47 Ronin – Le Sabre de la vengeance
États-Unis : 2022
Titre original : Blade of the 47 Ronin
Réalisation : Ron Yuan
Scénario : John Swetnam, Aimee Garcia, A. J. Mendez
Acteurs : Anna Akana, Teresa Ting, Mark Dacascos
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h48
Genre : Action, Fantasy
Date de sortie DVD/BR : 25 janvier 2023
Un sorcier maléfique nommé Yurei, dont l’ancêtre a été tué par l’un des 47 Ronin il y a 300 ans, fait surface dans la ville de Budapest. Il cherche à détruire les derniers samouraïs en réunissant les deux moitiés de la puissante épée Tengu. Seul un descendant des 47 Ronin peut vaincre le mal. Luna, une New-Yorkaise est identifiée comme celle qui pourrait les sauver. Les samouraïs restants doivent alors faire appel à toutes leurs compétences en tant que maîtres en arts martiaux pour former Luna et combattre la magie mystique de Yurei…
Le film
[3/5]
Depuis quelques années maintenant, les exécutifs d’Universal Pictures se sont mis dans l’idée de mettre en chantier des suites – tardives – de leurs plus gros succès au box-office des années 90/2000 : on a donc vu apparaitre sur les écrans des films tels que Chasse à l’homme 2, Un flic à la maternelle 2, Un flic et demi 2, Tremors 5, Tremors 6, Tremors 7, American girls 6, Méchant menteur 2, Death race 4, Le roi scorpion 5, Backdraft 2, Doom 2, Inside Man 2… Universal inonde de ce fait littéralement le marché du DTV et de la VOD avec des films que personne n’avait réellement vu venir, à la façon de ce 47 Ronin – Le Sabre de la vengeance, qui se veut une suite « moderne » de l’épopée samouraï de Keanu Reeves 47 Ronin (2013).
Rapidement, le spectateur sera amené à comprendre que 47 Ronin – Le Sabre de la vengeance est un produit un peu anachronique, fleurant bon le DTV du début des années 2000. Tourné à Budapest, il évoque ainsi les actioners mis en boite en Hongrie par Steven Seagal ou Jean-Claude Van Damme il y a quinze / vingt ans, avec pile poil ce qu’il faut de combats à l’épée et de séquences d’action pour maintenir l’intérêt du spectateur en éveil pendant une heure et demie. Au centre du film, il y a une histoire de sabre magique, d’héritiers des 47 Ronin ainsi que des sorciers, et juste ce qu’il faut de petites trahisons et de rebondissements rocambolesques pour nous mener à un final qui consistera en la création d’une lame Tengu, issue de la fusion entre l’épée magique des 47 Ronin et de celle de la sorcière.
Mais que cela soit clair : l’intrigue de 47 Ronin – Le Sabre de la vengeance n’a que peu d’intérêt, et l’ensemble vaut surtout pour ses scènes de combats, globalement sympathiques malgré des lames et beaucoup de gerbes de sang recréées de façon très artificielle en images de synthèse. Derrière la caméra, on trouvera donc un acteur chevronné, Ron Yuan, qui pour son deuxième film s’avère plutôt convaincant. Du côté des acteurs, on notera surtout la présence de Mark Dacascos, qui passe plus de temps à l’écran que ne pouvait le laisser supposer la nature de petit budget du film, et participe même sans rechigner à quelques combats.
Au final, bien qu’il ne s’agisse certes que d’une série B bon marché et d’une suite n’entretenant quasiment aucun rapport avec le film original, 47 Ronin – Le Sabre de la vengeance demeure donc une petite friandise d’action parfaitement acceptable, sans prétention et plutôt habilement torchée en dépit d’un budget plus que limité. Conscients de ne pas pouvoir rivaliser avec le film de 2013, Ron Yuan et son équipe ne cherchent pas à révolutionner le genre et nous livrent un petit film qui s’avérera sans doute une distraction impeccable pour une soirée pizza entre cinéphages avertis.
Le Blu-ray
[4/5]
47 Ronin – Le Sabre de la vengeance vient donc de débarquer en Blu-ray sous les couleurs d’Universal Pictures, et comme à son habitude, l’éditeur s’est fendu sur ce titre d’un travail technique tout simplement irréprochable : définition exemplaire, piqué précis, couleurs éclatantes, noirs d’une belle densité… Le rendu est littéralement sublime, homogène, en tous points parfait. On soulignera d’ailleurs que l’éditeur a fait l’effort de proposer au public français de découvrir le film en Haute-Définition, ce qui est extrêmement appréciable, dans le sens où beaucoup de DTV n’ont pas eu cette chance dans l’hexagone ces dernières années, et ce même quand les films bénéficiaient bien d’une édition HD aux États-Unis. Côté audio, VF et VO sont toutes deux encodées en DTS-HD Master Audio 5.1, et proposent dans les deux cas des mixages impressionnants en termes d’ambiance et d’immersion, à la finesse remarquable. Le tout explose littéralement à nos oreilles durant les scènes d’action, bluffantes et réellement puissantes. Pas de suppléments.