Test Blu-ray 4K Ultra HD : Galaxy Quest

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Galaxy Quest

États-Unis : 1999
Titre original : –
Réalisation : Dean Parisot
Scénario : David Howard, Robert Gordon
Acteurs : Tim Allen, Sigourney Weaver, Alan Rickman
Éditeur : Paramount Pictures
Genre : Comédie, Science-fiction
Durée : 1h42
Date de sortie cinéma : 4 octobre 2000
Date de sortie DVD/BR/4K : 19 décembre 2024

« Galaxy Quest » est une série de science-fiction qui a fait les beaux jours de la télévision américaine des années quatre-vingt. Depuis, les acteurs n’ont pas réussi à percer et sont condamnés à revêtir leurs costumes spatiaux dans des conventions ou à assurer des animations de supermarchés. Lorsque de vrais extraterrestres demandent son aide à Jason Nesmith, qui jouait le commandant Taggart, celui-ci rameute ses anciens partenaires. Dans l’espace, tout l’univers de la série a été fidèlement reconstitué. Les comédiens vont-ils parvenir à jouer leurs rôles « pour de vrai » ?

Le film

[3,5/5]

A l’image de films tels que La Folle journée de Ferris Bueller, Un Prince à New York, L’Excellente aventure de Bill & Ted, Hamburger Film Sandwich ou même de l’excellent Princess Bride, le film de Dean Parisot Galaxy Quest (1999) fait partie de ces comédies américaines bénéficiant d’un statut de film « Culte » de l’autre côté de l’Atlantique, mais n’ayant jamais réellement déchaîné les foules en France, suscitant au mieux un intérêt diffus, au pire une indifférence polie. Dans le cas de Galaxy Quest, la raison du désamour des français nous semble assez évidente : en France, nous n’avons pas la « culture Star Trek ». Aux États-Unis, la série créée par Gene Roddenberry est une institution, un genre à part entière. Chez nous, elle n’est finalement qu’une série parmi d’autres, même si évidemment, les personnages du Capitaine Kirk (William Shatner) et du Docteur Spock (Leonard Nimoy) ont durablement marqué les mémoires.

A n’en point douter, Galaxy Quest s’avère une parodie soigneusement orchestrée et tout à fait pertinente de la série des années 60, doublée d’une satire assez juste tournant autour de l’engouement que la série a créé au pays de l’oncle Sam. Et si l’intrigue s’inspire énormément de Trois Amigos ! (John Landis, 1986) et peut-être même un peu de 1001 Pattes (John Lasseter et Andrew Stanton, 1998), le scénario du film, signé David Howard et Robert Gordon, fait preuve d’une belle justesse, sans doute en partie grâce à une galerie de personnages qui incarnent plusieurs facettes de l’univers Star Trek. Ainsi, les personnages de Galaxy Quest sont des archétypes bien connus des américains. Le commandant Taggart, c’est bien sûr le capitaine Kirk : Tim Allen reprend d’ailleurs les mimiques, les manières et la façon de parler de William Shatner. A ses côtés, Alan Rickman compose un double assez crédible de Spock dans la peau du Professeur Lazarus. Pour les autres membres de l’équipage, quelques recherches seront peut-être nécessaires au néophyte afin de déterminer à qui ils font référence. Dans le cas de Tawny Madison (Sigourney Weaver), l’officier de communication dont le rôle dans la série est grosso modo de répéter à haute voix tout ce que dit l’ordinateur de bord, on peut supposer qu’il s’agit d’une référence au lieutenant Uhura (Nichelle Nichols), atout charme de la série originale. Le sergent Chen (Tony Shalhoub), l’ingénieur en chef, c’est l’équivalent de Scotty, incarné par James Doohan dans la série d’origine. Quant au lieutenant Laredo (Daryl Mitchell), « enfant star » de la série Galaxy Quest, il fait référence à Wesley Crusher, l’adolescent interprété par Wil Wheaton dans la série Star Trek : La Nouvelle Génération (1987-1994).

Dans Galaxy Quest, les acteurs d’une vieille série télé de science-fiction sont pris pour de véritables héros par des extraterrestres, qui ont cru que les épisodes du show étaient des « documents historiques » décrivant les exploits du vaisseau et de son intrépide équipage. Décision est donc prise d’emmener les acteurs sur leur vaisseau spatial afin d’affronter le maléfique Sarris, un alien belliqueux bien déterminé à éliminer le reste de l’univers. Les acteurs, qui cachetonnent habituellement dans des conventions de science-fiction, vont devoir improviser… En dépit des parallèles évidents entre les personnages de Star Trek et ceux du film de Dean Parisot, Galaxy Quest parvient bon gré, mal gré, à créer son propre univers de science-fiction, tout autant que sa propre identité. Le film est correctement rythmé, et certains gags fonctionnent encore bien de nos jours. Le parallèle héros de fiction / gens ordinaires est bien géré, et le film parvient à les rendre tous globalement sympathiques, tout en étant très différents des archétypes qu’ils incarnent dans la série. On notera également que les fans de la série – ceux que, dans la vraie vie, on appelle « Trekkies » – tiennent également un rôle important dans le scénario du film, notamment à travers le personnage interprété par Justin Long.

Le Blu-ray 4K Ultra HD

[4/5]

Sorti dans les salles obscures en 1999, Galaxy Quest n’était bizarrement sorti au format Blu-ray qu’en 2020, et débarque aujourd’hui dans un nouveau master 4K. L’image upgradée qui nous est présentée sur ce Blu-ray 4K Ultra HD édité par Paramount Pictures est certes perfectible, mais extrêmement solide. Le résultat est très satisfaisant en termes de définition et de piqué, mais également en ce qui concerne la restitution du grain 35 mm, solide et d’une finesse à toute épreuve. Technologie HDR10 + Dolby Vision oblige, l’étalonnage des couleurs est excellent, et le film baigne dans des couleurs plus chaudes qu’auparavant, sans doute pour mieux coller à l’ambiance à la fois élégante et pleine de menaces sous-jacentes qu’avait voulu créer le directeur photo Jerzy Zielinski en collaboration avec le réalisateur Dean Parisot. Les noirs sont profonds, denses, bref, Paramount nous livre ici une présentation que les fans du film apprécieront à leur juste valeur. Du côté des enceintes, l’éditeur fait également honneur à son poulain, qui bénéficie d’une piste Dolby Atmos en version originale. Les amplis non compatibles décoderont cette piste tonitruante en Dolby TrueHD 7.1. Les dialogues sont clairs et bien équilibrés, la spatialisation est généreuse, et les quelques séquences d’action du film s’offrent également un dynamisme puissant. La VF devra quant à elle se contenter d’un mixage Dolby Digital 5.1, au rendu acoustique propre, bien équilibré et parfaitement immersif.

Du côté des suppléments, on commencera avec un entretien avec Dean Parisot (20 minutes), enregistré en 2024, qui reviendra sur son amour sincère pour Star Trek, mais également sur les éléments narratifs du film, quelques anecdotes de tournage, le casting, etc. Le reste des bonus est plus ancien : on commencera avec un petit making of (18 minutes) qui reviendra sur les thèmes et le ton du film, les influences de Star Trek qui ont contribué à façonner le film, ou la différence entre la parodie et l’hommage. On continuera ensuite avec une featurette sur les personnages du film (23 minutes), une sur les effets spéciaux, les décors et les maquillages du film (7 minutes), une autre sur la création des Thermiens (5 minutes), et la dernière revient sur les stéréotypes interprétés par les acteurs du film (6 minutes). Enfin, on terminera avec Sigourney Weaver interprétant une chanson de rap avec quelques-uns de ses coéquipiers (2 minutes), huit scènes coupées (12 minutes), un commentaire audio en langue thermienne et la traditionnelle bande-annonce.

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