Shadow Dancer
Irlande, France, Royaume-Uni : 2013
Titre original : Shadow Dancer
Réalisateur : James Marsh
Scénario : Tom Bradby
Acteurs : Clive Owen, Andrea Riseborough, Gillian Anderson
Distribution : Wild Bunch
Durée : 1h42
Genre : drame, thriller politique
Date de sortie : 6 février 2013
Globale : [rating:2.5/5][five-star-rating]
James Marsh, le réalisateur du très bon documentaire « Le projet Nim » sortit l’année passée change complètement de registre et décide de s’attaquer au conflit qui secoua l’Irlande du nord dans la deuxième moitié du 20ème siècle. Pour se faire, il engage comme scénariste l’écrivain Tom Bradby auteur du livre dont Shadow Dancer s’inspire.
Synopsis :
Collette, jeune veuve, est une républicaine, vivant à Belfast, avec sa mère et ses frères, de fervents activistes de l’IRA. Suite à son arrestation après un attentat avorté au cœur de Londres, Mac, un agent secret du MI5, lui offre le choix : passer 25 années en prison et ainsi perdre ce qu’elle a de plus cher, son fils, ou espionner sa propre famille. Elle décide de faire confiance à Mac, et retourne parmi les siens…
Une histoire solide
Il y a des dizaines de façons d’aborder le thème délicat et récent des problèmes de l‘IRA au cinéma. Dernièrement, Steve Mc Queen et son puissant « Hunger » en avait trouvé une nouvelle. Mais avec « Shadow Dancer », même si le conflit nord irlandais est en trame de fond durant tout le film, il sert avant tout de prétexte à une histoire familiale romancée d’une femme devant faire face à un terrible dilemme. Complice dans des tentatives d’attentats, elle se voit proposer un choix cornélien par la police anglaise : aller en prison et abandonner son fils ou trahir sa famille en rapportant toutes les informations qu’elle a à la police qui les arrêtera…
Si le scénario de Shadow Dancer est maîtrisé et implacable du début à la fin sans qu’on puisse jamais être certains de ce que fera l’héroïne principale (Andrea Riseborough), le film n’en est pas pour autant moins ennuyeux. En effet, le choix d’une mise en scène ultra sobre, lente, froide et linéaire plombe entièrement le film. Accompagné d’une musique trop insistante sur le côté « gros suspense » , Shadow Dancer finit presque par agacer par sa lenteur.
Mais un film froid et lent
Certains seront toutefois très touchés par l’histoire mère-fille présente dans 2 degrés de lecture différents dans le film, ainsi que par la force de cette famille irlandaise. Mais là où l’excellent « Animal Kingdom » par exemple traitait du même sujet en Australie avec brio et émotion, Shadow Dancer reste froid et distant. On ne parvient pas à s’accrocher à l’actrice principale qui paraît fort peu sympathique ou aimante. Le scénario en pâtit alors puisque beaucoup de scènes semblent bien peu crédibles.
Quant aux rôles secondaires, même si Clive Owen fait du mieux qu’il peut, on a du mal à trouver le tout sincère. Seuls les frères du personnage principal sont vraiment justes et touchants dans leurs actes. L’apparition de Gillian Anderson ne servira elle qu’à faire plaisir aux fans de X Files, contents de revoir l’actrice dans un rôle d’agent spécial (pour le MI5 cette fois) mais guère plus. Au final, Shadow Dancer se révèle surtout long, lent, sombre et froid. Un thriller sans gros suspense qui en laissera certainement beaucoup sur le côté…
Résumé
Résumé : Shadow Dancer est un thriller glacial sur la force de la famille et l’amour d’une mère. Le conflit irlandais reste en toile de fond, mais la mise en scène trop froide et linéaire ne parvient pas à toucher le spectateur qui risque fort de s’ennuyer devant ce film bien peu bavard.
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