Test Blu-ray : A monster calls – Quelques minutes après minuit

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A monster calls – Quelques minutes après minuit

 
États-Unis, Espagne, Royaume-Uni : 2016
Titre original : A monster calls
Réalisateur : Juan Antonio Bayona
Scénario : Patrick Ness
Acteurs : Lewis MacDougall, Felicity Jones, Sigourney Weaver
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h48
Genre : Fantastique
Date de sortie cinéma : 4 janvier 2017
Date de sortie DVD/BR : 9 mai 2017

 

 

Conor a de plus en plus de difficultés à faire face à la maladie de sa mère, à l’intimidation de ses camarades et à la fermeté de sa grand-mère. Chaque nuit, pour fuir son quotidien, il s’échappe dans un monde imaginaire peuplé de créatures extraordinaires. Mais c’est pourtant là qu’il va apprendre le courage, la valeur du chagrin et surtout affronter la vérité…

 

 

Le film

[5/5]

Trois longs-métrages, trois coups de maître : la carrière au cinéma de J.A Bayona ne cesse de nous surprendre. Après les claques de L’orphelinat et The impossible, voici donc Quelques minutes après minuit : un véritable uppercut cinématographique, chef d’œuvre absolu provoquant chez le spectateur un séisme d’émotions et preuve, s’il en fallait encore une, de la suprématie du genre fantastique quand il s’agit de toucher au plus profond de l’âme du public. Le film de J.A Bayona est LE gros coup de cœur de 2017 pour l’auteur de ces lignes ; souvenez-vous, on l’avait déjà évoqué dans les colonnes de critique-film :

« Juan Antonio Bayona est à la fois le protégé de Guillermo del Toro, qui produit son premier film (L’orphelinat, 2007), et considéré par certains comme le « nouveau Spielberg ». Le réalisateur espagnol, qui n’en est qu’à son troisième film (après The impossible, sorti en 2012) n’est pourtant pas dans l’hommage plutôt « tape-à-l’œil » comme peuvent l’être J.J. Abrams et son Super 8 ou comme les frères Duffer, à l’origine de la récente série Stranger Things. Bayona lui se concentre sur des thèmes chers à Spielberg, notamment le rapport à l’enfance. Avant de partir sur les traces du maître pour la suite de Jurassic World, le jeune cinéaste nous offre un film fantastique, dans lequel un enfant / jeune adolescent se lie d’amitié avec un monstre pour surmonter les dures épreuves de son quotidien. (…)

Loin d’être un film pour enfant, Quelques minutes après minuit est un conte sur le deuil. Car c’est pour traverser l’épreuve que constitue le cancer de sa mère que Conor sympathise avec l’arbre centenaire qui se dresse fièrement au fond de son jardin. Un arbre qui lui explique qu’il lui racontera trois histoires, avant que Conor raconte lui-même une histoire terrifiante et éminemment personnelle à son nouvel ami. Cependant, les scènes avec l’arbre sont minoritaires dans le film : ce qui importe à Bayona, c’est le lien qui unit la mère à son fils, lien que le « monstre » n’est là que pour souligner. (…)

Malgré ses qualités, le long-métrage de Bayona n’a pas su trouver son public en dehors du pays d’origine du réalisateur : le film est en tête du box-office de 2016 en Espagne, avec près de 3,5 millions d’entrées. Un succès ibérique amplement mérité, Bayona réussissant à livrer un film poignant qui n’est pourtant jamais tire-larme. Et même si comme Conor vous avez un monstre au fond de vous, sûrement qu’une petite larme perlera au coin de votre œil pendant la séance… »

Extrait de la critique de notre chroniqueur Nicolas Santal. Retrouvez-en l’intégralité en cliquant sur ce lien.

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Côté Blu-ray, comme d’habitude, il y a peu à redire sur le travail éditorial effectué par les équipes de Metropolitan Vidéo : l’image est littéralement superbe, la définition est d’une précision à couper le souffle, et les scènes de nuit sont admirablement gérées (pas de granulation, arrière-plans nickel chrome). Le mixage audio est proposé en DTS-HD Master Audio 5.1 (VF et VO) et s’avère parfaitement enveloppant, le caisson de basse étant régulièrement sollicité durant les moments les plus tonitruants du film : c’est parfait !

Côté suppléments, outre la traditionnelle batterie de bandes-annonces, l’éditeur nous offre un ensemble de featurettes mises bout à bout, proposant de fait une espèce de making of assez intéressant ; une autre featurette reviendra sur le travail somptueux des équipes espagnoles de GlassWorks sur les séquences animées du film. On appréciera également de se plonger dans le commentaire audio de J.A Bayona, d’une modestie incomparable, d’autant que ce dernier est proposé en VO sous-titrée (ce qui n’est pas le cas du deuxième commentaire audio disponible sur le film, assuré par le scénariste Patrick Ness, que l’on réservera de fait aux anglophones confirmés).

 

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