Point Break
États-Unis, Allemagne, Chine : 2015
Titre original : –
Réalisateur : Ericson Core
Scénario : Kurt Wimmer
Acteurs : Edgar Ramírez, Luke Bracey, Ray Winstone
Éditeur : M6 Vidéo
Durée : 1h54
Genre : Policier, Thriller, Action
Date de sortie cinéma : 3 février 2016
Date de sortie BR4K : 27 juillet 2022
Une série de braquages spectaculaires aux quatre coins du monde met en péril l’équilibre des marchés financiers. Les criminels opèrent aussi bien en motos dans des gratte-ciels new new-yorkais qu’en « wingsuits » pour s’échapper d’avions au-dessus de la jungle. Johnny Utah, une ancienne légende du moto-cross devenue agent du FBI, va devoir infiltrer le groupe de sportifs de l’extrême que l’on soupçonne d’être à l’origine de ces sidérants braquages. Pour gagner leur confiance, Utah affronte des défis insensés, du surf au snowboard en passant par la chute libre ou l’escalade à mains nues. Alors qu’il pense avoir identifié le cerveau des braquages, il se retrouve entrainé contre son gré dans les activités criminelles du groupe dopé à l’adrénaline…
Le film
[3/5]
Petit classique du film d’action des années 90, ayant acquis au fil des ans le statut de film culte, Point Break avait fait exploser en son temps les carrières de Kathryn Bigelow et de Keanu Reeves, tout en confirmant le statut de superstar de l’époque pour Patrick Swayze. Tourné en 2015, le remake du film n’en a pas fait de même avec les héritiers spirituels des surfeurs de 1991. Doté d’un confortable budget de 105 millions de dollars, ce Point Break cuvée 2016 n’avait en effet rapporté que 29 millions sur le territoire américain en 2015 ; si les recettes internationales du film lui auront permis de se rembourser, on pouvait déjà considérer l’année de sa sortie que le film ne serait pas le point de départ d’une nouvelle et lucrative franchise.
Pourtant, les séquences d’action de Point Break valent assurément le déplacement. Tourné en conditions réelles par des sportifs de l’extrême, chaque moment de bravoure du film a valu à ses équipes de nombreux jours de tournage pour un résultat à l’écran souvent réellement impressionnant. Moins impressionnant en revanche est le duo d’acteurs principaux, composé de Edgar Ramírez et Luke Bracey, qui jamais – ô grand jamais – n’arrive à faire oublier l’alchimie homo-érotique du couple composé, dans le film de 1991, par Keanu Reeves et Patrick Swayze. C’est d’autant plus flagrant quand les deux acteurs singent par leurs mimiques ou leurs mèches rebelles ceux du film de Bigelow. Seule Teresa Palmer parviendra finalement à convaincre le spectateur, en nous offrant une prestation complètement détachée de la composition de Lori « Tank Girl » Petty dans le film original.
Pour le reste, le scénario signé Kurt Wimmer (Equilibrium) enchaîne les rebondissements avec une aisance relative, mais la mise en images d’Ericson Core ne parvient jamais réellement à se détacher des modes du moment, donnant l’impression de suivre un groupe de geeks ayant trop regardé Fight Club enchaîner les jeux de sport sur PS4, du motocross au basejump en passant par le snowboard ou le surf. Reste néanmoins que Point Break est un agréable divertissement, un petit film d’action pétant certes un peu plus haut que son cul mais globalement sympathique ; ainsi, s’il ne parvient pas réellement à déchaîner la passion du spectateur, le fait est qu’il ne l’ennuie jamais vraiment non plus, et que les deux heures de projection passent sans que l’on ait envie de regarder sa montre…
Raz-de-marée de 4K chez M6 Vidéo
Petit à petit, le format 4K fait son nid : même si on est encore loin de parler d’explosion du marché, à la fin de la saison estivale, la France aura tranquillement dépassé les 1100 titres disponibles en Ultra Haute-Définition, ce qui est plutôt encourageant. Au fur et à mesure, les « gros » films de catalogue commencent donc à apparaître sur nos écrans en 2160p, et à ce titre, M6 Vidéo fait particulièrement fort avec une nouvelle salve 4K composée de rien de moins que 10 titres au format Blu-ray 4K Ultra HD.
Le 27 juillet 2022, M6 Vidéo nous proposera donc de redécouvrir 10 grands classiques de son catalogue en Ultra Haute-Définition : il s’agit des films Iron Man (Jon Favreau, 2008), L’incroyable Hulk (Louis Leterrier, 2008), Démineurs (Kathryn Bigelow, 2008), RED (Robert Schwentke, 2010), Looper (Rian Johnson, 2012), Du sang et des larmes (Peter Berg, 2013), Insaisissables (Louis Leterrier, 2013), Le Dernier chasseur de sorcières (Breck Eisner, 2015), Point Break (Ericson Core, 2015) et Deepwater (Peter Berg, 2016). Dix films, dix blockbusters, faisant définitivement partie des « best-sellers » de chez M6 Vidéo, qui bénéficient ici d’un ravalement de façade groupé.
On ignore ce qui a poussé l’éditeur à se précipiter d’un coup et de nous lâcher une telle salve de titres restaurés 4K, surtout pour des films dont les sorties remontent à quelques années maintenant. On soupçonne cependant que SND et M6 Vidéo vont probablement d’ici peu perdre les droits de quelques-uns de ces films, et que s’ils désiraient avoir l’opportunité d’exploiter encore un peu leur filon, c’était le moment ou jamais. Ainsi, et pour ne citer que les plus évidents du lot, on ne serait probablement pas étonnés de voir ressortir Iron Man et L’incroyable Hulk au format Blu-ray 4K Ultra HD dans un avenir proche, peut-être même déjà courant 2023, dans des éditions estampillées Disney / Marvel et reprenant la charte graphique des autres films déjà sortis jusqu’ici.
Le Blu-ray 4K Ultra HD
Commentaire technique général
[4/5]
Pour autant, en ce qui concerne les titres que l’on a pu avoir entre les mains au format Blu-ray 4K Ultra HD (curieusement, justement, les deux Marvel manquent toujours à l’appel…), M6 Vidéo n’a pas bâclé le travail : les masters dont l’éditeur dispose sont récents, et la précision / la finesse de la Ultra Haute-Définition sur l’ensemble de cette nouvelle vague est littéralement excellente.
Dans tous les cas, les films sont proposés dans de sublimes transferts 2160p, et il va sans dire que si les Blu-ray de la plupart de ces blockbusters étaient déjà excellents, on notera toujours une amélioration sensible du piqué et du niveau de détail, le tout allié à des contrastes améliorés et des couleurs explosives que l’on pourra attribuer, au moins en partie, à l’apport de la technologie HDR. Les noirs sont d’ailleurs souvent tellement tranchants que certains pourront trouver que ces nouveaux transferts 4K tendent à assombrir l’image. C’est une erreur. Cependant, la définition des ombres et des lumières est très nettement améliorée, et ressort de façon encore plus flagrante qu’auparavant, surtout sur les films bénéficiant de partis pris esthétiques forts (et il y en a quelques-uns dans le lot).
Néanmoins, dans l’ensemble, les dégradés dans les tons sombres sont plus subtilement mélangés et offrent de meilleurs détails dans les textures ainsi que sur certains des effets spéciaux – la 4K ne fait pas de pitié à ce niveau-là et certains films en prennent clairement plein la gueule, avec des effets encore plus visibles et encore plus ridicules qu’à l’époque. En ce qui concerne les séquences les plus lumineuses, les détails ressortent avec une netteté et une clarté absolument excellentes, sur la plupart des films de cette vague. Les visages et les gros plans sont proposés avec une précision extrême, tandis que les tissus et les accessoires présentent des niveaux de détail parfois infimes. On n’a remarqué ni banding ni contrastes trop poussés dans leurs retranchements (même si Point Break frôle parfois le carton jaune). Sur certains films, on remarquera de petites baisses de régime au niveau des couleurs, avec des passages durant lesquels les noirs ont tendance à se confondre.
Côté son, tous les films sont proposés en DTS-HD Master Audio 5.1 en VF et VO, avec dans certains cas une version originale disposant d’un mixage Dolby Atmos (avec un « core » en Dolby TrueHD 7.1). Dans tous les cas, et étant la sélection de blockbusters qui pètent de partout, tout le temps et dans tous les coins que nous a faite M6 Vidéo ce mois-ci, honnêtement, vous aurez droit à du grand spectacle acoustique quel que soit le film que vous choisissiez dans le lot.
Du côté des suppléments, pas de suppléments sur les galettes 4K, mais on retrouvera l’intégralité des bonus sur les versions Blu-ray du film, également disponibles dans les boîtiers puisque toutes ces éditions sont des Combos Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray.