Break
France : 2018
Titre original : –
Réalisateur : Marc Fouchard
Scénario : Marc Fouchard, François-Régis Jeanne
Acteurs : Sabrina Ouazani, Kevin Mischel, Slimane
Éditeur : M6 Vidéo
Durée : 1h35
Genre : Drame
Date de sortie cinéma : 18 juillet 2018
Date de sortie DVD/BR : 21 novembre 2018
À la suite d’un grave accident, Lucie craint de voir se briser le rêve de sa vie : devenir danseuse. Elle quitte les beaux quartiers et part en banlieue à la recherche du père qu’elle n’a jamais connu. La jeune femme y croise Vincent, un ex-danseur qui a étrangement sacrifié sa passion. Poussé par Malik, son complice de toujours, il accepte de la coacher et lui fait découvrir un nouveau style de danse, le break. Issus de deux mondes différents, Lucie et Vincent vont s’engager dans un duo passionné de danse et de sentiments…
Le film
[3/5]
Il y a de fortes chances pour que Break soit né du succès de la franchise Step up, également connue sous la dénomination Sexy Dance. Avec plus de 650 millions de dollars de recettes cumulés au box-office entre 2006 et 2014, le carton des films de la saga Step up ne s’est jamais réellement démenti, en France comme dans le reste du monde : les trois derniers films en date de la série ont d’ailleurs tous flirté avec le million d’entrées dans l’hexagone. Si le distributeur français SND espérait peut-être lancer avec Break un équivalent français de la franchise américaine, les choses ne se sont malheureusement pas déroulées comme prévues, le film n’étant parvenu à réunir que 150.000 spectateurs sur un circuit de 230 salles.
Côté scénario, avec son histoire d’amour contrariée, son personnage refusant obstinément de danser suite à un événement dramatique et son héroïne cherchant à rencontrer son père biologique l’ayant abandonné des années plus tôt, Break ne fait certes pas dans l’originalité, évoquant même par certains aspects la comédie parodique Les rois du patin. L’écriture du film est d’ailleurs particulièrement maladroite, surtout dans la mise en place de ses personnages. Ne serait-ce que dans les dialogues, le film semble vraiment déconnecté de la jeunesse actuelle, et trahit bien souvent sa nature de film écrit par des « vieux » essayant de faire jeune, et courant désespérément après leur passé ; quel jeune aujourd’hui prendra par exemple Zinedine Zidane comme référence en matière de football ?
Néanmoins, pour peu que l’on soit sensible à la danse hip-hop et que l’on parvienne à faire abstraction des aspects les plus risibles de l’entreprise, Break nous réserve tout de même une poignée de jolies séquences, et on retiendra tout particulièrement l’énergie déployée par Sabrina Ouazani et Kevin Mischel dans la peau de ces danseurs à fleur de peau. A eux deux, ils parviennent à sauver les meubles, et font même du film de Marc Fouchard un film imparfait mais finalement assez attachant, ayant au moins le mérite de proposer quelque chose de frais et de nouveau au cœur du paysage cinématographique français actuel.
Le Blu-ray
[4/5]
Le Blu-ray de Break édité par M6 Vidéo est techniquement redoutable : le piqué est d’une belle précision, la définition ne pose pas le moindre problème, les couleurs sont éclatantes et les noirs très profonds, même durant les nombreux passages nocturnes. La photographie et les décors affichent un niveau de détail impressionnant, l’ensemble est d’une précision à couper le souffle et rend un bel hommage au travail effectué par le directeur photo Maxime Cointe. Un beau Blu-ray, assurément ! Du côté des enceintes, la bande sonore est mixée en DTS-HD Master Audio 5.1, essentiellement frontale dans les dialogues mais bien immersive du côté des ambiances, surtout lors des scènes de danse, évidemment très vivantes et d’un dynamisme absolu.
Côté suppléments, l’éditeur nous propose de découvrir un très intéressant making of, qui donnera la parole à l’équipe technique et principalement à Marc Fouchard, tellement enthousiaste d’avoir réussi à porter à l’écran un projet qui lui tient à cœur depuis une quinzaine d’années, qu’il semble réellement convaincu d’avoir donné naissance à un véritable chef d’œuvre. La démarche est si sincère que l’on n’aurait pas la cruauté de vouloir le contredire…