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Noce d’été de Mokhtar Laajimi : quand le cinéma dévoile une...
« A Tunis, le ciel qui nous interdit l’image, nous bombarde d’une pluie d’images, tout le monde a la tête ailleurs, ferme les yeux sur les magouilles et le trafic en terre… parabolique (et ses impôts). Nous voilà incapables de voir notre propre image. Elle, fausse ou interdite, elle est condamnée. Elle est à leur image. A-t-on peur à ce point de notre réalité ? Et pourquoi cette fuite ? Tout le monde regarde les autres, tout le monde est voyeur. Ils seront effrayés de voir leur propre visage sur l’écran. »[1] Avec ces phrases, Mokhtar Laajimi résume le sujet de son film, un message qui s’éclaire vers la fin du film.
Le cinéma tunisien moderne : Question d’art ou problème d’incommunicabilité ?
Dans l’un de ses écrits, Jean-Luc Godard disait que « chaque image est belle, non parce qu’elle est belle en soi… mais parce qu’elle est la splendeur du vrai… » Au début nous nous posions la question suivante : le cinéma tunisien contemporain restitue-t-il vraiment le réel dans toute sa densité et sa plénitude au-delà de sa forme apparente, ou au contraire n’en rapporte-t-il que les contours, peut-être les plus imperceptibles ?