Tag: Artus Films
Test Blu-ray : Cérémonie sanglante
En France, ce que l’on connaît du cinéma de Jorge Grau se résume globalement à un seul film : le très intéressant – quoiqu’un peu surfait – Massacre des morts-vivants, un film de zombies à la sauce hippie / écolo sont la réputation a largement traversé les frontières. S’il s’agit probablement du film qui lui permettra d’atteindre une certaine forme d’immortalité, Jorge Grau est pourtant le réalisateur d’une petite vingtaine de longs-métrages, dont la distribution s’est le plus souvent limitée à son seul pays, l’Espagne.
Test Blu-ray : Le Retour de Ringo
Pour ceux qui l'ignoreraient, Le retour de Ringo est la suite de Un pistolet pour Ringo, réalisé la même année avec la même distribution, le même réalisateur et le même héros. Mais en revanche, la tonalité générale des deux films est extrêmement différente.
Test Blu-ray : Les tueurs de l’Ouest
En 1966, année de tournage des Tueurs de l'Ouest, le western européen est certes à son apogée MAIS les deux plus grands westerns de Leone - à savoir Il était une fois dans l'Ouest et Le bon, la brute et le truand - n'existent pas encore. C'est important.
Test Blu-ray : Guillaume Tell
Dans les années 60, à la faveur de quelques coproductions internationales, on a vu fleurir sur tous les écrans d’Europe de grands films populaires qui faisaient la joie des familles et des cinémas de quartier : films d’aventures, films de cape et d’épée et autres romances historiques ont donc largement alimenté l’imaginaire de l’époque. Les anglais avaient leur Robin des Bois, les français ont eu Jean Marais au cinéma (presque une figure historique à lui tout seul vu le nombre de personnages qu’il a incarné) puis Thierry la fronde à la télé, les hollandais ont eu Floris, et les suisses quant à eux ne juraient que par leur héros national, également adapté au cinéma : Guillaume Tell.
Test Blu-ray : Les vieilles légendes tchèques
Après des siècles d’une tradition vivace liée aux marionnettes, il était presque naturel que la Tchécoslovaquie s’impose comme le pays précurseur en termes d’animation en « volume », utilisant des marionnettes filmées image par image. S’il est vrai qu’il s’agit d’un domaine peu connu et vaguement méprisé par l’Histoire du cinéma avec un grand H, si très peu de films ont à ce jour été distribués en France en DVD ou en Blu-ray, on connaît néanmoins de nombreux cinéastes tchèques s’étant fait un « nom » à l’international en tant que pionniers et/ou véritables génies de l’animation : on pense bien sûr à Karel Zeman (1910-1989), à Břetislav Pojar (1923-2012), à Jan Svankmajer (né en 1934) ou encore à Jiří Barta (né en 1948)…
Test Blu-ray : Le moulin des supplices
Sous l’impulsion des petits trésors tournés par la Hammer à la fin des années 50, d’autres pays ont commencé à explorer les arcanes du cinéma d’épouvante à tendance « gothique ». On pense bien sûr aux Etats-Unis, avec la superbe série de films de Roger Corman adaptés d’Edgar Poe notamment, mais également à l’Italie, toujours très friande en termes de divertissement populaire, qui s’est peu à peu mise, au tournant des années 60, à verser dans le cinéma fantastique. Et si beaucoup de cinéphiles parlent encore régulièrement de cinéma « bis » à l’évocation des films transalpins tournés à l’époque, on est pourtant en présence d’un véritable « âge d'or » du fantastique italien, dont les fers de lance seront bien sûr les films de Mario Bava et Riccardo Freda, dont les films ont traversé le temps de la façon la plus classe qui soit. Mais on n’oubliera pas les fiers artisans du genre, tels qu’Antonio Margheriti (La vierge de Nuremberg, La sorcière sanglante), Massimo Pupillo (La vengeance de Lady Morgan, Cimetière pour morts-vivants) ou encore Giorgi Ferroni, qui signait avec Le moulin des supplices un véritable petit classique de l’épouvante gothique all'italiana, en plus d’être une œuvre clairement fondatrice dans le sens où elle fut sans doute tournée parallèlement au Masque du démon de Mario Bava.
Gungala, première « fille de la jungle » en DVD pour Artus Films
Le cinéma bis italien des années 60/70 allait chercher son inspiration dans divers recoins de la culture populaire. Parmi les influences les plus marquantes, il y avait bien sûr les « fumetti » (bandes dessinées populaires italiennes), qui inondaient littéralement le marché du divertissement à l’époque. Mais comme on le sait bien, rien ne se perd, tout ce recycle : les fumetti reprenaient eux-mêmes bien souvent les mécanismes du « serial », ces films à petit budget destinés au grand écran fonctionnant selon le principe du feuilleton, très populaires durant la première moitié du vingtième siècle.
Test DVD : Les sirènes d’Atlantis
Les sirènes d’Atlantis est réputé pour avoir eu un tournage compliqué, s’étant étalé sur plusieurs mois et ayant occasionné plusieurs sessions de « reshoots » ; le film a par ailleurs vu plusieurs cinéastes se succéder à la barre : après Arthur Ripley, John Brahm et –selon la légende– Douglas Sirk, c’est finalement le monteur Gregg G. Tallas qui sera crédité en tant que réalisateur. Et de façon assez paradoxale, c’est peut-être finalement la patte du monteur que l’on retrouvera de la façon la plus nette au cœur de ces Sirènes d’Atlantis, dans le sens où le film s’avère un véritable petit trésor de rythme et d’efficacité, passant comme une lettre à la poste et ne laissant pas au spectateur voir le temps passer.
Test DVD : L’évadé de l’enfer
Si une telle approche du cinéma fantastique tendrait évidemment à faire sourire le spectateur contemporain, dans les années 40, il n’était pas rare qu’un film mette en scène l'enfer, le paradis, Dieu et des anges en tous genres. On pense par exemple a des films célèbres tels que Le défunt récalcitrant (Alexander Hall, 1941), Le ciel peut attendre (Ernst Lubitsch, 1943), Une question de vie ou de mort (Michael Powell et Emeric Pressburger, 1946) ou encore L'évadé de l'enfer (Archie Mayo, 1946) qui nous intéresse aujourd'hui.
Test DVD : Les yeux dans les ténèbres
Dans les années 40, afin d'insuffler un peu d'originalité au cœur des films policiers nous proposant, à la manière des enquêtes de Sherlock Holmes, de résoudre avec les personnages une énigme ou un mystère quelconque, les scénaristes se sont mis à créer des enquêteurs franchement inattendus, dans le but de dépoussiérer le genre à grands coups de relents exotiques ou même franchement comiques : on pense notamment à la saga L'introuvable (The thin man), aux détectives asiatiques Charlie Chan, Monsieur Moto ou Mr. Wong, ou encore à Bulldog Drummond, qui ont tous marqué le genre de leur empreinte à travers quelques films.
Test DVD : La vengeance de la femme au serpent
Suite tardive des Marais de la haine (Gator bait, 1974 – lire notre article), La vengeance de la femme au serpent (Gator bait II : Cajun justice, 1988) permet à Beverly et Ferd Sebastian de proposer au public une espèce de « variation » sur le thème du premier film. Difficile en effet de réellement parler de suite, car si certains personnages du film original sont réutilisés, il ne semble pas réellement y avoir de continuité entre Gator bait et Gator bait II : une façon peut-être de souligner le côté « archétypal » des personnages évoluant au cœur des deux films. Et dans le rôle de la sauvageonne rouquine qui va dessouder tout le monde à grands coups de calibre 12 dans le cul, en lieu et place de Claudia Jennings, décédée en 1979, on trouvera donc Jan MacKenzie. Actrice à la carrière très furtive, Jan MacKenzie s’avère une personnalité dont on ne sait finalement que peu de choses, les informations la concernant s’avérant assez nébuleuses. Si le site de référence IMDb nous indique qu’elle est (ou a été) mariée à Ben Sebastian, un des fils du couple de réalisateurs, l’entretien avec les deux cinéastes disponible sur le DVD nous indique au contraire qu’elle était mariée avec Tracy Sebastian, qui reprenait dans La vengeance de la femme au serpent le rôle de Big T qu’il avait tenu, enfant, dans Les marais de la haine. Comme si cela n’était pas encore assez compliqué, Tracy Sebastian est crédité au générique sous le nom de Tray Loren ; IMDb présente d’ailleurs Tracy Sebastian et Tray Loren comme deux personnes différentes. Cependant, l’ex-acteur est inscrit sur Facebook sous le nom de Tracy Loren Sebastian, et ne semble plus être marié avec Jan Sebastian / MacKenzie. Concernant l’actrice, on sait qu’elle s’est retirée du cinéma à la fin des années 80 et s’était lancée en 2009/2010 dans la fabrication de plateaux de service artisanaux sur mesure. Son site n’existe cependant plus, et son compte Twitter n’a pas donné de signe de vie depuis 2013, date à laquelle elle faisait de la publicité pour les bougies artisanales fabriquées par son fils. Cela dit, la découverte de ces éléments disparates ne font finalement que confirmer que le clan Sebastian était décidément tourné vers une certaine culture de « l’artisanat », impression tenace et durable à la découverte de La vengeance de la femme au serpent.
Test Blu-ray : Bad trip 3D
Produit par Artus Films en 2014, Bad Trip 3D est une comédie horrifique ayant eu l’honneur de se voir présentée, d'abord sous le titre Paranormal Bad Trip 3D, au Festival Hallucinations Collectives de Lyon, puis au FiFiGroT ou Festival International du Film Grolandais de Toulouse durant l’année 2014. Le film sortirait finalement dans un circuit très réduit de salles françaises en juin 2016, sous le titre Bad Trip 3D qu’on lui connaît aujourd’hui. Il s’agit bien sûr d’un film très indépendant réalisé par Frédéric Grousset. Mais qu’on se le dise : de la même manière que les livres édités à compte d’auteur ne sont pas tous à jeter, les films produits sans la moindre aide de l’état ne sont pas non plus forcément synonymes de nanars amateurs.