Globale : [rating:4][five-star-rating]
Après avoir travaillé au sein des studios Disney pendant plusieurs années et réalisé quelques courts-métrages tels que Vincent (1982) et Frankenweenie (1984), le réalisateur Tim Burton signe ici son premier long-métrage, Pee-Wee Big Adventure, une comédie sous forme de road-movie. Le style du réalisateur est désormais instauré dans le monde du cinéma et ce premier film connaîtra un grand succès.
Synopsis : Pee-Wee est un personnage mi-enfant mi-adulte qui vit dans une étrange petite maison, pleine à craquer de gadgets en tout genre. Il nourrit une passion inconditionnelle pour sa bicyclette, à laquelle il prête toute son attention, attirant par la même occasion convoitises et jalousies. Le jour où son objet fétiche est volé, Pee-Wee se lance dans une quête à travers les Etats-Unis, nous entraînant dans ses aventures insolites.
Road-movie & Absurdité
A la base, Pee-Wee était le personnage principal de The Pee-Wee Herman Show, une one-man show présenté par l’interprète de Pee-Wee Herman lui-même, Paul Reubens. C’est suite au succès de l’émission qu’un scénario a été écrit et adapté au cinéma par Tim Burton.
Dès le début du générique, la musique de Danny Elfman donne le ton : ce sera abracadabrantesque ! Une musique entraînante jusqu’à l’apparition de Pee-Wee, notre héros. Bon, il faut avouer qu’au début, on se pose un peu des questions sur ce personnage surprenant face à son rire un peu spécial et ses cris d’enthousiasme incessants. Ajouter à ça sa maison emplit du sol au plafond de gadgets, de jouets… bref, on l’aura comprit, Pee-Wee est un personnage excentrique qui vit dans un autre monde, un monde enfantin.
Ici, tout n’est qu’exagération et absurdité. Tout est amplifié et malgré certains dialogues parfois un peu légers, l’histoire reste extrêmement drôle. De plus, certains décors conçus à la manière d’un Série B, les nombreux gags cultes ainsi que la diversité des aventures de notre star donnent toujours plus dans le loufoque. La fin, quant à elle, est une belle parodie des films d’espionnage qui ne pourra que nous faire sourire !
Un voyage qui ne s’arrête jamais
On est bien loin ici du style sombre et mélancolique du réalisateur, présent dans la plupart des films qu’il a réalisé par la suite (Beetlejuice, Edward aux mains d’argent, Sleepy Hollow…) mais on pourra tout de même retrouver quelques-unes de ses marques de fabriques ; spirales sur les roues du vélo, l’ombre « monstrueuse » de Pee-Wee sous la pluie, les monstres, les clowns, le dinosaure en carton pâte, rappelant le Serpent des Sables dans Beetlejuice…
Le fond de l’histoire est on ne peut plus classique ; pourtant, le génie du réalisateur a su faire vivre l’histoire de Pee-Wee de façon dynamique. Eh oui, entre les rencontres fréquentes avec de nouveaux personnages et les paysages qui changent tout le temps, on n’a pas le temps de s’installer qu’on est déjà repartis pour de nouvelles aventures. Ça ne s’arrête jamais ! On trouvera parfois quelques petites longueurs de-ci de-là (notamment lorsque Pee-Wee va visiter Fort Alamo), mais elles restent minimes.
Résumé
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