Animal kingdom – Saison 1
États-Unis : 2016
Titre original : –
Créé par : Jonathan Lisco
Acteurs : Finn Cole, Ellen Barkin, Molly Gordon
Éditeur : Warner bros.
Durée : 8h20 environ
Genre : Série TV, Thriller
Date de sortie DVD/BR : 6 juin 2018
Suite à l’overdose de sa mère, Joshua Cody, surnommé « J » et âgé de 17 ans va habiter chez sa famille dans le Sud de la Californie. Il rejoint une fratrie baignant dans la criminalité menée d’une main de maître par la matriarche, sa grand-mère Janine « Smurf ». Au sein de sa nouvelle famille, J est confronté à plus de danger, de tension et de problèmes qu’il n’en avait jamais connu…
La saison
[4/5]
Aussi inattendue que tardive, l’adaptation américaine du polar australien Animal kingdom (David Michôd, 2010) a tout de même fini par débarquer sur les écrans en 2016. Point de surprise à l’horizon pour les spectateurs ayant vu le film : la série développée par Jonathan Lisco renoue avec l’atmosphère tendue, poisseuse et délétère qui faisaient le charme d’Animal kingdom version cinéma. Mieux encore, cette première saison réussit l’exploit de s’avérer supérieure à son modèle, sans le sens où elle en prolonge les thématiques de façon réellement intéressante, les approfondissant même en creusant certains personnages dont le caractère était juste esquissé dans le film.
Bien sûr, les plus tatillons pourront s’agacer du déplacement géographique de l’intrigue, mais celui-ci s’avère en réalité une excellente idée, permettant d’installer une intrigue réaliste sur la durée, la Californie s’avérant le terrain de jeu idéal pour l’initiation au crime de Joshua, le personnage principal ; c’est d’autant plus habile que la série impose des décors et des lieux baignés de lumière, contrastant de façon tranchante avec la noirceur de ce qui nous est raconté. Et puis ne nous voilons pas la face : plus que sa situation géographique, ce qui fait tout le sel de cette version TV d’Animal kingdom, c’est surtout cette famille de joyeux psychopathes, guidée par une Ellen Barkin impériale, qui retrouve enfin un rôle à la mesure de son talent. A la fois flippante et attachante dans le rôle de cette matriarche à moitié à l’ouest, elle porte sur ses épaules une grande partie de la réussite de cette première saison.
L’ambiance lourde et quasi-hypnotique du show contribue grandement à la rendre addictive, les acteurs dans leur ensemble sont excellents, et la réalisation s’avère élégante malgré un côté indéniablement brut de décoffrage. Bref, tous les éléments sont réunis pour plonger le spectateur au plus profond des arcanes d’une famille d’agités du bocal aussi terrifiants qu’étrangement fascinants…
Le coffret Blu-ray
[4,5/5]
Techniquement parlant, il n’y a pas grand-chose à redire sur ce coffret Blu-ray d’Animal Kingdom – Saison 1, pour lequel l’éditeur Warner bros. renoue avec l’excellence technique dont il a déjà fait preuve à de nombreuses reprises par le passé. L’image est littéralement sublime, respectant parfaitement les choix de photographie et d’ambiances voulues par les auteurs du show, les couleurs et les contrastes en envoient plein les yeux, les noirs sont denses, le piqué d’une précision à couper le souffle… C’est vraiment le top niveau. C’est d’autant plus agréable que sur certains épisodes, la réalisation est vraiment bluffante : en deux mots, bravo Warner. Côté son, le mixage DTS-HD Master Audio 5.1 de la VO joue essentiellement sur les ambiances, bien enveloppantes et immersives. Si l’on vous conseille plutôt la version originale pour des raisons artistiques (pour les voix et intonations originales des comédiens), la VF encodée en Dolby Digital 2.0 se défend plutôt bien dans son genre, et devrait parfaitement contenter les amateurs de versions françaises.
Rayon suppléments, il y a également de quoi s’occuper pendant plus ou moins une heure : on se régalera tout d’abord d’un peu moins d’une demi-heure de scènes coupées, réparties sur les deux disques qui composent le coffret. On continuera avec l’habituelle sélection de featurettes promo made in Warner, qui reviendront pêle-mêle et très rapidement sur les personnages, les décors ou encore les cascades de la série. Enfin, on terminera avec un intéressant making of d’un petit quart d’heure intitulé « La famille d’abord » et revenant, en compagnie des producteurs exécutifs John Wells et Jonathan Lisco, sur la création de la série ; on notera que ce sujet contient de gros [SPOILERS] sur le déroulement de la saison, et donnant même des indices quant à la direction que prendra la saison 2 : à ne visionner donc que si vous avez déjà regardé l’intégralité des dix épisodes !