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Voilà, l’année 2016 s’achève, le temps des bilans est venu. Commençons avec nos coups de coeur d'une année une nouvelle fois riche en œuvres...

Avant de me lancer dans cette nouvelle cuvée année 2016 de House of Cards, c'est l'inquiétude qui me rongeait : des rumeurs laissaient dire que...

«Aujourd’hui, tout pouvoir (économique, militaire, sportif, religieux) a son «visuel» et le visuel, qu’est-ce, sinon une image qu’on a expurgée de tout risque de rencontre avec l’expérience de l’autre, quel qu’il soit ?» Ainsi s’exprimait Serge Daney lors de la première guerre du Golfe, dénonçant l’accointance ténue entre les médias et les pouvoirs politiques. Le visuel, selon l’ancien critique de cinéma, c’est l’absence de l’autre, ou, plus exactement, un point de vue univoque sur une situation particulière. Soit une non-dialectisation des images ou d’un cas spécifique. Chaque image, ou plan, est dénué de la moindre ambivalence. A l’instar d’une image publicitaire qui se présente telle quelle sans le moindre recul ou nuance. La prolifération d’images lors de la première guerre du Golfe, filmées du point de vue unique des forces de la coalition, a été à l’origine de plusieurs problématiques éthiques et esthétiques : quel fut le contrechamp visuel de celles-ci ? (Images aux fonds vert striées de tirs de missiles conférant à celles-ci une tonalité picturale proche de l’abstraction). Le peuple irakien, bien évidemment, qui, de fait, a le plus pâti de cette mise au ban «visuelle». Rabaissés à une entité non-figurative, réduits à un degré zéro d’altérité, les irakiens ont été purement et simplement absents du champ visuel présenté par les médias occidentaux. Or, et il est nécessaire de le rappeler, une présence physique dans le champ visuel atteste de sa présence « ontologique » dans ce cadre spatio-temporel défini. Être dans le cadre, c’est exister en tant qu’individu. Axiome « bazinien » dont il est nécessaire de rappeler le principe même, à l’heure d’une omniprésence de la publicité et des « mass-médias », soit l’ère de la manipulation des images.

La série adaptée des romans de George R. R. Martin domine de très loin les nominations 2015 des Emmy Awards. Le Trône de fer...

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Une annonce de nominations succède à une autre. Après les producteurs, c'est au tour du Syndicat des Scénaristes américains (la Writers Guild of America) d'annoncer les siennes. De nombreux films ne pouvaient pas concourir, les conditions d'éligibilité étant plus restrictives dans cette guilde. 41 scénarios adaptés étaient en lice, et 54 scénarios originaux, ce qui est relativement peu pour l'ensemble de la production internationale. Philomena, Rush et 12 years a slave, pour n'en citer que trois ne pouvaient pas concourir. Côté télévision, nette domination de Breaking Bad et de deux séries diffusées sur Netflix (alias le nouvel AMC): House of Cards et surtout Orange is the new black.

Le Syndicat des Producteurs américains (la Producers Guild of America), vient d'annoncer la liste de ses nommés pour le cinéma et la télévision. Le film qui remportera le prix Darryl F. Zanuck Award du meilleur long-métrage de cinéma le 19 janvier sera le favori de la prochaine édition des Oscars. 12 years a slave de Steve McQueen qui a remporté la très large majorité des prix intermédiaires des syndicats de critiques est en tête des pronostics pour les PGA même si la lutte devrait être plus serrée avec Gravity pour les Oscars. On remarquera que la jeune et exigeante Megan Ellison (Zero Dark Thirty, Spring Breakers, The Master ou Cogan - Killing Them Softly) est citée deux fois, pour les nouveaux longs-métrages de Spike Jonze et David O'Russell.

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