Terminator 3 : le soulèvement des machines
USA : 2003
Titre original : Terminator 3 – Rise of the Machines
Réalisateur : Jonathan Mostow
Scénario : John D. Brancato , Michael Ferris, Tedi Sarafian
Acteurs : Arnold Schwarzenegger, Nick Stahl, Claire Danes
Production : Warner Bros
Durée : 1h49
Genre : Action
Date de sortie : 6 Août 2003
Réalisation : [rating:2.0]
Scénario : [rating:1.5]
Acteurs : [rating:2.0]
Musique : [rating:3.0]
Globale : [rating:2.0]
L’univers de Terminator est à l’origine le fruit de l’imagination de James Cameron. Ce troisième volet de la saga est le premier qui n'ait ni été écrit ni été réalisé par Cameron est cela se ressent… Les deux premiers opus étant considérés comme de très bons films d’action (Terminator 2 était pour moi le plus grand action-movie de tous les temps), qu'en est-il vraiment de ce T3 Rise of the Machines ?
Synopsis : Dix ans ont passé depuis « Le Jugement dernier ». Désormais âgé de 22 ans, John Connor vit dans l'ombre, sans foyer, sans travail, sans identité. Mais les machines de Skynet parviennent à retrouver sa trace. Ils envoient alors vers le passé la T-X, une androïde nouvelle génération quasi-invulnérable, pour éliminer le futur leader de la résistance humaine mais également Kate Brewster, une jeune vétérinaire. Un autre Terminator, le T-101, est venu protéger la vie de John Connor. Ensemble, l'homme et la machine vont mener une lutte acharnée contre la T-X : de l'issue de ce combat dépendra le futur de l'humanité… (Allociné)
Il était presque couru d’avance que ce film soit décevant, les années 2000 et ses évolutions technologiques entraînant un appauvrissement des scénarios et de l’écriture des personnages, tandis que les films gagnent en effets visuels et scènes d’action toutes aussi spectaculaires les unes des autres, dit syndrome Michael Bay. De plus, il n’est jamais évident de conserver l’esprit et la fidélité d’une œuvre lorsque nous n’en sommes pas le créateur. Quitte à s’approprier le film, il faut au moins respecter le travail effectué auparavant. Malheureusement, Jonathan Mostow, avec ce troisième opus, entreprend une destruction massive de l’œuvre jusqu’à ce qu'un jour, on l’espère, James Cameron revienne derrière la caméra.
Seules les dix premières et dix dernières minutes de ce film sont acceptables et permettent d’entrevoir des fragments d’idées et de ressentir un tant soit peu des émotions. Car il faut clairement le dire, Terminator 3 est raté et cela quasiment de bout en bout.
Difficile de passer derrière le chef d’œuvre absolu qu’est T2, mais J. Mostow se contente de survoler l’ensemble de l’histoire afin de livrer une suite de scènes de destruction ou d’explosions assez inégales les unes par rapport aux autres. Autant la course-poursuite avec l’immense camion grue détruisant tout sur son passage se révèle efficace, autant les affrontements entre les deux terminators, Kristinna Loken en TX et ce bon vieux Schwarzy (Expendables) en T-800 sont totalement grotesques (surtout le premier).
De plus pour couvrir l’absence de scénario, on enchaîne les effets visuels et explosions totalement inutiles et signes d’un « m’as-tu vu » absolu. Il faut ajouter à cela le fait que, pour on ne sait quelle raison, le réalisateur a trouvé judicieux lors de nombreuses scènes d’actions d’accélérer les séquences, ou bien de nous gratifier d’un sublime ralenti complètement grotesque. Ces fausses bonnes idées confèrent au film un style nanar type série B de RTL 9 ou filmographie de Dolph Lundgren. En effet, ces films tendent à couvrir leurs lacunes visuelles par des effets ridicules et Grand-Guignol, mais ici l’ensemble de la réalisation semble dépassé. La mise en scène est une catastrophe du genre, absolument plate et beaucoup trop prévisible.
Un semblant d’histoire commence à prendre forme seulement après la première heure du film. Jusque là on s’ennuie ferme et le peu d’intrigue atténue l’effet des scènes d’action déjà peu convaincantes. On note beaucoup de clins d’œil (apparition du Dr Silberman, entrée du T-800 dans un bar..etc) et de références aux deux premiers Terminator, néanmoins ceci ne permet absolument pas de retrouver un semblant de commun avec les films précédents, qu'il s'agisse de l’ambiance ou de l’intensité.
La distribution y est également pour beaucoup dans l’insuffisance du film à être consistant. Edward Furlong, en dépit de nombreux démêlés avec la justice, n’a pas été reconduit dans le rôle de John Connor. En lieu et place, le quasi inconnu Nick Stahl, qui s’avère être nullissime, sachant faire passer à peine plus d’émotions qu’une carotte, n'est absolument pas convaincant et doté d’un charisme à faire passer Hortefeux pour quelqu’un de cool. Un héros d’une fadeur incroyable et qui ressemble plus à un hobbit pimpé à la sauce XXIème siècle, qu’au futur meneur de la résistance de l’humanité.
Evidemment le John Connor de ce film est perdu, manque de confiance en lui, et se voit confier une tâche dont il se sent incapable de mener à bien, mais jamais on ne sent le leader qui sommeil en lui. Kristinna Loken est une quiche de premier choix (voir filmographie..), sa « prestation » souffre de la comparaison avec celle de Robert Patrick dans T2. Le T-1000 qu’il incarnait véhiculait ce sentiment de peur, d’implacabilité et de puissance, mais elle ne sert qu’à apporter une touche sexy au film, soit la belle blonde enveloppée dans sa combinaison de cuire mauve et hop. Face à elle, le plus testostéroné des gouverneurs d’outre-Atlantique reprend du service dans un rôle qui lui va comme un gant. Inexpressivité garantie. Encore que durant la première heure, il apparait bien malgré lui grâce à de nombreuses situations et dialogues aux aboutissants « comiques » (notez bien les guillemets), trop expressif et presque trop humain dans son attitude. Claire Danes (Kate Brewster) est au final la seule qui peut se targuer d’avoir un minimum de talent pour le cinéma.
Résumé :
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