Red Eagle
Thaïlande : 2010
Titre original : Red Eagle
Réalisateur: Wisit Sasanetieng
Scénario : Wisit Sasanetieng
Acteurs : Ananda Everingham, Pornwut Sarasin
Distribution : Wild Side Video
Durée : 1h50
Genre : Action
Date de sortie : 26 Juillet 2011
Globale : [rating:2.5]
[five-star-rating]
Actuellement, les tarifs de groupe sont de mise du côté de Marvel et DC Comics, à tel point qu’il en coule à flot ces dernières années. Entre The Green Hornet, Iron Man, Thor, Superman ou Batman – et j’en passe ! – Wild Side Video tente de nous faire sortir de ces sentiers battus avec Red Eagle, un film de Wisit Sasanetieng, réalisateur Thaïlandais qui revisite un héros local au premier abord plutôt intrigant…
Synopsis : Une mystérieuse confrérie d’hommes politiques va signer un contrat mirobolant pour la construction d’une centrale nucléaire. Les riverains menacés restent impuissants face à l’hégémonie de cette organisation. Mais un justicier veille sur la cité. Violent et sans pitié, il ne laisse sur les corps de ses victimes qu’une simple carte signée Red Eagle…
Une ambiance froide et très sombre
Le Bangkok dans lequel Red Eagle évolue est à l’image du mal qu’il combat : sombre et ténébreux. Peut-être un peu trop ? Ruelles obscures et humides, bâtiments sales et mal éclairés, entrepôt à l’écart de la ville faisant office de QG… Tout y passe, et le décor est planté. La réalisation cherche à immerger les spectateurs, chose qu’elle réussit plus ou moins à faire.
Dès le début, la mise en scène est intéressante. Les scènes d’action sont globalement crédibles, malgré quelques détails récurrents dans les films asiatiques et qu’il est dommage de retrouver : flash de couleur au moment de l’impact, radio d’un os cassé au moment où le héros brise un bras, déplacements parfois étranges des personnages… Le tout reste à peu près réaliste, bien que la folie des grandeurs dont les films asiatiques nous ont habitués finit par rattraper Wisit Sasanetieng de temps à autres, notamment lorsqu’il s’agit de souligner l’héroïsme du justicier à l’aigle rouge.
Mais globalement, l’apparence est soignée, Red Eagle est un film propre visuellement qui est loin de choquer l’œil.
Un héros qui ne se fait pas remarquer
Tenue de cuir à la Daredevil en plus discret dont ne se distingue qu’un petit masque rouge, pas de super pouvoirs, pas de gadgets à la James Bond à part une lame rétractable… Non, Red Eagle n’est pas du genre à se faire remarquer et est peut-être même un peu terne et inexistant. La faute probablement au jeu d’Ananda Everingham qui remplit son contrat sans excéder dans ce rôle.
Pourtant le scénario tient la route. Comme tout bon héros des temps modernes, Rome – identité de Red Eagle – a un cœur, une aimée et un passé qui finit toujours par ressortir, et qui a même réussi à me surprendre. Ajoutez à cela un flic rebelle jouant les cowboys, une organisation de malfaiteurs un peu étrange, un poil de corruption, et vous obtenez un film de superhéros des plus classiques. Une formule qui marche, plus pour certains que pour d’autres, mais qui marche tout de même.
Mais le gros point négatif de ce film est probablement sa fin, si on peut appeler ça une fin. En effet, bien que le film dure déjà deux bonnes heures, l’action, qui ne nous laisse qu’une vague idée de la suite, est coupée net, et un complètement démodé « To Be Continue… » apparaît en bas de l’écran. Dommage !
Résumé
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