Venom 3 : The Last Dance
États-Unis : 2024
Titre original : Venom – The Last Dance
Réalisation : Kelly Marcel
Scénario : Kelly Marcel
Acteurs : Tom Hardy, Juno Temple, Chiwetel Ejiofor
Éditeur : Sony Pictures
Genre : Fantastique, Super-héros
Durée : 1h49
Date de sortie cinéma : 30 octobre 2024
Date de sortie DVD/BR/4K : 5 mars 2025
Eddie et Venom sont en cavale. Chacun est traqué par ses semblables et alors que l’étau se resserre, le duo doit prendre une décision dévastatrice qui annonce la conclusion des aventures d’Eddie et de Venom…
Le film
[3/5]
Venom 3 : The Last Dance s’inscrit dans le Sony’s Spider-Man Universe, un univers partagé lié aux super-héros de chez Marvel dont il constitue le cinquième épisode après Venom (2018), Venom : Let There Be Carnage (2021) Morbius (2022) et Madame Web (2023). Du côté des résultats au box-office, les films du Sony’s Spider-Man Universe ont enchaîné les mauvais résultats, à l’exception de ceux centrés autour du personnage de Venom, qui fonctionnent plutôt bien, et même mieux que certains films sortis du giron « officiel » de la maison Marvel. A titre de comparaison, avec 576 millions de dollars de recettes à l’international, Venom 3 : The Last Dance a mieux fonctionné dans les salles que des films tels que Ant-Man et la Guêpe : Quantumania (2023), The Marvels (2023) ou même Captain America : Brave New World (2025).
Si le film n’est certainement pas exempt de défauts, Venom 3 : The Last Dance a au moins pour lui d’introduire un des méchants les plus puissants et les plus effrayants de l’histoire de Marvel, à savoir le terrible Knull, une redoutable entité cosmique créée en 2018 par Donny Cates et Ryan Stegman pour les comics Venom. Sans trop rentrer dans le détail, ce personnage est présenté comme une divinité maléfique ayant créé les races extraterrestres des Klyntar (les Symbiotes) et des Exolons. C’est un méchant extrêmement puissant, comparable à Thanos dans la saga des Avengers, et on me souffle à l’oreille qu’il s’agit également d’un vicieux manipulateur, qui n’hésite jamais à mentir pour arriver à ses fins. Et bien sûr, tout le monde déteste Knull aussi parce que c’est un menteur, sauf peut-être son épouse, qu’on aurait entendu lui susurrer à l’oreille « J’aime ça quand tu mens, Knull ».
Plaisanterie fine mise à part, et même si l’arrivée de Knull au sein de la franchise aura finalement du pétard mouillé, pour peu que l’on soit conscient des défauts inhérents à la saga, Venom 3 : The Last Dance s’avère probablement le film le plus fréquentable de la trilogie Venom à ce jour. Le film de Kelly Marcel se déroule dans et autour de la Zone 51, où une batterie de soldats et de scientifiques étudie des symbiotes de toutes les couleurs. Pour être libéré de la prison où il est enfermé depuis des millénaires et détruire l’univers, Knull a besoin d’un mystérieux artefact biologique appelé Codex qui se trouve – fort commodément – être en possession de Venom. Le prétexte pour enchaîner les scènes d’action est certes mince, mais l’ensemble est parfois amusant et solidement rythmé, Eddie et Venom étant tout à la fois poursuivis par l’armée mais également par de gros extraterrestres en CGI.
Alors bon, on ne va pas se mentir, l’ensemble est tout de même encore très con, à l’image de ce MacGuffin appelé Codex, qui s’avère la seule « clé » susceptible de permettre à Knull de détruire l’univers tout entier. On regrette également que le personnage d’Eddie Brock, interprété par un Tom Hardy toujours aussi ahuri, continue de systématiquement s’opposer à la volonté de Venom plutôt que d’en prendre son parti. Côté casting, le générique de Venom 3 : The Last Dance est assez riche : on notera la présence de Chiwetel Ejiofor, qui avait déjà interprété le Baron Mordo dans Doctor Strange, la revenante Juno Temple, que l’on n’avait plus vu au cinéma depuis longtemps, Stephen Graham, qui reprend son rôle de Venom : Let There Be Carnage, ou encore Rhys Ifans et Alanna Ubach dans le rôle de hippies fans d’OVNIs. Ah ! Il manque Knull, interprété par Andy Serkis, décidément habitué à donner vie aux personnages en CGI.
Le Blu-ray 4K Ultra HD
[4/5]
Actuellement disponible au format Blu-ray 4K Ultra HD sous les couleurs de Sony Pictures, Venom 3 : The Last Dance s’offre une présentation UHD Dolby Vision + HDR10 assez superbe. Le piqué est d’une précision folle, les textures et les couleurs sont bluffantes, et l’image est toujours claire et nette, que cela soit sur les plans d’ensemble ou les gros plans. La finesse de l’ensemble est évidente, avec une netteté et une définition supérieures à ce que pourrait offrir le Blu-ray. La profondeur et la densité des couleurs sont encore améliorées par les étalonnages Dolby Vision et HDR10, qui renforcent l’impact des couleurs, qui affichent des nuances plus riches et spectaculaires. Les noirs impressionnent par leur profondeur, et les blancs sont brillants et intenses. Du côté des pistes sonores, on se régalera d’un mixage de la VO en Dolby Atmos (avec un « core » Dolby TrueHD 7.1), qui nous offrira une immersion absolue au cœur du film. Les effets de spatialisation sont aussi efficaces que tonitruants, mais l’ensemble propose également une belle clarté du côté du placement des voix. Les nombreux effets d’ambiance judicieusement placés contribuent à créer un environnement sonore remarquable, surtout sur les scènes d’action évidemment. La version française bénéficie quant à elle d’un mixage DTS-HD Master Audio 5.1, solide et spectaculaire, qui passent des ambiances finement spatialisées à des effets explosifs : un véritable tourbillon d’effets sonores accompagne les séquences de poursuites et d’affrontements, et la musique de Dan Deacon remplit les canaux latéraux et arrière de manière efficace. Les dialogues sont toujours parfaitement clairs tout au long du film. Bref, c’est du très beau travail technique, côté image comme côté son !
Dans la section suppléments, on ne trouvera rien sur la galette UHD en elle-même, mais le Blu-ray du film également présent dans le boîtier regorge des habituelles featurettes des blockbusters de chez Sony. Les amoureux du film commenceront sans doute avec une sélection de sept scènes coupées et/ou étendues (12 minutes), mais ces dernières n’enrichissent en rien l’intrigue du film, et ont probablement été écartées du montage final pour de simples questions de rythme. On enchaînera ensuite avec un bêtisier (2 minutes), un coup de projecteur sur Kelly Marcel (6 minutes), scénariste des deux premiers opus, ayant cette fois obtenu le poste de réalisatrice, ainsi qu’à un court aperçu des cascades et des séquences d’action de Venom 3 : The Last Dance (5 minutes). On poursuivra ensuite avec un focus un peu plus précis sur la prestation de Tom Hardy (6 minutes), qui sera suivi d’un sujet revenant sur le reste du casting du film (6 minutes). On aura également droit à trois prévisualisations de scènes (5 minutes), à une interview de la seule et unique Mme Chen (3 minutes), à une featurette dédiée à l’héritage de Venom (5 minutes) et, enfin, au clip vidéo de la chanson « One Last Dance » par Tom Morello x Grandson (3 minutes).