Tag: Marcel Carné
Institut Lumière : rétrospective « Cinéma français des années 1930 » jusqu’à...
Tout compte fait, le cinéma français va plutôt bien en ce moment. Il résiste certes comme il peut aux conséquences assez néfastes de la crise sanitaire. Mais dans l'ensemble, il réussit à tirer son épingle du jeu de la somnolence de son rival américain en réalisant, semaine après semaine, une part de marché pas loin des 50 %.
Test Blu-ray : Trois chambres à Manhattan
A la découverte de Trois chambres à Manhattan, on ne peut s’empêcher de se dire que si les membres de la Nouvelle Vague ont tant décrié le film à sa sortie, c’est purement et simplement qu’ils avaient l’impression que Marcel Carné, qui représentait pour eux le cinéma « de Papa », semblait avoir digéré une partie des codes qu’ils avaient créé la décennie précédente, et commençait de fait à piétiner leurs plates-bandes chèrement gardées.
Test Blu-ray : Les portes de la nuit
En 1946, après le succès populaire et critique des Enfants du paradis, Marcel Carné décide de revenir à une œuvre naturaliste et contemporaine, comme pour renouer avec la réussite du Jour se lève (1939). Les portes de la nuit évoque donc la période de l’immédiat après-guerre sans occulter la période sombre de l’occupation : on croisera des personnages de collabos (Saturnin Fabre, Serge Reggiani), forcément veules et retors, que le cinéaste oppose à des figures de résistants, présentés comme de fiers héros du quotidien, valeureux et droits dans leurs bottes. Mis à part cette vague tendance au manichéisme du côté des personnages (qui, il faut l’avouer, plombe un peu la narration), Carné brosse avec son film une peinture presque naturaliste de la France de l’époque, saisissant avec finesse l’air du temps.
Catherine Deneuve, Prix Lumière 2016
Du samedi 8 au dimanche 16 octobre 2016 se déroulera à Lyon et ses environs la huitième édition du Festival Lumière consacré au cinéma...
Critique : Le Quai des brumes
Avant même que la hache de la censure ne s’abatte sur le cinéma français au moment de l’occupation, il n’était nullement permis de montrer tout et n’importe quoi. Un film comme Le Quai des brumes avait fait alors les frais du filtre de ce qu’il était convenable d’énoncer, notamment en termes de styles de vie peu recommandables, jugés à l’époque comme « sales ».
Test Blu-ray : Du mouron pour les petits oiseaux
Du mouron pour les petits oiseaux est très éloigné du « réalisme poétique » cher aux grands film de Marcel Carné et se révèle finalement très « libre » (et même par moments franchement gonflé) dans sa façon d'aborder les rapports humains, et notamment amoureux. Les dialogues, signés Carné et Jacques Sigurd (Dédée d'Anvers), s'avèrent en effet absolument savoureux et contribuent à faire de ce « petit » film au casting quatre étoiles un excellent divertissement, suranné mais en tous points agréable.