Tag: Philippe Lemaire
Test Blu-ray : Cartouche
Se déroulant sur une tonalité très romanesque, Cartouche nous propose en effet un mélange de comédie, d’aventures et de romance.
Test Blu-ray 4K Ultra HD : La rose écorchée
Même s’il s’agit d’un film relativement oublié de nos jours, dont la notoriété dans l’hexagone n’a guère dépassé une poignée de passionnés de fantastique, La rose écorchée risque bien de surprendre les cinéphiles contemporains qui, s’ils ne l’ont jamais vu, découvriront aujourd’hui une œuvre importante, belle, inspirée, touchant par moments littéralement au sublime. Ne serait-ce que d’un point de vue purement visuel, le film de Claude Mulot s’impose très rapidement comme une véritable merveille, baroque et sensuelle, sublimée par la photo de Roger Fellous. Décors grandioses, brume omniprésente, éclairages sophistiqués, le film passe en un clin d’œil du tableau de maître au kitsch le plus assumé, et crée par là même un contraste plongeant le spectateur dans un univers pictural étrangement et assez paradoxalement homogène, d’une beauté saisissante. La musique et l’histoire en elle-même, traitant d’un amour fou dépassant toutes les limites acceptables socialement parlant, en rajoutent encore dans la poésie macabre et mélancolique développée ici par Claude Mulot. Mais La rose écorchée n’est pas juste un bel objet creux – si bien sûr le film privilégie les plans longs plutôt qu’un montage sec ou nerveux, Mulot fait preuve d’un sens du suspense et de la narration que l’on ne croisait finalement pas si souvent au cœur des œuvres peuplant le cinéma « bis » de l’époque : les rebondissements se succèdent sans temps mort, le rythme est excellent, et l’intérêt du spectateur est maintenu en éveil du début à la fin du film.
Test Blu-ray : L’étrange monsieur Steve
L'étrange Monsieur Steve est un petit polar français réalisé par Raymond Bailly en 1957. Mis en scène de façon fonctionnelle et relativement efficace, le film de Bailly n'a pas forcément marqué à l'époque de sa sortie la mémoire des cinéphiles. Il vaut néanmoins le coup d'être redécouvert aujourd'hui pour une raison simple et imparable. Contre toute attente, ce n'est pas pour la présence devant la caméra de Jeanne Moreau, qui ne force pas trop son talent dans la peau d'un personnage de garce manipulatrice directement hérité du Film Noir américain. Le principal intérêt de L'étrange Monsieur Steve se situe derrière la caméra, mais bien planqué derrière, puisqu'il s'agit du scénariste du film qui titillera notre attention : le très prolifique et très regretté Frédéric Dard.