Voici enfin venu le spin-off tant attendu de la série enchanteresse de ABC. Once Upon a Time in Wonderland est-elle à la hauteur de sa grande sœur ? Malgré quelques point positifs, autant le dire tout de suite, la réponse est non !
Suite à ses aventures au Pays des Merveilles, Alice est internée en hôpital psychiatrique. Alors qu’elle est sur le point de subir un traitement visant à lui ôter ses souvenirs, le Valet de Cœur et le Lapin Blanc viennent la délivrer afin de secourir l’homme qu’elle a aimé à Wonderland, le génie Cyrus.
Après deux années seulement sur l’antenne d’ABC, Once Upon a Time est fière de nous annoncer la naissance de sa petite sœur, Once Upon a Time in Wonderland. Comme son titre suffisamment explicite l’indique, la série se déroule au Pays des Merveilles, et suit les aventures d’Alice, contrainte d’y retourner pour sauver son grand amour. On retrouve ici les éléments qui ont fait le succès de la série mère : une héroïne plongée dans un univers qui n’est pas le sien, de la magie, des flashbacks, des antagonistes, des alliés, et une histoire d’amour bâtie dans la guimauve. Malheureusement, si Once Upon a Time est un franc succès, avec des personnages attachants plongés dans des aventures passionnantes, ici, la réussite n’est pas réitérée.
Premier point négatif : l’interprétation. Si Once Upon a Time brille par ses bad guys, magistralement interprétés, entre autres, par Lana Parilla et Robert Carlyle, ici il n’en est rien, et on se demande sérieusement ce qui est passé par la tête de Edward Kitsis et Adam Horowitz lorsqu’ils ont engagé Emma Rigby pour tenir le rôle de la Reine Rouge. En effet, la comédienne sur-botoxée peine à exprimer la moindre émotion, la chirurgie esthétique et le talent ne faisant pas bon ménage. Reste à espérer que Naveen Andrews (Lost), qui interprète ici Jafar, saura relever le niveau, après ce pilote dans lequel il a malheureusement été sous-exploité. Le duo de héros est nettement plus convaincant. Sophie Lowe parvient à insuffler à Alice à la fois candeur et force, et l’on est impatient de voir, par les flashbacks, l’évolution qu’a subi le personnage au cours de son internement. Le Valet de Cœur apporte à leur binôme une bonne dose d’humour, et le mystère entourant sa personnalité promet de nombreux rebondissements, le comédien Michael Socha insufflant tout son charisme au personnage.
Le budget d’une série TV n’étant pas le même que celui d’un long-métrage de cinéma, la qualité des effets spéciaux n’est inévitablement pas la même non plus. Dans Once Upon a Time, les scènes nécessitant d’y avoir recours sont relativement (insistons sur le « relativement ») réussies pour la plupart, hormis…les scènes à Wonderland. C’est pourquoi on était en droit de craindre le pire pour ce spin-off se déroulant quasi-intégralement dans ce monde. Et ces craintes s’avèrent malheureusement justifiées. Si vous avez reproché à Tim Burton la qualité visuelle (entre autres) de son Alice in Wonderland, alors passez votre chemin. La totalité des scènes se déroulant à Wonderland ont été tournées sur fond vert, et malheureusement, cela ne se voit que trop. Visuellement, l’épisode est assez laid et pas crédible pour un sou, et étant donné que toute la série semble devoir se dérouler dans ce monde, nos yeux ne sont pas prêts de s’en remettre…
L’intrigue, quant à elle, comporte de bons éléments, mais l’histoire d’amour nous étant totalement étrangère (contrairement au « true love » de Snow et Charming dans la série mère), il est pour l’instant difficile de s’intéresser à la quête d’Alice, et on espère que les flashbacks nous en apprendront davantage au cours des prochaines semaines. Le meilleur de l’épisode reste cependant les scènes se déroulant dans l’hôpital psychiatrique, très sombres, où Jonny Coyne (Alcatraz) apparaît comme un docteur très inquiétant. La continuité avec Once Upon a Time est respectée, et Storybrooke a même droit à une apparition lorsque, dans une courte scène, le Valet de Cœur croise Leroy/Grincheux (Lee Arenberg) et Ashley/Cendrillon (Jessy Schram) juste après avoir manqué de se faire renverser par la voiture de Emma. Le Valet évoque également le Chapelier Fou, qui a justement refait sa vie dans la petite ville du Maine.
Le pilote de Once Upon a Time in Wonderland aurait pu être très bon si les comédiens avaient été à la hauteur, si les effets spéciaux avaient été réussis, et si l’histoire d’amour avait été intéressante. Cela fait beaucoup de « si ». À voir ce que la série nous réserve au cours des prochaines semaines, mais les audiences de ce premier épisode n’ayant pas été très réjouissantes, il faut souhaiter à la série de relever rapidement la barre si elle ne veut pas perdre encore plus de téléspectateurs. Peut-être dans l’épisode de la semaine prochaine ? En voici la bande annonce :
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