Terminator – Renaissance
États-Unis, Canada, Allemagne : 2009
Titre original : Terminator Salvation
Réalisation : Joseph McGinty Nichol (McG)
Scénario : Jonathan Nolan, Michael Ferris, John Brancato
Acteurs : Christian Bale, Sam Worthington, Anton Yelchin
Production : Sony Pictures Entertainement
Durée : 1h58
Genre : Science-Fiction, Action
Date de sortie : 3 Juin 2009
Note : 4/5
A la suite de Terminator 3, la saga devait contenir encore deux épisodes. Ainsi, le quatrième devait être à nouveau réalisé par Jonathan Mostow de T3, et le cinquième et dernier Terminator de la saga par son créateur originel, James Cameron. Cependant une réécriture d’un scénario par John Brancato et Michael Ferris et le refus de James Cameron ont mis fin à la solution envisagée pour la saga. Terminator deviendra donc, à l’instar de Star Wars, une hexalogie. Renaissance est le premier d’une nouvelle trilogie se déroulant après le Jugement Dernier.
Synopsis : En 2018, après l’apocalypse qui a vu s’affronter les hommes et les robots, John Connor est devenu le chef de la résistance humaine contre Skynet et son armée de Terminators. Sa vision du monde est pourtant remise en cause par l’apparition de Marcus Wright, un inconnu qui se souvient seulement de s’être trouvé dans le quartier des condamnés à mort. Connor doit découvrir si Marcus a été envoyé du futur ou s’il est un rescapé du passé. Alors que Skynet prépare l’assaut final, Connor et Marcus s’engagent dans une odyssée qui va les mener au coeur même des opérations de Skynet. Ils y perceront le terrible secret qui se cache derrière l’annihilation programmée de l’humanité tout entière…
C’est donc avec Renaissance que Terminator effectua son retour sur grand écran en 2009 ! Après le très décevant Terminator 3 : Le soulèvement des machines, Hollywood se devait de redorer le blason d’une franchise aussi connue et réussie qu’elle ne le fut avant le massacre de Mostow. Avertissement aux aficionados (dont je fais partie) le film contraste complètement avec les épisodes précédents. En effet, exit Schwarzenegger, mascotte survitaminée de la saga, exit aussi le Los Angeles contemporain et direction l’après Jugement Dernier. C’est dans un cadre post-apocalyptique que le film se déroule.
L’entame prend de faux airs de mission Tempête du Désert, et l’ensemble des 15 premières minutes fait également penser à des jeux vidéos tels que Killzone ou Call Of Duty dans sa mise en scène. Ultra dynamique, réalisation parfaite lors des séquences d’explosion et d’action, ce Terminator Renaissance est une franche réussite en ce qui concerne l’action pure et dure et se positionne comme un des plus impressionnants actioneer sur certaines séquences ! McG réussit en moins de trente minutes à nous éblouir plus que sur l’ensemble de T3.
Les clins d’œil à la saga (surtout à Terminator 2) sont assez présents et très bien inclus dans ce nouvel opus. Linda Hamilton prête sa voix à l’enregistrement vocal de Sarah Connor qu’écoute son fils John, le T-800 (modèle Schwarzenegger) fait une apparition, les scènes de poursuite entre les motos et le camion font indéniablement penser à la poursuite de T2 entre J.Connor, le T-800 et le T-1000. De plus, lors d’une séquence où est utilisée la chanson emblématique « You could be mine » des Guns&Roses, John Connor reprend le cultissime « I’ll be back ». Le combat final dans l’usine, ainsi que l’usage du métal en fusion sont également des références à T2. Ces clins d’œil ponctuels qui émaillent le film sont d’autant plus réussis qu’ils nous rappellent le bon souvenir de l’univers tout entier de la saga.
Malgré de nombreux bons points, le film est parasité par des défauts qui font de cette œuvre un film moins bon que T1 et T2 (car moins recherché, une identité moindre s’en dégage) mais étant tout de même supérieur à T3 (pas bien compliqué en somme).
Certaines séquences paraissent complètement pompées de la Guerre des Mondes et on notera un trop plein d’action à certains moments où le film méritait un peu plus de profondeur et de dialogues. Ces derniers sont pour la plupart assez pauvres et ce n’est clairement pas le point fort du film. En effet, le scénario plutôt bon du film n’est pas assez mis en valeur. McG se débarrasse presque de toutes responsabilités à la fin, nous résumant l’essentiel de l’intrigue en 5 minutes. Plutôt décevant.
Sam Worthington (Marcus Wright) consacré méga superstar depuis Avatar et Clash Of The Titans surjoue tout au long du film et n’est convaincant que lorsque son personnage se pare d’un peu d’humanité. Christian Bale, qui est le troisième acteur à incarner John Connor, n’est pas vraiment dans le coup. Peut-être la faute au film qui se veut bien trop sérieux et grave, en témoignent l’atmosphère sombre et pesante et cette impression de voir un film où seules les couleurs brunes et grises ressortent. Bale en leader que rien n’effraie passe sont temps à serrer des dents, s’égosiller et prendre une voix roque digne de Batman, alors que l’on avait quitté John Connor dans la peau d’un pseudo clochard peureux, à peine capable de s’assumer. Pour un acteur aussi talentueux, on attendait bien mieux. Le reste de la distribution n’est pas génial, mais les performances restent honnêtes. Seul Anton Yelchin (Kyle Reeves) se démarque au final.
Dans les défauts notables, comme je viens de le préciser, ce Terminator Renaissance parait bien trop important et tendu dans son propos. Evidemment l’humanité a quasi disparu, laissant place à une armée de robots signés Skynet (Merci Skynet d’avoir foutu le boxon), mais les précédents opus ne reniaient pas un coté pince sans rire et vraiment bienvenu. Pas une blague à l’horizon et ne perdez pas votre temps à chercher l’ombre d’un sourire chez Christian Bale, c’est peine perdue.
En résumé :
Après un épisode raté, la saga Terminator revient en force, et signe sa renaissance avec un épisode qui déroutera sûrement les fans de la première heure. Renaissance est un bon film d’action, accompagné de la dose maximale de scènes spectaculaires et d’explosions en tout genre suffisant presque à combler les lacunes du film.
J’adore Terminator Renaissance. Même si il n’arrivera jamais à la cheville des 2 premiers épisodes.
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