Test Blu-ray : Atomic Blonde

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Atomic Blonde

États-Unis, Allemagne, Suède : 2017
Titre original : –
Réalisateur : David Leitch
Scénario : Kurth Johnstad
Acteurs : Charlize Theron, James McAvoy, Sofia Boutella
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h55
Genre : Action, Espionnage
Date de sortie cinéma : 16 août 2017
Date de sortie DVD/BR : 16 décembre 2017

1989 – Quelques semaines avant la chute du bloc URSS… L’agent Lorraine Broughton est une des meilleures espionne du service de renseignement britannique, le MI-6. Envoyée seule à Berlin pour récupérer un dossier de la plus haute importance, elle s’associe à David Percival, le chef de station locale ; dans cette ville au climat très instable, commence alors un jeu d’espions des plus meurtriers…

Le film

[3,5/5]

« David Leitch est un cascadeur sorti de l’ombre en 2014, en co-réalisant avec son compère Chad Stahelski John Wick. Un film d’action dans lequel Keanu Reeves, ex-tueur à gages, vengeait son chien et sa voiture volée (?) en exécutant, par tous les moyens possibles, d’anciens compagnons à la gâchette facile et à l’accent russe prononcé. Si le long-métrage aurait pu passer inaperçu, Keanu Reeves s’étant spécialisé dans un seul type de film (un peu comme ce cher Nicolas Cage), il se démarquait par ses scènes d’action percutantes, et lisibles – ce qui est loin d’être le cas des films d’action contaminés par la shaky-cam. Dans le deuxième opus, sorti au début de l’année, David Leitch avait quitté le navire, se tournant donc vers la réalisation d’Atomic Blonde, vendu comme un « John Wick au féminin »…

Pourtant, qualifier vainement le film de « John Wick au féminin » serait très réducteur, et assez éloigné du résultat final. Car si le long-métrage n’est pas avare en scènes de corps-à-corps et en fusillades, elles ne sont pas au centre de l’intrigue, contrairement au revenge-movie avec Keanu Reeves. Ici, ce qui semble importer, c’est plus l’ambiance que l’action en elle-même. Ainsi, Atomic Blonde est avant tout un film d’espionnage, porté par son atmosphère berlinoise de fin de Guerre Froide. Il faut dire que, se situant juste avant la chute du mur de Berlin, ce n’est pas les protagonistes qui manquent : Américains, Russes, Allemands de l’Est, Anglais, Français, tous répondent à l’appel. Un peu trop d’ailleurs, puisque le récit se fait parfois un peu brouillon et inutilement alambiqué. Le récit justement, est entièrement porté par Charlize Theron. Littéralement, puisque c’est elle qui raconte l’histoire, à des agents du M.I.6 et de la C.I.A., quelques jours après ses mésaventures. Mais surtout, Charlize Theron traverse le film sans avoir besoin d’une quelconque aide masculine : comme dans Mad Max Fury Road, elle s’affirme comme figure moderne et féministe (bien qu’ici le thème ne soit pas directement abordé, contrairement au film de Georges Miller). (…)

Porté par une bande-son électrisante, réussi visuellement sans pour autant être impressionnant, Atomic Blonde est un film d’action sympathique, centré autour d’une Charlize Theron qui, comme le spectateur, semble bien s’amuser dans ce jeu de dupes. »

Extrait de la critique de notre chroniqueur Nicolas Santal. Retrouvez-en l’intégralité en cliquant sur ce lien.

Le Blu-ray

[5/5]

Le Blu-ray d’Atomic Blonde sort aujourd’hui sous les couleurs d’Universal Pictures : une semaine avant Noël, voilà qui devrait donner des idées aux retardataires… D’autant que la galette proposée par Universal est tout à fait superbe. La sublime photo du film est bien rendue par le transfert aux petits oignons mitonné par l’éditeur ; les séquences de jour affichent un piqué redoutable, des couleurs naturelles et un niveau de détail assez époustouflant. Les (nombreux) passages nocturnes ou hyper saturés s’avèrent également convaincants en diable : la précision est toujours de mise. Côté son, la VO est proposée dans un mixage DTS:X (que les amplis non équipés décoderont en DTS-HD Master Audio 7.1) tandis que la VF ne s’offre quant à elle qu’un classique DTS 5.1. En termes de spectacle sonore multi-canal, la VO affiche donc une supériorité assez nette, proposant une spatialisation complètement folle et des basses omniprésentes, en particulier durant les scènes d’action, qui s’imposent comme tout à fait spectaculaires. L’immersion est optimale pour le spectateur, la spatialisation joue la carte de l’ambiance et du « gros son » avec une efficacité jamais démentie.

Dans la section suppléments, outre un passionnant commentaire audio signé David Leitch et Elísabet Ronaldsdóttir (montage), on trouvera tout d’abord une poignée d’environ huit minutes de scènes coupées ou étendues, qui s’accompagneront des traditionnelles featurettes made in Universal : un retour sur les décors de Berlin en 1989, sur la préparation physique de Charlize Theron pour incarner son personnage, sur les qualités de David Leitch en tant que réalisateur… Le tout est très « promo » mais reste toujours intéressant. Les plus passionnants des bonus seront « Anatomie d’une scène de combat » qui est en fait le making of de la longue scène d’action en plan séquence au milieu du film, suivi de deux modules appelés « Histoire en mouvement » qui nous proposent de découvrir quelques storyboards animés.

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