Test Blu-ray 4K Ultra HD : Alien – Romulus

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Alien : Romulus

États-Unis : 2024
Titre original : –
Réalisation : Fede Álvarez
Scénario : Fede Álvarez, Rodo Sayagues
Acteurs : Cailee Spaeny, David Jonsson, Archie Renaux
Éditeur : 20th Century Studios
Genre : Science-fiction, Horreur
Durée : 1h59
Date de sortie cinéma : 14 août 2024
Date de sortie DVD/BR/4K : 18 décembre 2024

Alors qu’il entreprend des fouilles dans une station spatiale abandonnée, un groupe de jeunes voyageurs se retrouve confronté à la forme de vie la plus terrifiante de l’univers…

Le film

[4/5]

Si Prometheus et Alien : Covenant appartiennent bel et bien à la saga Alien initiée par Ridley Scott, les deux films n’étaient pas centrés sur les aliens à proprement parler, mais tournaient davantage autour des concepts et de l’univers créés par Dan O’Bannon avec le film de 1979. De fait, ces deux films marquaient une rupture assez nette avec les quatre premiers films de la saga (Alien, Aliens : Le retour, Alien³, Alien : Resurrection), qui étaient conçus selon une équation simple : f = ax(s) + hs – on entend par là que chaque film nous donnait à voir un ou plusieurs alien(s) xénomorphe(s) affrontant un groupe d’humains.

La volonté claire et affichée d’Alien : Romulus était donc de renouer avec les quatre films tournés entre 1979 et 1997, en appuyant volontairement l’hommage afin que personne ne puisse le louper. Le film se base donc à nouveau sur une histoire à huis clos, et développe une atmosphère plus angoissante que les précédents long-métrages. Le premier point commun avec les premiers films de la franchise Alien n’est pas exactement subliminal, et consiste à utiliser ouvertement une femme forte, badass et courageuse, en tant qu’héroïne du récit. Mal préparée au départ, elle deviendra une farouche guerrière ; dans la peau de cette « nouvelle Ripley », on trouvera Rain Carradine, interprétée par Cailee Spaeny : une ouvrière travaillant dans les mines pour la « Compagnie » Weyland-Yutani.

Chronologiquement, le film se situe entre Alien : Le huitième passager et Aliens : Le retour. Par conséquent, et de façon assez logique, les références et clins d’yeux pratiqués par le réalisateur du film Fede Álvarez (ce que les geeks appellent le « fan service ») se rapportent plutôt aux deux premiers épisodes, mais il y a également dans Alien : Romulus des allusions aux films ultérieurs de la série, à la façon de ce mémorable face-à-face entre notre héroïne et un vilain xénomorphe, qui est calqué sur un moment similaire dans Alien³. Mais le fan service ne fait pas tout : en dépit de sa déférence vis-à-vis des anciens, le co-scénariste et réalisateur Fede Álvarez parvient non seulement à créer des scènes et situations inédites (le massacre en apesanteur), mais aussi et surtout à insuffler une bonne dose d’émotion au cœur de son récit.

Car comme il l’avait déjà fait avec le phénoménal Evil Dead en 2009, Fede Álvarez aborde le récit par le biais de ses personnages, qui ne nous sont jamais présentés comme des coquilles vides, interchangeables et sans importance. Au contraire, le cinéaste passe intelligemment beaucoup de temps dans le premier acte d’Alien : Romulus à présenter les personnages et à donner au public des raisons valables d’apprécier et de soutenir la plupart d’entre eux. Cet attachement à nous proposer de « vrais » personnages donnera d’autant plus de force aux événements qui surviendront par la suite, ainsi qu’à l’inévitable jeu de massacre qui se jouera entre l’équipage et les xénomorphes. La maîtrise formelle incontestable – et incontestée – de Fede Álvarez fait le reste : accrochez vos ceintures et préparez-vous à retrouver des frissons depuis longtemps oubliés devant la saga Alien – avec Alien : Romulus, la franchise reprend du poil de la bête !

Le Blu-ray 4K Ultra HD

[4,5/5]

Alien : Romulus vient d’atteindre les linéaires de tous vos dealers de culture, au format Blu-ray 4K Ultra HD et sous les couleurs de 20th Century Studios. Comme on pouvait s’y attendre étant donné le film et l’éditeur, le rendu Katka du film de Fede Álvarez est à tomber par terre. Le film a été tourné en 4,6K, et nous est uniquement présenté au ratio Scope original (2.39:1), sans switch intempestif pour passer en 1.78 sur les séquences en IMAX. La galette nous est par ailleurs proposée en HDR10 + Dolby Vision, ce qui signifie que rien ne pourra venir troubler la tuerie visuelle absolue qui se déroulera sous vos yeux. En dépit des partis pris esthétiques très forts du film, qui baigne le film dans d’énormes quantités d’ombres profondes et n’hésite pas à trancher dans le vif avec des effets de fumée ou des lumières très poussées, le rendu visuel de l’ensemble est absolument bluffant. L’étalonnage des couleurs est d’une richesse stupéfiante, avec des contrastes francs et massifs qui font ressortir les moindres détails subtils des intérieurs miteux des vaisseaux spatiaux. Les ombres sont profondes, le niveau de détail est d’une précision stupéfiante, bref, c’est clair, c’est net, c’est magnifique. Wow. Mais la démonstration technique ne s’arrête pas à l’image : enveloppante et merveilleusement atmosphérique, le mixage de la VO en Dolby Atmos (avec un « core » Dolby TrueHD 7.1) est d’une beauté sonore terrifiante. Commençant dans un silence absolu, la capacité de cette piste audio à nous balancer des coups de tonnerre explosifs, des atmosphères subtiles de pièces de différentes tailles et un silence absolu, le tout à quelques secondes d’intervalle, démontre toute la maîtrise technique de 20th Century Studios en termes de mastering audio. Du grand Art ! La VF n’est d’ailleurs pas en reste, puisqu’elle bénéficie d’un mixage Dolby Digital+ 7.1 tout aussi dynamique, avec des dialogues parfaitement équilibrés dans le mixage, un placement des effets remarquable.

Du côté des suppléments, on ne trouvera rien sur le Blu-ray 4K à proprement parler, mais le Blu-ray contient une petite poignée de bonus intéressants : on commencera avec quatre scènes coupées et/ou alternatives (11 minutes), pour se concentrer un peu plus longuement sur un intéressant making of (26 minutes), divisé en quatre parties thématiques. L’ensemble est orienté promo, mais offre tout de même un très bon aperçu de la production, avec des interventions perspicaces du réalisateur Fede Álvarez et de différents membres de l’équipe, entrecoupées de pas mal d’images volées dans les coulisses du tournage. On terminera enfin par un focus un peu plus précis sur la scène de l’ascenseur (11 minutes), notamment en ce qui concerne les effets spéciaux numériques et effets visuels, ainsi que par une conversation entre Fede Álvarez et Ridley Scott (9 minutes), intéressante mais un peu trop courte et superficielle.

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