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Test Blu-ray : Les bas-fonds

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Adapté d'une pièce de Maxime Gorki, Les bas-fonds permet à Akira Kurosawa d'abandonner, pour un temps, les récits tournant autour de samouraïs aux valeurs chevaleresques afin de se vautrer dans la fange et la bonne humeur d'un groupe de laissés pour compte aux préoccupations au mieux pragmatiques, au pire carrément triviales. Tourné en 1957, soit la même année que Le château de l'araignée, le film n'en a aucunement la gravité et le sérieux, et s'impose comme une récréation dans l'œuvre de Kurosawa, annonçant la fantaisie et l'humour irrésistible de son chef d’œuvre La forteresse cachée, qui sortirait l'année suivante.

Test Blu-ray : Entre le ciel et l’enfer

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Un des aspects les plus bluffants du génie de Akira Kurosawa réside dans sa capacité de changer assez régulièrement de genre au cours d’une filmographie très fournie, tout en y affichant chaque fois une maîtrise, voire un pouvoir de création incroyables. Ainsi, alors qu’on a plutôt tendance de nos jours à se souvenir de ce réalisateur majeur du siècle dernier pour ses épopées de samouraïs, il a su œuvrer avec la même maestria dans un large éventail de genres, à l’exception notable de la comédie. Son incursion dans le domaine du policier s’est soldée par Entre le ciel et l’enfer, un magnifique thriller qui s’écarte avec panache des règles établies par exemple grâce au maître du suspense Alfred Hitchcock. L’enjeu principal du récit ne s’y résume en effet guère au dénouement d’une affaire d’enlèvement et pas davantage à la recherche fiévreuse du méchant kidnappeur. C’est le travail méticuleux de la police qui y est mis à l’honneur, dans une formidable anticipation des enquêtes scientifiques de lieux de crime qui pullulent depuis des années à la télévision et surtout grâce à une forme de narration extrêmement maîtrisée. Les états d’âme de cette dernière transmettent à leur façon détachée un sens de l’humanité hautement impressionnant.

Test Blu-ray : Les salauds dorment en paix

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Les salauds dorment en paix et les héros ont le sommeil fragilisé par le poids de la culpabilité, de la difficulté de mener à bien la lutte pour une certaine idée de la justice. Contraints de manipuler et de cacher certaines vérités pour faire exploser la vérité, ils sont contraints de se salir mais sont victimes de leurs mansuétudes. Les éléments plus sombres sont aggravés par l’apparente légèreté du ton dans les rapports entre certains des personnages, perdus par leurs actes de générosité. Beaucoup d’humour dans ce film noir qui annonce les polars paranoïaques à l’américaine et où on joue avec les fantômes. Ceux qui sont morts et ceux qui ne le sont pas vraiment pèsent sur cette histoire au rythme haletant. La mémoire de la guerre sous-tend les motivations de ceux qui luttent pour la justice dans un monde corrompu. Une critique forte des réflexes de servilité et de l’esprit de sacrifice absurde dans la communauté japonaise entre cadres et employés, qui n’hésitent pas à toutes les pratiques pour arriver à leurs fins et cacher leurs méfaits, y compris en utilisant leurs proches.

Critique : Entre le ciel et l’enfer

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Un des aspects les plus bluffants du génie de Akira Kurosawa réside dans sa capacité de changer assez régulièrement de genre au cours d'une filmographie très fournie, tout en y affichant chaque fois une maîtrise, voire un pouvoir de création incroyables. Ainsi, alors qu'on a plutôt tendance de nos jours à se souvenir de ce réalisateur majeur du siècle dernier pour ses épopées de samouraïs, il a su œuvrer avec la même maestria dans un large éventail de genres, à l'exception notable de la comédie.

Cannes 70 : chants (et contrechamps) du cygne

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70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des...

Test Blu-ray : La forteresse cachée

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Grand artisan d’un cinéma populaire sans frontières, Akira Kurosawa signait, en 1958 avec La forteresse cachée, le tout premier film tourné en cinémascope au Japon. Mais outre cette importance historique certaine, ce qui frappe surtout à la (re)découverte du film, c'est sa qualité, qui confirme à chaque vision son statut de chef d’œuvre absolu du cinéma d'aventure, imparable autant qu'incontournable : le genre de films qui s'impose de lui-même et met quasiment tout le monde d'accord, par son dosage habile d'humour et de péripéties, mêlées à une exigence narrative et technique de tous les instants – La forteresse cachée s'impose comme un classique immédiat à la manière de, par exemple, Les aventuriers de l'arche perdue, réalisé par Steven Spielberg un peu plus de vingt ans plus tard.

Test Blu-ray : Le château de l’araignée

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Avec Le château de l'araignée, Akira Kurosawa opte pour une adaptation libre du Macbeth de William Shakespeare, en faisant le choix de le situer au Japon médiéval et de reprendre, afin d'amplifier encore l'intensité grave et lyrique de son récit, les codes du théâtre Nô. Le cinéaste japonais choisit donc la voie de la sobriété, de l'austérité presque, dans sa mise en scène : baignant son récit dans la brume, privilégiant des compositions de plans fixes et épurées (qui demeurent néanmoins puissamment iconiques), qui tendent d'ailleurs souvent, à force de symétrie, à « enfermer » les personnages dans le cadre, le film de Kurosawa privilégie l'ellipse, le non-dit, et évite même de façon très habile les passages les plus attendus (la mort de Miki se fera hors-champ). De la même façon, si l'on excepte la forêt qui héberge « l'esprit », aux lignes volontairement baroques, les décors sont on ne peut plus spartiates ; même le fameux « château » du titre n'a rien de flamboyant ou de somptueux : il est juste un symbole quasi-contrat d'un pouvoir corrupteur et fugace, et apparaît finalement fort logiquement comme assez fragile, construit en lignes principalement horizontales.

Hommage au cinéaste Abbas Kiarostami

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Le cinéma iranien existait-il avant Abbas Kiarostami ? Au risque d'être prise pour radicale, la question est plutôt légitime, son œuvre ayant permis de découvrir une cinématographie méconnue à défaut d'être inexistante. Comme vient de le déclarer La dessinatrice et réalisatrice Marjane Satrapi à l'AFP : «Sans lui, je n'aurais jamais pu faire Persepolis. En Europe, on avait vu ses films, donc on ne voyait plus les Iraniens comme un peuple de terroristes, mais comme des êtres humains. Il a ouvert la voie à toute une génération d'artistes iraniens. Nous lui sommes tous redevables». Akira Kurosawa, disparu en 1998, l'avait déjà adoubé avec enthousiasme à l'occasion d'une rencontre en septembre 1993 (compte-rendu à retrouver sur le site Cinephilia & Beyond en anglais) : «Quand Satyajit Ray est décédé, j’ai été très déprimé. Mais après avoir vu les films de Kiarostami, j’ai remercié Dieu de nous avoir donné exactement la bonne personne pour prendre sa place».

Rencontres et événements parisiens de la semaine (31mars)

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Une nouvelle semaine riche en projections et débats, rétrospectives et festivals franciliens... Paris est vraiment la ville du cinéma... On commence dès ce jeudi...

Les sorties du 9 mars 2016

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Le faux problème de l’embarras du choix se pose avec son intensité habituelle ce mercredi. Semaine après semaine, le programme des sorties cinéma en France en général, et à Paris en particulier, est si riche et varié que l’on ne sait plus où en donner de la tête.

Critique : Les Salauds dorment en paix

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Pas de doute, pas d'incertitude : Akira Kurosawa est l'un des plus grands réalisateurs de l'Histoire du cinéma. C'est à vérifier cette semaine au Champo à Paris. Certaines de ses pièces maîtresses seront projetées (Yojimbo, Le Château de l'Araignée) mais aussi de belles pépites qui devraient l'être comme cette très libre variation de la pièce Hamlet. À voir ce samedi 12 mars à 16h10 et 21h10.

Festival Lumière 2015 du 12 au 18 octobre

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La 7ème édition du grand événement cinéphile de Lyon, le Festival Lumière, commence ce lundi 12 octobre. Depuis 2009, cette grande manifestation, organisée dans...