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Test Blu-ray : Poesía sin fin
Poesía sin fin commence là où La danza de la realidad se termine. On revoit d’ailleurs des images de ce final, comme si Jodorowsky voulait nous rappeler l’ambiance de son film précédent ; il faut dire que l’on replonge tout de suite dans ce temps qui semble n’appartenir à aucune époque. On y retrouve le père qui veut paraître violent, la mère qui ne parle qu’en chantant, leur fils Alejandro, le nain déguisé (cette fois-ci en Hitler) qui attire les clients dans leur boutique de tissus … Le décor n’est pas une reproduction détaillée d’une époque révolue, comme on le verrait dans un film hollywoodien. Pour des raisons que l’on devine techniques (le budget du film est assez bas), mais surtout artistiques : ce faisant, Jodorowsky nous annonce ce qui nous attend – non pas une reproduction fidèle de la réalité, mais une vision théâtrale, purement poétique, de sa jeunesse.
Test Blu-ray : Miracle mile – Appel d’urgence / Blaq Market...
S’il aborde de front la thématique de la « fin du monde », Miracle mile se révèle rapidement l’antithèse du blockbuster-type américain. Prenant le temps de poser ses personnages (leur rencontre, leurs flâneries), le film de Steve De Jarnatt met bout à bout une suite d’événements mineurs, huile ses rouages à la perfection, déclenchant un engrenage narratif implacable. Un mégot jeté par la fenêtre, un faux numéro, l’annonce inéluctable que la fin du monde est proche, et l’effet boule de neige prend place, montant crescendo au fil que les bobines s’égrènent. Prenant le contrepied total du schéma du « héros » traditionnel,
Test Blu-ray : We are the flesh / Blaq Market #07
We are the flesh n’est évidemment pas à mettre entre toutes les mains, on ne peut que se réjouir de ce type de proposition aventureuse, à une période d’uniformisation extrême.
Test DVD : Les derniers parisiens
Scénaristes et réalisateurs des Derniers parisiens, Hamé Bourokba et Ekoué Labitey, simplement crédités « Hamé et Ekoué » au générique du film, sont issus du groupe de hip-hop français « La Rumeur ». De leur expérience passée dans le rap, on dénotera indéniablement au visionnage de ce premier long-métrage un attachement pour les laissés pour compte de la société, et une volonté farouche de retranscrire de façon brute de décoffrage une certaine réalité de la nuit à Pigalle, faite d’embrouilles, d’abus de confiance et de coups de pression.
Test Blu-ray : Man on high heels
Inclassable, gonflé et clairement surprenant dans ses ruptures de ton et de style, Man on high heels s’impose comme le premier polar d’action LGBT (acronyme pour Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Trans). Slalomant entre des séquences d’action monumentales, chorégraphiées avec l’énergie, la brutalité et le talent d’un Robert Rodriguez 90’s, et la chronique/comédie de mœurs conservant un pied solidement ancré dans le réel, le film de Jang Jin (Guns & talk, Someone special) joue l’équilibriste avec une maestria étonnante, mélangeant les genres et les intrigues avec un sens du rythme et du dosage qui le rendent, au final, tout à fait singulier.
Test Blu-ray : Toni Erdmann
Absent du palmarès du Festival de Cannes, Toni Erdmann est cependant arrivé à la première place de notre TOP 10 Cinéma 2016, classement établi à partir des films préférés des quatorze rédacteurs ayant participé au bilan annuel de critique-film.fr
Test Blu-ray : Jodorowsky’s Dune
Jodorowsky's Dune retrace le récit d’une ambition folle : plus que « simplement » adapter le monument littéraire de Frank Herbert, Alejandro Jodorowsky désirait, au milieu des années 70, signer ce qu’il désignait lui-même comme un « Film-Messie », destiné à élargir la perception du monde qu’avait la jeunesse de l’époque. Plus de quarante ans après les déboires de production qui lui vaudraient un coïtus interruptus après deux ans et demi de préparation fiévreuse (qui incluaient la préparation physique intensive de son propre fils afin d’incarner le rôle de Paul Atréides), le cinéaste revient dans le détail et avec un enthousiasme désespéré sur le mauvais karma qui entourait le film, souvent désigné avec ironie comme « le plus grand film de science-fiction n’ayant jamais vu le jour ».
Test Blu-ray : Fires on the plain + Tetsuo 3 /...
Le nom de Shinya Tsukamoto ne vous est peut-être pas inconnu : il fut en effet l'un des cinéastes japonais à avoir vécu un « boum » de popularité au début des années 2000, avec l’avènement du format DVD. Plusieurs de ses films, auparavant considérés comme autant d'obscurs objets underground, s'étaient retrouvés sous les feux de la rampe en 2002 grâce aux efforts conjugués de StudioCanal et de Jean-Pierre Dionnet, qui en avaient fait des titres phares de leur collection « Asian Classics ». Presque quinze ans après, Tsukamoto semble retombé dans l'oubli : sur les douze films qu'il a réalisé depuis 2000, seul Nightmare detective a connu l'honneur d'une sortie en DVD. Jusqu'à aujourd'hui du moins, puisque Blaq Out vient de faire le choix éditorial aussi inattendu qu'enthousiasmant de sortir Tetsuo : The bullet man (2009), troisième volet de la trilogie la plus barge du monde, ainsi que Fires on the plain (2014), étrange remake du chef d’œuvre de Kon Ichikawa.
Test Blu-ray : R100 / Blaq Market #06
Taré, inclassable et vraiment typiquement japonais, R100 permet à Hitoshi Matsumoto de renouer avec la veine comique bizarroïde qui animait déjà son film Symbol, réalisé en 2009. Le film sous-tend de façon potache et décomplexée qu'afin de trouver le bonheur, l'homme doit passer par la souffrance physique. Si Shinya Tsukamoto avait déjà traité ce thème avec brio dans l'épatant Tokyo fist en 1995, Matsumoto quant à lui choisit de jouer la carte du décalage et de l'absurde, en mettant en scène un morne vendeur de matelas découvrant la plénitude à travers les services d'une boite de dominatrices SM / Bondage dont le boulot est de le frapper ou de l'humilier dans des lieux publics.
Test DVD : Je me tue à le dire
S'il entre sans conteste dans ce genre très particulier qu'est l'humour cinématographique en provenance de Belgique, "Je me tue à le dire" le fait par la porte d'un mélange de grande noirceur et de surréalisme.
Test DVD : Dieu, ma mère et moi ( El apóstata)
Comédie nonchalante et un brin désabusée, "Dieu, ma mère et moi" est, en quelque sorte, un vrai faux film sur l'apostasie.
Critique : We are the flesh
Lorsque nous avons découvert ce film à L’Étrange Festival 2016, il arrivait déjà précédé d’une flatteuse réputation acquise dans les précédents festivals où il avait été présenté, mais également grâce au concours de cinéastes prestigieux tels que Alejandro González Iñarritu, Alfonso Cuaron ou encore Yann Gonzalez, qui n’ont pas hésité à qualifier le jeune cinéaste de génie. Si ce genre de pratique est désormais démocratisée et que l’on peut toujours douter de l’authenticité de telle ou telle citation, dans le cas présent, on peut affirmer que ces dithyrambes n’étaient en rien usurpés, tant la force du premier long métrage de ce jeune mexicain de 26 ans force une certaine admiration.