Tag: Carlotta Films
Test Blu-ray : Cujo
D’un strict point de vue cinématographique, 1983 fut une année faste – et furieuse – pour Stephen King : trois adaptations de ses romans sortirent en effet sur les écrans cette année-là. Sur les trois longs-métrages, deux étaient d’ailleurs signés par d’immenses cinéastes, ayant marqué le genre horrifique de leur empreinte indélébile : il s’agit bien sûr de Dead Zone – L’accident, mis en scène par David Cronenberg, et de Christine, réalisé par John Carpenter, dont on vous parlait avant-hier (lire notre article). Le problème avec ces deux films, c'est qu'ils ont malgré eux contribué à faire de l'ombre au troisième film adapté de Stephen King sorti en 1983, le sympathique Cujo de Lewis Teague.
Test Blu-ray 4K Ultra HD : Christine – Édition « Ultra...
Tourné en pleine période faste pour John Carpenter, en plein milieu de la période 1978-1988 au cœur de laquelle il ne tournerait quasiment QUE des chefs d’œuvre que ses admirateurs pourront se repasser sans lassitude tant que le cinéma existera, Christine fait cependant figure, pour certains, de vilain petit canard. Peut-être cette méfiance est-elle liée au fait qu'il s'agisse ici non pas d'un scénario « original » mais d'une adaptation du maestro de l'horreur littéraire Stephen King ? Peut-être tout bêtement aussi parce qu'il s'agissait d'un film de commande de la part de la Columbia ? Et pourtant... Si Christine ne vaut certes pas les monuments de l'horreur que sont Halloween ou The thing, cette excellente et fidèle adaptation de King n'en demeure pas moins un sacré classique du cinéma fantastique, transcendant quasiment le roman d'origine et s'imposant comme un pur et bel objet cinématographique, intense, vénéneux, généreux et trouble.
Test Blu-ray : Noce blanche
S'il n'a jamais caché qu'il s'agissait de son film le moins personnel, dans le sens où il s'agissait d'un film de commande dont la production a été débloquée au moment du succès cannois de De bruit et de fureur l'année précédente, Noce blanche est indéniablement le film le plus célèbre de Jean-Claude Brisseau. Le film fut en effet un des événements cinéma de l'année 1989 : en réunissant quasiment 1,9 millions de français dans les salles obscures, il s'impose comme le deuxième plus gros succès de l'année, après le superbe Trop belle pour toi de Bertrand Blier. Lors de la 15ème cérémonie des César début 1990, Vanessa Paradis décrochera d'ailleurs le César du meilleur espoir féminin. Une récompense amplement méritée d'ailleurs, tant la jeune actrice apporte au film une touche supplémentaire de mystère et surtout de malaise dans le couple qu'elle forme à l'écran avec Bruno Cremer.
Test Blu-ray : De bruit et de fureur
La carrière et le cinéma de Jean-Claude Brisseau (1944-2019) ont été assombris par une sombre affaire de mœurs en 2005/2006, et depuis une dizaine d’années, son œuvre n’était plus vraiment – et c’est un euphémisme – placée sous les feux des projecteurs. Même lors de sa disparition au mois de mai dernier, rares sont les médias qui ont pris le temps de saluer son immense talent. Grâces soient donc rendues à Carlotta Films, qui nous permet ce mois-ci avec la sortie en Blu-ray de ses trois premiers films de remettre en avant une figure majeure du cinéma français...
Test Blu-ray : Un jeu brutal
Premier long-métrage de cinéma pour Jean-Claude Brisseau, Un jeu brutal est un film d'une très grande richesse, à la fois repoussant et fascinant, jouant des attentes du spectateur en les retournant par moments de façon complète et inattendue. S'il ne se limite pas seulement à cela, la thématique principale du film de Brisseau tourne autour d'une idée de « coming of age », et suit le passage à l’âge adulte de la jeune infirme incarnée à l'écran par Emmanuelle Debever, qui évoluera petit à petit d'un état « d'animal, de bête sauvage » – pour citer la description que fait d'elle le personnage de Bruno Cremer – à celui d'une jeune fille ouverte au monde et à l'univers.
Test Blu-ray : L’héritage des 500.000
La carrière de Toshiro Mifune semble avoir été complètement « vampirisée » par ses multiples collaborations avec Akira Kurosawa. Quand on pense à Mifune aujourd'hui, on pense quasi-automatiquement à ce personnage badass, toujours vénère, qui illuminait de sa présence sauvage, presque animale, des films tels que Les sept samouraïs, Yojimbo, La forteresse cachée ou encore Rashomon. De fait, on tendrait un peu à oublier que Toshiro Mifune a énormément tourné, avec beaucoup d'autres grands noms du cinéma japonais (Kenji Mizoguchi, Mikio Naruse, Kon Ichikawa...) mais aussi du cinéma international (John Boorman, Steven Spielberg, John Frankenheimer...). On en oublierait aussi qu'il a également réalisé un film en 1963 : L’héritage des 500.000.
Test Blu-ray : Razorback
Au contraire d’un gars comme Peter Hyams, honnête artisan de la série B qui a toujours su privilégier l’efficacité aux artifices techniques et aux effets stroboscopiques, Russell Mulcahy n’est jamais vraiment parvenu à se trouver un style hors des clips « plus 80’s tu meurs » qui l’ont fait connaitre, et qu’il a mis en boite pour de fiers représentants de la décennie spandex fluo, tels que Duran Duran ou Billy Joel. D’où une carrière en dents de scie oscillant le plus souvent entre le mauvais et le très mauvais, allant d’un Highlander ô combien surestimé à une flopée de téléfilms qui feraient passer le cinéma d’Uwe Boll pour du Kubrick.
Test Blu-ray : Schlock
La sortie en 1977 de Hamburger, film sandwich a contribué à révéler plusieurs talents : celui des Zucker / Abrahams / Zucker bien sûr, qui signaient le scénario du film, mais aussi celui de John Landis, qui deviendrait quelques années plus tard un des réalisateurs de comédies les plus populaires des années 80. Mais si le film à sketches était un galop d’essai pour les ZAZ, John Landis quant à lui avait déjà réalisé un film en 1973 : Schlock. Sorti en France en mars 1976 sous le titre Schlock, le tueur à la banane, le film bénéficie aujourd’hui d’une sortie Blu-ray inespérée sous les couleurs de Carlotta Films…
Test Blu-ray : Time and Tide
S’il n’a certes enregistré qu’un peu plus de 117.000 entrées lors de sa sortie en France en 2001, Time and Tide a toujours bénéficié d’une excellente réputation dans l’hexagone. Porté aux nues par les critiques des Cahiers du Cinéma, des Inrocks, de Télérama ou du Monde, le film de Tsui Hark se posait en représentant incontournable d’un cinéma d’action « intellectuellement correct », fréquentable, à l’inverse des expériences américaines menées par le cinéaste quelques années plus tôt, et mettant en scène Jean-Claude Van Damme. D’un côté, on avait donc les deux films tournés avec Van Damme, Double team et Piège à Hong Kong – considérés comme vils, beaufs et putassiers. De l’autre Time and Tide, ou la classe absolue d’un cinéaste en état de grâce, tornade ébouriffante et déconstruite renvoyant autant à Godard qu’à Alain Resnais. Mouais. Avec une vingtaine d’années de recul, on pourra plus que jamais affirmer que la vérité se trouve entre les deux. Si l’on a peut-être un peu vite crié au chef d’œuvre à l’époque de sa sortie, Time and Tide demeure encore aujourd’hui un sacré morceau de péloche ; de leur côté, les deux films de Tsui Hark avec Van Damme restent également d’excellents divertissements, poussant peut-être même le bouchon encore plus loin que Time and Tide en ce qui concerne les expérimentations formelles.
Test Blu-ray : Comme un chien enragé
Un peu plus de trente ans après sa sortie dans les salles françaises, la redécouverte de Comme un chien enragé provoquera à coup sûr une interrogation dans l’esprit du spectateur contemporain : mais qu’est-il donc arrivé à James Foley ?
Test Blu-ray : Cocoon
Sous l'influence de E.T. L'extra-terrestre et plus largement de toute la vague de cinéma à grand spectacle développé par Amblin Entertainment dans les années 80, de nombreux studios concurrents se sont essayé, durant cette glorieuse décade, à des films de science-fiction clairement destinés à un public familial. Splash, Explorers, Starman, Enemy, Cocoon, Short circuit, Golden child - L'enfant sacré du Tibet ou encore Willow sont par exemple autant d'enfants « illégitimes » de Steven Spielberg et Amblin, nés d'une volonté de surfer sur le succès grandissant de ces films écrits et réalisés par une génération de cinéastes ayant été biberonnés à La quatrième dimension.
Test Blu-ray : À armes égales
En 1982, la production d’À armes égales a probablement profité du succès de L'implacable ninja, mais on serait bien mal avisé de ne voir dans le film de John Frankenheimer qu'un succédané de la franchise dégénérée créée par la Cannon.