Sherlock Holmes 2 : Jeu d’ombres
USA : 2011
Titre original : Sherlock Holmes: A Game of Shadows
Réalisateur : Guy Ritchie
Scénario : Arthur Conan Doyle
Acteurs : Robert Downey Jr., Jude Law, Noomi Rapace
Distribution : Warner Bros. France
Durée : 2h09
Genre : Aventure, Action, Policier
Date de sortie : 25 janvier 2012
Globale : [rating:3][five-star-rating]
On l’avait quitté triomphal, on le retrouve plus vengeur et déterminé que jamais, Sherlock Holmes est de retour pour une péripétie envolée qui fait de cette séquelle le petit blockbuster de ce début d’année.
Synopsis : Sherlock Holmes et son fidèle acolyte le Docteur Watson unissent leurs forces pour déjouer le plan machiavélique de l’un de leurs pires ennemis, le professeur Moriarty…
On prend les même et on recommence
Deux ans après un premier film surprenant qui ressuscitait le personnage de Sherlock Holmes en le modernisant légèrement tout en gardant l’esprit fidèle des romans de Sir Arthur Conan Doyle, revoici notre cher détective dans une nouvelle aventure encore plus mouvementée que la précédente. Pour ce deuxième opus, on prend les mêmes et on recommence : Guy Ritchie (en pleine renaissance) est de nouveau derrière la caméra, filmant l’imparable duo Robert Downey Jr. / Jude Law cette fois-ci épaulé par une gitane sous-exploitée (Noomi Rapace, dans son premier rôle Outre-Atlantique) et Mycroft Holmes (hilarant Stephen Fry), le propre frère de Sherlock. L’intrépide tandem va devoir déjouer une série d’attentats et mettre la main sur son diabolique faiseur de troubles, le Professeur Moriarty.
Ce célèbre Némésis de l’enquêteur anglais, déjà aperçu dans l’ombre lors du premier volet, n’est pas interprété par Brad Pitt (comme il était prévu que ce soit – rumeurs or not) mais par l’excellent Jared Harris, fils de feu Richard Harris et véritable caméléon s’étant récemment montré dans L’Etrange histoire de Benjamin Button et le dernier Carpenter, The Ward. Il campe un Moriarty déconcertant et effrayant de sérénité, cet alter ego machiavélique pouvant aisément rivaliser avec Sherlock aussi bien dans l’élaboration de plans ingénieux qu’en combat mano a mano…
Le film démarre donc sur les chapeaux de roues où nous retrouvons avec plaisir nos personnages… Holmes, toujours aussi déluré, use encore de ses déguisements ridicules multiples, de son humour acéré et de son don inné pour s’attirer les embrouilles. Watson est, lui, toujours aussi cynique, prudent mais plus que jamais fidèle à son meilleur ami et récemment marié à la belle Mary. Irene Adler est également de retour mais hélas pour un bref instant, son rôle étant vite évincé (il n’y a pas de place pour trois rôles féminins). Nous suivons donc nos héros de Londres aux magnifiques chutes suisses du Reichenbach en passant par les forêts enneigées d’Allemagne et notre beau Paris où ils vont rivaliser avec le diabolique Moriarty et ses innombrables sbires.
Plus fort, plus drôle mais moins emballant
Comme toutes les suites de blockbusters, le contrat est rempli dans les termes : plus d’action avec une multitude de courses-poursuites, de bastons virulentes et une nouvelle et explosive séquence en slow-motion dans la forêt à nous faire couler une larme de beauté visuelle, et plus d’humour avec les sempiternelles frasques de Sherlock et ses engueulades infantiles avec son acolyte désespéré. Guy Ritchie est donc plus en forme que jamais pour nous asséner de ses plans léchés, de ses ralentis à faire pâlir Zack Snyder (j’exagère à peine) et de ses habituels retournements de situations époustouflants. Identique dans la forme que son prédécesseur, Sherlock Holmes 2 : Jeu d’ombres demeure pourtant moins intrigant au niveau de son scénario (pourtant inspiré par de nombreuses nouvelles originales), ce dernier ne reprenant pas autant de mystères comme le premier. On en vient donc à regretter un certain manque d’audace et une intrigue plus classique agrémenté de personnages peu travaillés (notamment Noomi Rapace et Paul Anderson qui campe pourtant un charismatique bras-droit de Moriarty) et de passages plus lents déstabilisant le rythme.
Ainsi, cette séquelle se veut moins surprenante que le premier film (l’effet de surprise passé y joue pour beaucoup) et moins réussie au niveau de son histoire mais réussit néanmoins à nous faire passer un bon moment, Guy Ritchie arrivant à nous repropulser dans l’univers déjanté de l’ingénieux détective avec une certaine aisance. Dommage que le scénario manque de panache et de surprises, défaut heureusement rattrapé par une mise en scène envolée et des séquences d’action à couper le souffle.
Résumé
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Gros fan du premier opus, je viens de voir Jeu d’ombres et je suis très déçu. Le scénario est moins intéressant, le comique du duo Holmes/Watson (gros point positif du 1) ne fonctionne quasiment pas. Guy Ritchie a essayé de faire un montage plus dynamique que le premier (surement pour combler le manque d’intérêt du scénario) et au final c’est trop énergique, aussi bien dans les scènes d’actions que dans les dialogues. Bref je suis déçu.
Fan de ce duo devenu en deux films, emblématique pour moi.
Le rythme est là, on ne s’ennuie pas, bien que le scénario soit moins bien ficelé que le premier !
Un méchant de taille apparaît face à Holmes, moins charismatique que Lord Blackwood dans le premier opus. J’aurai apprécié voir un affrontement plus dur.