Critique : Rush

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rush_afficheRush

USA : 2013
Titre original : Rush
Réalisateur : Ron Howard
Scénario : Peter Morgan
Acteurs : Chris Hemsworth, Daniel Brühl, Olivia Wilde, Alexandra Maria Lara, Pierfrancesco Favino
Distribution : Pathé Distribution
Durée : 2h03
Genre : Drame
Date de sortie : 25 septembre 2013

4/5

On connaît tous l’effet que procurent les attractions à sensations: nous sommes assis, attachés. Dans la plupart des cas il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Il n’y a aucune compétition et le tour dure entre 1 et 3 minutes. Rush est tout le contraire…

SynopsisRUSH retrace le passionnant et haletant combat entre deux des plus grands rivaux que l’histoire de la Formule 1 ait jamais connus, celui de James Hunt et Niki Lauda concourant pour les illustres écuries McLaren et Ferrari. Issu de la haute bourgeoisie, charismatique et beau garçon, tout oppose le play-boy anglais James Hunt à Niki Lauda, son adversaire autrichien, réservé et méthodique. RUSH suit la vie frénétique de ces deux pilotes, sur les circuits et en dehors, et retrace la rivalité depuis leurs tout débuts.

rush ron howard

Formule Rush

Nikki Lauda (Daniel Brühl) et James Hunt (Chris Hemsworth) représentent à eux deux la définition même du mot oxymore. L’un est méthodique, réservé et ne jure que par les statistiques. L’autre est plutôt rebelle, bien plus sex drugs and Rock’N Roll. Pourtant leurs chemins convergent dans la même direction: devenir champion du monde tout en embrassant la mort. Le rêve commence dès la première rencontre en 1970. Sans s’en rendre compte les deux protagonistes se mettent à jouer au chat et à la souris. L’objectif des deux sera de surpasser l’autre. Le titre de champion du monde de Formule 1 en 1975 de Nikki Lauda fait tilt dans la tête de James Hunt. Certainement le même qu’à ressentit l’autrichien en perdant contre le britannique 5 ans plus tôt en catégorie inférieure. Les tours d’essais sont terminés, prêts à passer la première et Ron Howard nous guide dans le championnat de 1976.


Lauda chez Ferrari, Hunt chez McLaren. Les Grand Prix se succèdent. De par son style l’autrichien domine mais l’ombre de son ennemi rode autour de lui. Si « une formule 1 est un cercueil avec des roues« , l’image  est plus angoissante quand la partie se déroule sur la piste de Nürburgring sous la pluie. Hunt remporte ce Grand prix, pendant que son rival est transporté à l’hôpital suite à un accident qu’il l’obligera à l’observer sur la télévision de son lit. Le tilt est présent, au milieu de ses brûlures, Lauda ne pense qu’à une seule chose. Sa passion va jusqu’à enfiler son casque alors que son crâne et son front guérissent à peine sous les yeux de sa femme Marlène. De retour dans les paddocks, le titre se jouera au Japon, sous un brouillard et une pluie diluvienne. Les statistiques ne plaisent pas à Lauda, alors toujours en tête au classement, il fait le choix le plus juste surement obsédé par les spectres de son accident et son bonheur avec sa femme. Hunt doit arriver minimum troisième pour devenir champion du monde alors cinquième. Mais sa réputation de fou du volant le rattrape.  Tout comme Lauda, Hunt ne vit que pour ça.

rush ron howard

Les Nobles Arts

Rush marque la deuxième collaboration entre le scénariste Peter Morgan et le réalisateur Ron Howard, après Frost/Nixon. Connu pour les scénarios de The Queen et Le Dernier Roi d’Ecosse, Peter Morgan satisfait largement avec Rush. Le film agit comme une toile d’araignée attirants les amoureux, certes de la Formule 1, mais également des années 70. Les mentalités sont en évolution, une époque propice pour le cinéma. Harmonisé par de la musique rock et un compositeur nommé Hans Zimmer. On savait Daniel Brühl très bon, mais en Nikki Lauda il signe une de ses meilleures performance. La belle surprise est Chris Hemsworth, connu sous le costume du super-héros Thor, nul doute que le rôle de James Hunt sera un tournant dans sa carrière. Entouré d’un casting très ressemblant, Ron Howard y assure une justesse raisonnable et un réalisme méticuleux, hormis quelques détails que seuls les ultras remarqueront, le tout sublimé par quelques images d’archive. Bien que le film ne soit pas axé que sur le sport automobile , il est avant tout un biopic sur les deux rivaux et démontre que son propre ennemi n’est pas forcément mauvais pour soi. C’est cette montée d’adrénaline qui nous pousse à nous surpasser. Grâce à cette rivalité, le réalisateur réussit un pari. Rendre la Formule 1 aussi belle cinématographiquement que d’autres sports l’ont été au septième art, comme la boxe. Les prises de vues qu’utilise Ron Howard pendant les séquences de courses à l’intérieur des moteurs, les visions à la première personne et la vitesse observée de la piste. Mais surtout Les détails et discussions techniques arrivés au stand rappellent la minute de repos entre chaque round avant de repartir affronter. 

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Résumé

Le film repose sur le duel sur le plan sportif et humain entre Lauda et Hunt. C’est ce qui donne un rythme attractif. Finalement, peut-être que tous les sports peuvent être bien filmés au cinéma, à condition d’y voir un duel entre deux rêveurs qui se battent avec passion.

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