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Test Blu-ray : L’empereur du Nord

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Excessif et souvent amusant, L’empereur du Nord met en scène le face à face entre deux personnages (auquel viendra régulièrement se greffer un troisième larron) qui, durant la grande dépression des années 30 aux Etats-Unis, se livrent une lutte sans merci aux relents absurdes afin de préserver leur honneur, seule chose qui leur reste et les définit en tant qu’hommes au cœur d’une époque troublée où ils se voient obligés de « survivre », à la manière d’animaux sauvages.

Test Blu-ray : À fond

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N’en déplaise aux cyniques, aux impies, mécréants et autres gardiens du temple de « l’intellectuellement correct » qui poussent des cris d’orfraie devant tout ce qui ressemble de près ou de loin à une comédie populaire (qui plus est française), c’est bel et bien la note méritée de [4/5] que l’on a attribué ci-dessus au nouveau film de Nicolas Benamou.

Test Blu-ray : Les bas-fonds

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Adapté d'une pièce de Maxime Gorki, Les bas-fonds permet à Akira Kurosawa d'abandonner, pour un temps, les récits tournant autour de samouraïs aux valeurs chevaleresques afin de se vautrer dans la fange et la bonne humeur d'un groupe de laissés pour compte aux préoccupations au mieux pragmatiques, au pire carrément triviales. Tourné en 1957, soit la même année que Le château de l'araignée, le film n'en a aucunement la gravité et le sérieux, et s'impose comme une récréation dans l'œuvre de Kurosawa, annonçant la fantaisie et l'humour irrésistible de son chef d’œuvre La forteresse cachée, qui sortirait l'année suivante.

Test Blu-ray : Entre le ciel et l’enfer

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Un des aspects les plus bluffants du génie de Akira Kurosawa réside dans sa capacité de changer assez régulièrement de genre au cours d’une filmographie très fournie, tout en y affichant chaque fois une maîtrise, voire un pouvoir de création incroyables. Ainsi, alors qu’on a plutôt tendance de nos jours à se souvenir de ce réalisateur majeur du siècle dernier pour ses épopées de samouraïs, il a su œuvrer avec la même maestria dans un large éventail de genres, à l’exception notable de la comédie. Son incursion dans le domaine du policier s’est soldée par Entre le ciel et l’enfer, un magnifique thriller qui s’écarte avec panache des règles établies par exemple grâce au maître du suspense Alfred Hitchcock. L’enjeu principal du récit ne s’y résume en effet guère au dénouement d’une affaire d’enlèvement et pas davantage à la recherche fiévreuse du méchant kidnappeur. C’est le travail méticuleux de la police qui y est mis à l’honneur, dans une formidable anticipation des enquêtes scientifiques de lieux de crime qui pullulent depuis des années à la télévision et surtout grâce à une forme de narration extrêmement maîtrisée. Les états d’âme de cette dernière transmettent à leur façon détachée un sens de l’humanité hautement impressionnant.

Test Blu-ray : Les salauds dorment en paix

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Les salauds dorment en paix et les héros ont le sommeil fragilisé par le poids de la culpabilité, de la difficulté de mener à bien la lutte pour une certaine idée de la justice. Contraints de manipuler et de cacher certaines vérités pour faire exploser la vérité, ils sont contraints de se salir mais sont victimes de leurs mansuétudes. Les éléments plus sombres sont aggravés par l’apparente légèreté du ton dans les rapports entre certains des personnages, perdus par leurs actes de générosité. Beaucoup d’humour dans ce film noir qui annonce les polars paranoïaques à l’américaine et où on joue avec les fantômes. Ceux qui sont morts et ceux qui ne le sont pas vraiment pèsent sur cette histoire au rythme haletant. La mémoire de la guerre sous-tend les motivations de ceux qui luttent pour la justice dans un monde corrompu. Une critique forte des réflexes de servilité et de l’esprit de sacrifice absurde dans la communauté japonaise entre cadres et employés, qui n’hésitent pas à toutes les pratiques pour arriver à leurs fins et cacher leurs méfaits, y compris en utilisant leurs proches.

Test Blu-ray : Incarnate

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Au fil des années, Jason Blum s’est constitué, comme Roger Corman avant lui, un cheptel de cinéastes « maison », à la différence près que Blum ne mise pas systématiquement sur de jeunes cinéastes, mais va aussi taper dans les réalisateurs de la « A List » Hollywoodienne désireux de décompresser loin des gros studios.

Test Blu-ray : La forteresse cachée

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Grand artisan d’un cinéma populaire sans frontières, Akira Kurosawa signait, en 1958 avec La forteresse cachée, le tout premier film tourné en cinémascope au Japon. Mais outre cette importance historique certaine, ce qui frappe surtout à la (re)découverte du film, c'est sa qualité, qui confirme à chaque vision son statut de chef d’œuvre absolu du cinéma d'aventure, imparable autant qu'incontournable : le genre de films qui s'impose de lui-même et met quasiment tout le monde d'accord, par son dosage habile d'humour et de péripéties, mêlées à une exigence narrative et technique de tous les instants – La forteresse cachée s'impose comme un classique immédiat à la manière de, par exemple, Les aventuriers de l'arche perdue, réalisé par Steven Spielberg un peu plus de vingt ans plus tard.

Test Blu-ray : Le château de l’araignée

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Avec Le château de l'araignée, Akira Kurosawa opte pour une adaptation libre du Macbeth de William Shakespeare, en faisant le choix de le situer au Japon médiéval et de reprendre, afin d'amplifier encore l'intensité grave et lyrique de son récit, les codes du théâtre Nô. Le cinéaste japonais choisit donc la voie de la sobriété, de l'austérité presque, dans sa mise en scène : baignant son récit dans la brume, privilégiant des compositions de plans fixes et épurées (qui demeurent néanmoins puissamment iconiques), qui tendent d'ailleurs souvent, à force de symétrie, à « enfermer » les personnages dans le cadre, le film de Kurosawa privilégie l'ellipse, le non-dit, et évite même de façon très habile les passages les plus attendus (la mort de Miki se fera hors-champ). De la même façon, si l'on excepte la forêt qui héberge « l'esprit », aux lignes volontairement baroques, les décors sont on ne peut plus spartiates ; même le fameux « château » du titre n'a rien de flamboyant ou de somptueux : il est juste un symbole quasi-contrat d'un pouvoir corrupteur et fugace, et apparaît finalement fort logiquement comme assez fragile, construit en lignes principalement horizontales.

Test Blu-ray : Viral

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En véritables stakhanovistes du genre, Ariel Schulman et Henry Joost, les deux réalisateurs du sympathique Nerve sorti durant l'été 2016, ont signé, durant cette même année, un autre film d'horreur, intitulé Viral, qui débarque aujourd'hui en Blu-ray / DVD sous les couleurs de Wild Side Vidéo. Adeptes du système D et des films rapidement mis en boite pour un résultat visuellement plutôt bluffant, les deux cinéastes reviennent à leurs premières amours avec cette petite production Jason Blum (pour qui ils avaient déjà réalisé en tandem Paranormal Activity 3 et 4). Et au vu du résultat final, on peut dire qu'ils n’ont certainement pas perdu leurs habitudes : ils travaillent vite, ils travaillent bien, en bidouillant des bandes efficaces qui surfent volontiers avec les formats de prise de vue.

Test DVD : Nocturama

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On s’imagine à quel point la production de Nocturama a dû être compliquée. Écrit avant les attentats du 7 janvier, tourné avant ceux du 13 novembre, évoquer le sujet du terrorisme semble très sensible aujourd’hui : Made in France avait été déprogrammé, Salafistes interdit aux moins de 18 ans. Une forme de censure, d’autocensure ? Ce qui est sûr c’est que Nocturama n’en propose pas, et n’a d’ailleurs aucune raison de le faire (si tant est qu’il y ait des raisons valables de censurer, mais c’est un autre débat …). Outre le fait que les événements du film n’ont aucun rapport avec le massacre d’innocents, Nocturama est une œuvre sur la jeunesse plus que sur le terrorisme.

Test Blu-ray : Toro

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Qu’ils soient originaires de n’importe quel pays, les cinéastes abordant le genre du film de gangsters contemporains se contentent en général d’exporter une « mythologie » italo-américaine de la mafia, largement popularisée par des cinéastes tels que Martin Scorsese ou Abel Ferrara dans les années 90. Sous prétexte de co-productions internationales destinées à être vues dans le monde entier, seuls quelques ou éléments visuels et/ou narratifs occasionnels ajoutent parfois une espèce de « couleur locale » à des films qui finissent, au final et bien malheureusement, par tous se ressembler un peu.

Test Blu-ray : Rusty James

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Tourné par Coppola dans la foulée de Outsiders, et toujours d’après un roman de S.E. Hinton, Rusty James en reprend une grande partie du casting et le côté « bande de jeunes » pour en constituer une espèce de pendant esthétisant et froid. Comme s’il s’agissait de la deuxième face d’une même pièce, Rusty James « retourne » Outsiders en le transformant en objet Brechtien, réflexif, profondément conscient de sa nature cinématographique et affichant fièrement une batterie d’artifices visuels clinquants, des cadres léchés, un noir et blanc über-travaillé, comme si le réalisateur cherchait, pour illustrer sa fable sur le temps qui passe teintée de mythologie, à créer un univers unique, suspendu, entre rêve et réalité, entre vie et mort.