American horror story – Hôtel – L’intégrale de la Saison 5
États-Unis : 2015
Titre original : –
Créateurs : Ryan Murphy, Brad Falchuk
Acteurs : Lady Gaga, Kathy Bates, Sarah Paulson
Éditeur : 20th Century Fox
Durée : 10h20 environ
Genre : Série TV, Horreur
Date de sortie DVD/BR : 5 octobre 2016
Los Angeles, de nos jours. La Comtesse Elizabeth tient d’une main de fer l’hôtel Cortez, un lieu singulier où les phénomènes inhabituels sont légion. L’inspecteur John Lowe enquête sur une série de meurtres macabres qui le conduit au cortez. Il va alors découvrir l’envers du décor, les différents employés et les résidents. Quid de l’impénétrable chambre 64 ? Pourquoi la Comtesse cache-t-elle des enfants dans une étrange salle de jeu ? Que fait Iris, la gérante, avec ces jeunes femmes qu’elle enferme ? Qui est Sally, une mystérieuse junkie ? L’inspecteur John Lowe devra se méfier de tout le monde pour dévoiler les secrets de l’Hôtel…
La saison
[4/5]
Après une quatrième saison extraordinaire qui fut marquée par le départ de Jessica Lange (lire notre article), la cinquième saison d’American Horror Story, l’anthologie horrifique créée par Brad Falchuk et Ryan Murphy, se devait de frapper fort en proposant un(e) remplacant(e) qui parviendrait à éclipser la vedette de leur show depuis quatre ans. Leur choix s’est donc porté sur Lady Gaga, dont la carrière d’actrice se limitait jusqu’ici à quelques courtes mais régulières apparitions dans une poignée de films, notamment signés par son ami Robert Rodriguez (Machete kills, Sin City : J’ai tué pour elle…).
Gaga rejoint donc la famille de « monstres » composée par Falchuk et Murphy depuis quelques années, et il est clair qu’avec son physique et son faciès étranges, son jeu mécanique et ses attitudes d’alien poseur et inquiétant, la chanteuse ne dépareille pas au cœur de la « foire aux monstres » proposée par le show. A ses côtés, les habitués Denis O’Hare, Kathy Bates, Evan Peters, Chloë Sevigny ou Angela Bassett assurent le show en incarnant de nouveaux personnages au cœur d’un hôtel, le Cortez, qui s’avérera rapidement un personnage à part entière de la saison. Esthétiquement, la saison affiche un style visuellement très « rock », proche du clip de métal gothique/indus (et une bande originale composée de morceaux de Bauhaus, Sisters of mercy, Joy Division, Depeche Mode, New order…), qui tranche assez nettement avec les saisons précédentes. Les couleurs sont chaudes, avec une nette dominance du noir et du rouge, et beaucoup d’artifices visuels sont utilisés, tels que le grand angle donnant souvent l’impression d’assister à certaines scènes à travers un judas. Comme d’habitude, les clins d’yeux aux classiques du cinéma horrifique abondent : on pense naturellement et dès les premiers épisodes à Shining (Stanley Kubrick, 1980), à Se7en (David Fincher, 1995), mais également aux Lèvres rouges (Harry Kümel, 1971) ou aux Prédateurs (Tony Scott, 1983).
D’un pur point de vue formel, cette nouvelle saison d’American Horror Story est donc une belle réussite. Narrativement, cette année au Cortez fait se croiser des vampires, des fantômes, un serial killer traqué par un flic paumé et un travelo à la recherche de l’amûr incarné par un Denis O’Hare littéralement extraordinaire. Chaque personnage aura d’ailleurs droit à son flashback, explorant toujours un peu plus le côté baroque et Grand-Guignol de l’ensemble, macabrement poétique, baignant littéralement dans le sang et la mort (la saison est d’ailleurs de très loin la plus gore depuis la création du show). Par ailleurs, Brad Falchuk et Ryan Murphy prennent également un malin plaisir depuis Freakshow à lier les saisons entre elles – on notera en effet des références explicites à des événements ayant pris place dans les première et troisième saisons de la série (Murder house et Coven). Au final, si cette saison n’est certainement pas la meilleure (Freakshow développait nettement plus d’émotions), American Horror Story en a décidément toujours sous le pied, et parvient toujours à surprendre le spectateur : on est impatient de découvrir la direction que prendra la sixième saison, intitulée Roanoke, nom donné à une mystérieuse ferme de Caroline du Nord.
Le coffret Blu-ray
[5/5]
Alléluia ! Après trois saisons éditées sur le marché français ne proposant désespérément que de découvrir American Horror Story en VO sous-titrée, 20th Century Fox semble avoir prêté l’oreille aux récriminations des consommateurs et réintègre ENFIN la version française au cœur de son coffret. L’amoureux transi du show créé par Brad Falchuk et Ryan Murphy pourra donc avoir le choix de décider de regarder American Horror Story – Hotel soit en VF soit en VO. Techniquement, l’éditeur ne change par ailleurs rien à ses bonnes habitudes avec ce coffret 3 Blu-ray. Côté image, c’est le top du top : la qualité est de nouveau au rendez-vous avec une image affichant une définition et un piqué redoutables, et des couleurs / contrastes bien saturés qui offrent à cette saison une texture visuelle aussi inédite que réellement savoureuse. Côté son, c’est également du tout bon avec un mixage de la VO en DTS-HD Master Audio 5.1 (au dynamisme littéralement époustouflant quand la musique fait son entrée), et une VF soignée et proposée en DTS 5.1 qui fait indéniablement le boulot, avec une scène arrière impressionnante et des basses qui font trembler les murs durant les séquences horrifiques.
Du côté des suppléments, on trouvera deux featurettes sur le tournage de la saison (une dédiée à la fameuse Nuit du Diable de mi-saison, une consacrée au Cortez à proprement parler) qui, contrairement aux saisons précédentes, sont également sous-titrées en français. On salue donc clairement la volonté éditoriale de la part de la branche française de 20th Century Fox qui après trois saisons dénuées de VF a fourni un gros effort afin d’adapter son produit au marché français !