Une fois de plus, deux storylines sont mises en avant dans ce nouvel épisode de New Girl : celle de Schmidt d’un côté et celle de Nick/Jess de l’autre. Winston continue à être ballotté entre les deux mais l’épisode s’ouvre rapidement sur un enjeu scénaristique : Nick reçoit une certaine somme d’argent suite au décès de son père.
Le jeune homme perd vite la tête et dépense rapidement son argent dans des choses futiles comme une séance photo de lui-même dans diverses positions toutes plus ridicules les unes que les autres. La direction de la série est toujours comique et le fait que Nick ne dépense pas ses sous dans des choses aussi matérielles qu’une grosse voiture ou une belle montre est une très bonne idée. En effet, les scénaristes restent près de ce personnage tout en accentuant son côté enfantin. Un côté enfantin qui agace Winston et Jess qui veulent tous les deux ramener Nick dans le droit chemin. Aussi, Nick doit une bonne somme d’argent à Winston et ce dernier voudrait profiter de cette tombée pour qu’il le rembourse. Tandis que Jess voudrait que Nick se responsabilise et paye ses factures entassées depuis des années dans une boîte. Cette boîte qui renferme toutes les choses qui rappellent Nick au monde des adultes va être source de tensions – d’où le nom de l’épisode – pour le couple fraîchement constitué.
The Box est donc centré sur Nick et cela permet de s’éloigner un peu du couple. Néanmoins, l’épisode surfe sur la même vague connue depuis quelques temps dans la série : celle où Nick est un grand enfant, que Jess l’aime comme il est tandis qu’il essaye de faire un effort pour grandir. Les scénaristes travaillent ainsi les limites du couple et cela peut donner lieu à de multiples situations comiques et intéressantes. De plus, cette boîte de responsabilités permet à chaque partenaire de trouver sa place dans le couple et de réaliser ce qui signifie le passage de la frontière entre amitié et amour.
Le seul bémol reste la séquence à la banque où Jess séduite par l’effort de Nick qui va enfin dans son sens se lance dans un plaidoyer en faveur de son amoureux. Cette façon d’agir pouvait s’expliquer quand ils n’étaient pas encore ensemble et qu’elle voulait lui plaire. Surtout qu’à cet instant, il semble que Nick fasse un pas en arrière après avoir fait un pas en avant : sa leçon d’adulte reste seulement dans la théorie puisque dans la pratique, il ne va pas jusqu’au bout.
En parallèle, la storyline de Schmidt apparaît comme une succession de gags ajoutés alors qu’il commence sa journée en décidant d’être une bonne personne. Au fil de la journée, le spectateur renoue avec le côté égoïste de Schmidt mais aussi avec son besoin perpétuel de se définir à travers le regard des autres. Finalement, il ne veut pas être une bonne personne mais il veut persuader les autres qu’il l’est et se l’entendre dire. Ses meilleures séquences sont celles avec son rabbin joué par Jon Lovitz mais encore une fois elles ne sont pas assez exploitées pour être vraiment drôles. La seule ligne de dialogue qui pourra amusé le spectateur reste celle de Schmidt déclarant que ses tweets sont devenus trop littéraires depuis sa double rupture. Winston temporise une fois de plus la situation et déclare à Schmidt qu’il n’est pas une bonne personne et que le souci réside dans sa rupture avec Cece.
The Box est un peu brouillon mais avance des pistes scénaristiques intéressantes mêmes si pas exploitées jusqu’au bout. L’humour reste gentillet et se base strictement sur quelques lignes de dialogue bien senties.
