Red
États-Unis : 2010
Titre original : –
Réalisation : Robert Swentke
Scénario : Erich Hoeber
Acteurs : Bruce Willis, Morgan Freeman, John Malkovich
Éditeur : M6 Vidéo
Durée : 1h51
Genre : Action
Date de sortie cinéma : 17 novembre 2010
Date de sortie BR4K : 27 juillet 2022
L’heure de la retraite a sonné ! Mais dans certaines professions, la transition peut s’avérer difficile : Franck ne supporte pas l’inactivité, son collègue Joe végète en maison de retraite, Marvin use d’amphétamines et Victoria fait des petits boulots. Pas facile de décrocher quand on a été… agents de la CIA toute sa vie ! Pourtant, quand leur ancien employeur décide d’éliminer pour de bon ces agents un peu trop compromettants, il va découvrir qu’en dépit de leur âge, ce sont encore de redoutables adversaires…
Le film
[3,5/5]
« R.E.D. : Retraités Extrêmement Dangereux. C’est ainsi qu’on qualifie ces espions de la CIA qui ne sont plus en exercice mais qui restent des menaces potentielles. Et Frank Moses est une de ces personnes. Même si c’est Bruce Willis qui interprète ce rôle, cela peut surprendre, car il s’ennuie dans une banlieue cossue, vivant seul avec pour seul contact humain cette voix féminine au téléphone qui s’occupe de lui envoyer ses chèques de retraite, qu’il déchire pour avoir le plaisir de lui parler encore et encore. Et lorsque quelqu’un décide de supprimer des témoins compromettants et qu’il fait partie de la liste, le plaisir de sortir d’un train-train quotidien insupportable de calme lui rappelle qu’il n’est pas rouillé, et qu’il n’est pas condamné à décorer son pas de porte avec des décorations de Noël. D’autant plus qu’il ne sera pas seul dans son combat, aidé par d’autres papys espions en plus ou moins grande forme qui font de la résistance…
RED est un film d’action et d’espionnage bien troussé, avec des rebondissements malins. Beaucoup d’humour pour un divertissement léger qui ne se prend pas du tout au sérieux, avec une sympathique amourette entre le chauve costaud et la fluette Mary Louise Parker en quête d’un partenaire normal, mais qui s’adapte très vite à ces histoires d’espionnage qui la dépassent mais l’amusent autant que le spectateur. Morgan Freeman, Helen Mirren, John Malkovich (en espion devenu paranoïaque à force d’être gavé de LSD qui est ravi de sortir le cochon, juste bon pour un gag) et Brian Cox lui donnent un coup de main bienvenu pour mener la mission la plus difficile de leurs carrières d’espions déterminés : se débarrasser du vice-président des États-Unis. Enfin, on pourra apprécier à sa juste valeur la brève apparition au cœur de RED d’Ernest Borgnine (alors âgé de 92 ans) en archiviste de la CIA – une apparition franchement savoureuse pour le cinéphile moyen ou les amateurs de Supercopter. On peut être les deux.
RED est donc un vrai bon petit film du samedi soir pour se reposer les méninges et s’amuser, avec un amusant clin d’œil dans la première scène (volontaire ou pas ?) à Un Jour sans Fin : le réveil du héros marque le passage de 5:59 à 6:00, rappel que sa vie de désormais jeune retraité risque d’être pour lui une série de jours identiques au précédent. Sauf que… »
Critique de notre rédacteur en chef Pascal Le Duff.
Raz-de-marée de 4K chez M6 Vidéo
Petit à petit, le format 4K fait son nid : même si on est encore loin de parler d’explosion du marché, à la fin de la saison estivale, la France aura tranquillement dépassé les 1100 titres disponibles en Ultra Haute-Définition, ce qui est plutôt encourageant. Au fur et à mesure, les « gros » films de catalogue commencent donc à apparaître sur nos écrans en 2160p, et à ce titre, M6 Vidéo fait particulièrement fort avec une nouvelle salve 4K composée de rien de moins que 10 titres au format Blu-ray 4K Ultra HD.
Le 27 juillet 2022, M6 Vidéo nous proposera donc de redécouvrir 10 grands classiques de son catalogue en Ultra Haute-Définition : il s’agit des films Iron Man (Jon Favreau, 2008), L’incroyable Hulk (Louis Leterrier, 2008), Démineurs (Kathryn Bigelow, 2008), RED (Robert Schwentke, 2010), Looper (Rian Johnson, 2012), Du sang et des larmes (Peter Berg, 2013), Insaisissables (Louis Leterrier, 2013), Le Dernier chasseur de sorcières (Breck Eisner, 2015), Point Break (Ericson Core, 2015) et Deepwater (Peter Berg, 2016). Dix films, dix blockbusters, faisant définitivement partie des « best-sellers » de chez M6 Vidéo, qui bénéficient ici d’un ravalement de façade groupé.
On ignore ce qui a poussé l’éditeur à se précipiter d’un coup et de nous lâcher une telle salve de titres restaurés 4K, surtout pour des films dont les sorties remontent à quelques années maintenant. On soupçonne cependant que SND et M6 Vidéo vont probablement d’ici peu perdre les droits de quelques-uns de ces films, et que s’ils désiraient avoir l’opportunité d’exploiter encore un peu leur filon, c’était le moment ou jamais. Ainsi, et pour ne citer que les plus évidents du lot, on ne serait probablement pas étonnés de voir ressortir Iron Man et L’incroyable Hulk au format Blu-ray 4K Ultra HD dans un avenir proche, peut-être même déjà courant 2023, dans des éditions estampillées Disney / Marvel et reprenant la charte graphique des autres films déjà sortis jusqu’ici.
Le Blu-ray 4K Ultra HD
Commentaire technique général
[4/5]
Pour autant, en ce qui concerne les titres que l’on a pu avoir entre les mains au format Blu-ray 4K Ultra HD (curieusement, justement, les deux Marvel manquent toujours à l’appel…), M6 Vidéo n’a pas bâclé le travail : les masters dont l’éditeur dispose sont récents, et la précision / la finesse de la Ultra Haute-Définition sur l’ensemble de cette nouvelle vague est littéralement excellente.
Dans tous les cas, les films sont proposés dans de sublimes transferts 2160p, et il va sans dire que si les Blu-ray de la plupart de ces blockbusters étaient déjà excellents, on notera toujours une amélioration sensible du piqué et du niveau de détail, le tout allié à des contrastes améliorés et des couleurs explosives que l’on pourra attribuer, au moins en partie, à l’apport de la technologie HDR. Les noirs sont d’ailleurs souvent tellement tranchants que certains pourront trouver que ces nouveaux transferts 4K tendent à assombrir l’image. C’est une erreur. Cependant, la définition des ombres et des lumières est très nettement améliorée, et ressort de façon encore plus flagrante qu’auparavant, surtout sur les films bénéficiant de partis pris esthétiques forts (et il y en a quelques-uns dans le lot).
Néanmoins, dans l’ensemble, les dégradés dans les tons sombres sont plus subtilement mélangés et offrent de meilleurs détails dans les textures ainsi que sur certains des effets spéciaux – la 4K ne fait pas de pitié à ce niveau-là et certains films en prennent clairement plein la gueule, avec des effets encore plus visibles et encore plus ridicules qu’à l’époque. En ce qui concerne les séquences les plus lumineuses, les détails ressortent avec une netteté et une clarté absolument excellentes, sur la plupart des films de cette vague. Les visages et les gros plans sont proposés avec une précision extrême, tandis que les tissus et les accessoires présentent des niveaux de détail parfois infimes. On n’a remarqué ni banding ni contrastes trop poussés dans leurs retranchements (même si Point Break frôle parfois le carton jaune). Sur certains films, on remarquera de petites baisses de régime au niveau des couleurs, avec des passages durant lesquels les noirs ont tendance à se confondre.
Côté son, tous les films sont proposés en DTS-HD Master Audio 5.1 en VF et VO, avec dans certains cas une version originale disposant d’un mixage Dolby Atmos (avec un « core » en Dolby TrueHD 7.1). Dans tous les cas, et étant la sélection de blockbusters qui pètent de partout, tout le temps et dans tous les coins que nous a faite M6 Vidéo ce mois-ci, honnêtement, vous aurez droit à du grand spectacle acoustique quel que soit le film que vous choisissiez dans le lot.
Du côté des suppléments, pas de suppléments sur les galettes 4K, mais on retrouvera l’intégralité des bonus sur les versions Blu-ray du film, également disponibles dans les boîtiers puisque toutes ces éditions sont des Combos Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray.