La prochaine cible d’Emily est le père Paul Whitley, ancien dirigeant de Grayson Global. Mais Nolan souhaiterait voir son ami pardonner à cet homme repenti, comme l’aurait voulu David Clarke. Victoria, elle, présente Patrick au reste de la famille tandis que Margaux fait une proposition indécente à Daniel.
Sin dépeint un Conrad enfin affaibli. Et si sa (fausse) maladie l’a fait tomber de très haut, il semble que ce soit l’abandon de sa fille, Charlotte, qui lui assène le coup de grâce. C’est appréciable de le voir enfin douter car il apparaissait jusque là totalement dénué d’humanité. Pour le moment, c’est plus son ego blessé que sa conscience qui le chatouille. Cependant, quelques failles apparaissent. Des fissures qui offrent un nouvel axe dans la vengeance d’Emily, pousser le chef de famille à l’aveu.
Alors qu’il a été un allié dans cette quête de vengeance, Nolan sert aujourd’hui de conscience. Et d’ami toujours aussi dévoué. Jouée par Emily VanCamp, Amanda Clarke/Emily Thorne commence à se remettre en question. La vengeance mérite-elle un acte d’injustice ? De son côté, Patrick surprend la jeune femme par sa loyauté envers Victoria. Sa participation n’est pas plus développée pour le moment, mais il a le mérite d’apporter ce souffle de sincérité et d’humour dans ce spectacle constant. Il produit également un regain de confiance chez sa mère, qui semble plus vigoureuse que jamais alors que son mari dépérit. C’est donc un personnage avec un fort potentiel d’évolution. Ce qui n’est pas le cas pour d’autres.
Ainsi, l’idée de mettre en place un magazine « Voulez » apparaît comme une volonté d’ajouter du glamour au volet professionnel de la série. Grayson Global faisait danser les chiffres, « Voulez » fera virevolter les imaginations. Car le domaine de l’édition laisse beaucoup plus place aux rêves que celui de la finance. Mais, à l’image de Margaux, c’est une tentative peu séduisante. Ce personnage est déjà dépassé car il reprend plusieurs caractéristiques de la peu regrettée Ashley. La nature de sa relation avec Daniel est maintenant clarifiée, ce ne sera pas sur le plan amoureux qu’elle se déroulera. De ce fait, le personnage va probablement apporter des enjeux professionnels plus que personnels. Des impératifs d’ambition, de réussite qui animaient déjà Miss Davenport. Ainsi, Conrad évoquait le fait que le lancement d’un magazine était risqué. Tout autant que l’arrivée d’un tel personnage.
Le rôle d’Aiden est encore à définir. Car, s’il souhaite faire payer son ancienne compagne et commence à jouer la partie auprès de Victoria, il utilise des combinaisons de cartes assez faibles. Ou peut être que ses motivations sont autres. En attendant, il participe lui aussi à la déstabilisation d’Emily par la très bonne position que prend Victoria. De même, Jack a toujours une participation bien molle aux intrigues de la série. On ne le sort du placard qu’aux moments opportuns. Informé des plans d’Emily, il reste en retrait à pleurer la perte de ses proches. C’est un personnage conservé précieusement dans le formol, en attendant qu’une histoire d’amour avec Emily soit possible. Deux personnages sous-exploités donc, malgré leurs connaissances respectives des agissements d’Emily et des secrets de la famille Grayson. Mais ce n’est que le début de la saison et la suite peut nous réserver des surprises.
Les vrais moments de plaisir de la série restent les confrontations entre Victoria et Emily. Des conversations qui atteignent des sommets d’hypocrisie et de sous-entendu. Et c’est toujours aussi jouissif. Surtout lorsque des muffins à la myrtille, remèdes à un cœur de sociopathe, font le tour des Hamptons et viennent malicieusement pimenter les rencontres. Des trouvailles intelligentes qui nous rappellent pourquoi on aime la série.
Ainsi, on retrouve ici un épisode dans la lignée du premier, Fear. Si on apprend un peu plus sur les derniers personnages arrivés, le degré de leur participation reste encore à préciser. Des précisions qui surviendront peut être lors du prochain épisode.
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