Quel film (re)voir ce soir (4) : Akira

Au programme de ce soir, de la Japanim. Entendez par là film d’animation japonais, un manga animé si vous préférez. Alors j’en vois déjà un certain nombre fermer cette chronique en soufflant, et en se disant « je vais pas regarder un manga, c’est pas du cinéma ! ». A ceux-là je répondrais : faites au moins l’effort de regarder le meilleur jamais réalisé, à savoir Akira. Alors pourquoi ce choix d’Akira alors que n’importe Miyazaki aurait fait l’affaire ? Parce que les Miyazaki, aussi exceptionnels soient ils, sont largement relayés chez nous, et qu’ils ont un petit côté occidental pour se vendre à l’international. Akira est une bible, un culte parmi les cultes. En le visionnant, vous allez rentrer dans un club très fermé, un club de privilégiés. Si vous croisez un compère ayant vu le film, vous pourrez en parler pendant des heures, ou tout simplement vous comprendre d’un simple regard. C’est un film à la violence visuelle dérangeante, hypnotique, à la critique acerbe sur la société. Grosso modo, si vous devez voir un seul film post-apocalyptique dans votre vie, c’est bien celui là.

Synopsis : Comme le titre ne l’indique pas, nos deux personnages principaux sont Kaneda et Tetsuo. Kaneda est le chef d’une bande de motards dans un Néo-Tokyo post-apocalyptique que la 3ème guerre mondiale et les explosions nucléaires ont transformé en lieu de non droit où règne la drogue et la violence. Tetsuo se fait un jour kidnapper par des agents du gouvernement qui mènent sur lui des expériences visant à recréer « Akira » en développant ses capacités psychiques. Akira est une entité, un dieu de la nouvelle religion, qui doit soigner le monde de ses vices en arrivant sur Terre.

Plusieurs points de ce film méritent d’être mis en lumière. L’animation pour commencer est sublime. Le scénario est japonais au possible, et c’est une très bonne chose. La musique est, au même titre que l’image, dérangeante, angoissante, révoltante. Un film sublime, le meilleur d’entre les meilleurs dans ce registre.

Note : 9/10