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Test Blu-ray : Les forbans de la nuit
Troisième film de la « trilogie urbaine » de Jules Dassin (après La cité sans voiles en 1948 et Les bas-fonds de Frisco en 1949), Les forbans de la nuit s’impose comme un flamboyant archétype des qualités esthétiques et thématiques du « Film Noir » dans son ensemble. Tout d’abord le film nous propose un récit d’arnaque et de gangsters bien ficelé, tournant autour d'un escroc ambitieux mais poissard, dont les plans tournent de plus en plus mal et l’envoient au cœur d’une vertigineuse spirale d’échec. Les personnages sont d’ailleurs aussi sombres que le décor dans lequel ils évoluent : vénaux, veules, revanchards, aucun d’entre eux ne s’attirera réellement la sympathie du spectateur, d’autant que le film de Jules Dassin, sans concession, n’hésite pas à proposer une représentation très sombre de Londres et de ses bas-fonds, où les gangsters font leur propre loi en toute impunité, sans jamais être inquiétés par la police. Bien sûr, il y a aussi ce personnage de « Femme Fatale » (Gene Tierney), qui provoquera en partie la chute du personnage principal, incarné par un Richard Widmark fiévreux et halluciné.
Test Blu-ray : Mark Dixon, détective
Grand artisan du Film Noir, auquel il a offert quelques chefs d’œuvres tout au long des années 40, Otto Preminger choisit avec Mark Dixon, détective (1950) de surprendre à nouveau le spectateur en prenant en quelque sorte le genre « à revers ». Reformant pour l'occasion le couple d'acteurs de Laura (1944), composé de Dana Andrews et Gene Tierney, le cinéaste suit donc les mésaventures d'un flic aux méthodes expéditives se retrouvant obligé de maquiller un crime qu'il a commis de façon involontaire. Subitement devenu à la fois policier et hors-la-loi, le personnage de Mark Dixon (Dana Andrews) se verra rapidement tiraillé entre son désir de se sortir de cette situation inextricable et sa volonté farouche de s'éloigner le plus possible de l'image de son père, truand notoire. Destin, atavisme, déterminisme social... Les thèmes classiques du Film Noir sont bel et bien présents.
Test Blu-ray : Le château du dragon
S’il est techniquement et esthétiquement parfait, si les plans sont manifestement pensés, travaillés, si les décors – de l’austérité de la ferme familiale de Miranda (Gene Tierney) à la bizarrerie architecturale de Dragonwyck – caractérisent le parcours de l’héroïne, de ses rêves de princesse à la réalité de matrice, si les personnages sont campés avec une bonne authenticité, tout est finalement bien convenu dans l’histoire qui enfile les scènes vues et revues. Le plan d’ouverture sur la campagne, la scène du bal avec la valse qui choque les nobles du cru, la terrasse sur le jardin où Nicholas rejoint Miranda, la découverte de Dragonwyck
Critique : La Route du tabac
Les Raisins de la colère figure parmi les œuvres phares de la filmographie de John Ford. D’une humanité brute et forte qui a tendance à nous fendre le cœur, ce chef-d’œuvre est souvent cité comme l’un des meilleurs et des plus connus films du maître, en dehors de son genre de prédilection, le western. Sensiblement plus obscure, cette adaptation d’une pièce de théâtre, qui battait alors des records de longévité sur les scènes américaines, faisait pratiquement au même moment incursion dans le même milieu social, quoique sur un ton méchamment irrévérencieux. Le résultat est si jubilatoire, qu’il risque même d’ébranler notre admiration sans bornes pour l’épopée solennelle des déracinés de John Steinbeck.
Le Château du dragon
Dragonwick fut le 1er film réalisé par Mankiewicz, jusqu'ici scénariste et producteur et qui accepta de remplacer son ami Ernst Lubitsch, malade.