toutes sortes de créatures le soir d’Halloween ? C’est donc parti pour un nouveau défilé de monstres pour de rire : citrouilles volantes, araignée géante faite à partir de ballons, sorcières et momies de pacotille sorties d’un magasins de déguisements, etc, etc. On peut d’ailleurs supposer que cette problématique était probablement au centre des préoccupations de Sony Pictures durant la production du film, puisque ce dernier, originellement intitulé Horrorland, puis La vengeance de Slappy, finira par s’appeler Les fantômes d’Halloween, comme pour rassurer les spectateurs sur le nombre de créatures que l’on pourra y trouver.

Ainsi, si le scénario ne fait s’échapper cette fois qu’une seule créature des livres de R.L. Stine, les monstres seront à nouveau présents dans chaque coin de l’image, dans un esprit proche de celui développé par James Gunn sur Scooby-Doo 2 – Les monstres se déchaînent (2004), et force est d’avouer que l’ensemble fonctionne parfaitement, avec un rythme trépidant, des gags bon enfant et la présence de quelques acteurs de comédies assurant le show, tels que Ken Jeong (Very bad trip) ou encore Wendi McLendon-Covey (vue dans Mes meilleures amies). Et si au final le film d’Ari Sandel manque certes un peu de personnalité, le contrat de divertissement familial est parfaitement rempli, le film réservant quelques gags plutôt destinés aux adultes.

Pour parachever le tout, et même s’il était probablement occupé par le tournage de l’excellente Prophétie de l’horloge (lire notre article), Jack Black a tout de même trouvé le temps de retourner quelques séquences pour Chair de poule 2 : Les fantômes d’Halloween, et ce même s’il n’est officiellement pas crédité au générique. Il y reprend, comme dans le premier film, le rôle de l’écrivain R.L. Stine, alors que le « vrai » R.L. Stine s’offre quant à lui un petit caméo en fin de métrage. On notera également que la dernière séquence du film, qui montre [ATTENTION SPOILERS] Slappy aspirer le personnage de R.L. Stine dans un de ses propres livres, laisse forcément augurer d’une suite, l’habileté des scénaristes étant qu’elle leur laissera le choix soit de remettre le personnage de Jack Black au centre du troisième film de la saga, soit d’en faire l’objet de la « quête » des personnages principaux, qui seront probablement envoyés dans le livre afin de le secourir – un peu à la façon de Robin Williams, coincé dans le jeu dans Jumanji (Joe Johnston, 1995), autre référence contemporaine en termes de divertissement familial.

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Côté Blu-ray, la jolie photo en mode « gothique familial » de Chair de poule 2 : Les fantômes d’Halloween, signée Barry Peterson (L’espion qui m’a larguée, Game night…) est rendue à la perfection par le transfert Haute-Définition aux petits oignons que nous a mitonné Sony Pictures : le piqué est fantastique, les couleurs sont éclatantes et les noirs profonds à souhait. Les couleurs sont très impressionnantes du début à la fin, avec des teintes rouge / orange parfaitement gérées et saturées, chaque détail même parmi les plus sombres offrant une profondeur et une stabilité impressionnantes. Le niveau de détail est assez époustouflant, les visages autant que les peaux et éléments de décors affichent des textures riches et raffinées, bref, c’est du très beau travail technique. Niveau son, VF et VO sont proposées dans des mixages DTS-HD Master Audio 5.1 littéralement explosifs, parfaitement à l’image d’un film qui ne fait jamais dans la demi-mesure. L’immersion est excellente pour le spectateur, la spatialisation joue la carte de la diffusion sonore frénétique, sur tous les canaux, avec un dynamisme échevelé. Parfait ! On notera que dans la version française, la voix de Slappy est doublée par l’humoriste Jeff Panacloc, connu pour son numéro de ventriloque aux côtés de sa marionnette nommée Jean-Marc ; on salue la présence d’esprit de la branche française de Sony qui a naturellement pensé que le fait de lui proposer de doubler une marionnette ne le changerait pas trop de son quotidien. Mais ce qui aurait été vraiment marrant dans l’absolu, ça aurait été de doubler Slappy avec la voix et les expressions de Jean-Marc.

Dans la section suppléments, le Blu-ray de Chair de poule 2 : Les fantômes d’Halloween édité par Sony Pictures nous propose un ensemble très complet de bonus assez intéressants. On commencera tout d’abord avec trois scènes coupées, dont deux sont concentrées sur le trajet effectué par les personnages de la maison de Ken Jeong jusqu’à la tour Tesla, dans la dernière partie du film – c’est dommage pour ces deux-là, car elles étaient toutes deux très amusantes. On continuera avec un bêtisier qui s’avérera surtout efficace lors des improvisations de Ken Jeong, puis avec deux featurettes promotionnelles, qui feront office de making of et reviendront principalement sur la production du métrage (l’histoire, les décors, les personnages, la place de Slappy et de Tesla dans le film…), et sur la galerie de monstres en elle-même – cette dernière nous permettra en fait de découvrir dans le détail des créatures seulement aperçues à l’écran au détour d’un plan ou deux.

Les reste des suppléments sera plutôt destiné aux enfants et aux ados, et placé sous le signe de la marionnette Slappy : on commencera avec une série d’expériences scientifiques expliquées par Slappy (11 minutes), et on continuera avec un amusant karaoké (4 minutes) au cœur duquel Slappy chante des chansons liées à l’intrigue du film. On aura ensuite droit à quelques images de l’audition de Slappy, agrémentées d’une amusante référence à Daniel Day-Lewis, ainsi qu’à une fausse pub pour les Junks Brothers, l’entreprise de Sonny et Sam dans le film. On terminera enfin avec les traditionnelles bandes-annonces.

 

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